Nissan Pathfinder, 1,20 $ le litre ? Un V8 S.V.P.!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

En renouvelant son Pathfinder en 2005, Nissan ne voyait pas la pertinence de l’équiper d’un moteur V8. D’abord, le prix de l’essence était en forte hausse, puis le nouveau V6 de 4,0 litres offert de série était désormais aussi puissant que certains V8 de la concurrence. Ce qu’on ne savait toutefois pas, c’est que ce créneau de véhicule était sur le point de prendre une solide dégringolade en popularité, et que la plupart des quelques acheteurs restants étaient majoritairement intéressés par un V8.

Il aura donc fallu quatre ans avant que Nissan réponde finalement à la demande, en introduisant un premier V8 dans le Pathfinder. Cette arrivée tardive aura semblé d’autant plus curieuse en sachant que Nissan propose depuis 2004 l’un des plus imposants VUS à moteur V8 du marché, soit l’Armada. Mais pourquoi donc est-il si pertinent d’offrir un V8 dans un VUS, alors que le prix du litre de carburant oscille désormais bien au-delà du dollar ? La réponse, c’est bien sûr le remorquage. Autrefois (il y a à peine cinq ans), on se procurait un VUS intermédiaire comme simple véhicule familial. Aujourd’hui, ces acheteurs se sont tournés vers des véhicules moins énergivores, notamment des VUM. En revanche, ceux qui réclament un véhicule robuste et capable de remorquer de lourdes charges n’ont d’autres choix que d’opter pour un VUS comme le Pathfinder.

Les éléments pour séduire

Évidemment, le Pathfinder ne s’est pas contenté que de demeurer un véhicule utilitaire au sens propre du terme. On a aussi pris soin avec la dernière génération de lui donner plus de muscles, tout en l’embourgeoisant quelque peu. Il en résulte donc un véhicule esthétiquement très costaud mais aussi plus raffiné, qui s’affirme de surcroît par une grande originalité. Les ailes aux formes proéminentes, la configuration particulière des glaces latérales ainsi que les nouvelles jantes de 18 pouces de la version LE ne sont que quelques-uns des éléments qui le caractérisent. Notons au passage que le Pathfinder 2008 reçoit un certain nombre de modifications esthétiques, allant du nouveau traitement visuel avant jusqu’au hayon plus bombé, en passant par l’ajout de garnitures chromées.

À bord aussi, les changements sont considérables. On nous propose toujours une panoplie de fonctionnalités en matière d’espaces de rangement et de diversité de configuration, mais on a ajouté cette année une touche supplémentaire visant à améliorer la qualité de finition et la présentation générale. De ce fait, on nous propose pour 2008 une planche de bord partiellement revue, bénéficiant d’une toute nouvelle console, à laquelle s’intègre dans certains cas un écran multifonction dont l’utilisation est intuitive. On peut même obtenir un système de navigation avec vue à vol d’oiseau et une caméra de recul !

L’ergonomie générale comme la présentation étant donc améliorées, il ne restait maintenant qu’à offrir des matériaux de meilleure facture. Et en montant à bord, on constate au premier contact que cet aspect a aussi progressé. Les plastiques, cuirs et boiseries sont non seulement plus élégants, mais aident du même coup à rehausser le degré de confort et de luxe du véhicule. On s’assoit sur des sièges confortables à souhait et juste assez enveloppants. Évidemment, excluons de ces propos la banquette de troisième rangée, qui ne peut que dépanner de jeunes enfants. Mais chose certaine, les baquets contribuent à eux seuls à offrir un grand confort et dans le cas du conducteur, une position optimale. Une belle mention doit aussi être faite pour cette nouvelle sellerie de cuir de couleur Russet (brun rougeâtre), du plus bel effet.

J’ai soif !

Qu’importe la version choisie, le Pathfinder fait partie de ces véhicules qui consomment sans gêne. N’espérez même pas obtenir une cote de consommation moyenne inférieure à 15,5 litres aux 100 kilomètres avec le V6, et 17,5 litres avec le V8. Ce serait rêver ! On ne peut en fait se consoler qu’en pensant que chez la concurrence, la cote de consommation n’est pas meilleure ! Et qu’importe votre choix, sachez que l’un ou l’autre des deux moteurs vous donnera satisfaction. Tous deux se démarquent par un couple généreux et une étonnante souplesse, mais il est clair que le V8 possède un souffle supplémentaire qui impressionne à tous les niveaux.

Sur la route, le V8 fait d’ailleurs figure de véritable guerrier face à la concurrence. Mais le plus beau, c’est qu’il sait également se montrer calme et très doux lorsqu’on le sollicite avec modération. Très équilibré, le Pathfinder est aussi un véhicule qui se comporte très bien sur la route, offrant un grand confort et une stabilité surprenante. Il ne faut pas passer sous silence les grandes capacités hors route du Pathfinder, qui ne recule devant rien pour affronter les sentiers les plus abrupts.

Amélioré, le Pathfinder de cuvée 2008 est certainement plus convaincant que son devancier, à tous les niveaux. Bien sûr, il est toujours aussi gourmand, mais il est mieux assemblé, plus raffiné et plus élégant, et affichant un habitacle désormais plus invitant. Il est cependant dommage de constater que seul le modèle LE, qui commande une facture se situant autour des 50 000 $, puisse être doté du moteur V8. Pourquoi ne pas le monter sur la version SE ?

Feu vert

Moteur V8 très performant
Finition intérieure améliorée
Ligne originale
Comportement routier intéressant
Grandes capacités de remorquage

Feu rouge

Appétit de carburant gargantuesque
Moteur V8 avec version LE seulement
Troisième rangée de sièges symbolique

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