Dodge Durango 2011, un sacré beau travail!

Points forts
  • Physique réussi
  • Habitacle amélioré
  • V6 3,6 litres bien adapté
  • Plate-forme réussie
Points faibles
  • Prix assez élevé
  • Sièges manquent de soutien
  • Consommation plutôt élevée
Évaluation complète

Après avoir été retiré du catalogue en 2010, à une époque où les VUS classiques ont été durement frappés par la crise, le Dodge Durango revient dans une version entièrement remaniée et avec une toute nouvelle personnalité. Le résultat est plus qu'excellent, car le plus récent Durango est l'un des produits les plus intéressants du constructeur et correspond exactement aux attentes de la clientèle visée.

Malheureusement, son prix assez élevé le rend moins accessible à la masse! C’est dommage, car Ford avec son Explorer a su concevoir des versions un peu plus abordables. Voilà peut-être le seul véritable point négatif du Durango 2011.

Une plate-forme de chez Mercedes-Benz

Cette année, le Durango perd quelque peu sa vocation de VUS pur et dur pour se déplacer légèrement du côté des multisegments, surtout à cause de sa plate-forme qui n'est plus dérivée de celle d’une camionnette. Au premier regard, on perçoit rapidement l’affiliation avec le nouveau Jeep Grand Cherokee, essentiellement en ce qui a trait à l’habitacle et aux composantes mécaniques. En fait, le Durango 2011 se veut principalement un Grand Cherokee en version un peu plus allongée, ce qui lui permet d’accommoder deux passagers supplémentaires. Alors que le Grand Cherokee utilise la plate-forme du Mercedes-Benz de classe ML, le Durango est construit sur la plate-forme de la nouvelle génération du GL. C’est tout de même une bonne base pour ce Durango et pourquoi ne pas s’en vanter!

L’un des principaux éléments qui font que cette refonte est réussie touche le style du nouveau Durango. L’avant reprend le style de la Charger et du Ram, ce qui donne toute une allure au véhicule. Sa ceinture de caisse élevée, ses zones vitrées plus réduites et son hayon arrière incliné, nous rappelant quelque peu la Dodge Magnum, le rendent à la fois moderne et dynamique. Bref, du beau travail de la part des designers. Il est rare qu'un VUS fasse tourner les têtes sur notre passage, mais c'était le cas de notre modèle d'essai.

Vendu à 38 000 $ (le Ford Explorer débute à 31 500 $), le Durango se décline en trois versions pour 2011, ces dernières se distinguant par leur niveau d’équipement. La plus cossue, la Citadelle, s’avère également une nouveauté pour 2011. Toutes les versions reçoivent de série le V6 Pentastar de 3,6 litres, qui développe, dans le cas du Durango, 290 chevaux pour un couple de 260 lb-pi. On aurait toutefois apprécié que ce moteur soit couplé à la boîte automatique à six rapports, comme dans la Grand Caravan, mais il faut composer avec l’automatique à cinq rapports. Cependant, il faut souligner la remarquable capacité de remorquage, soit 7 200 lb (3 266 kg) pour le Durango à moteur V8 et un excellent 6 200 lb (2 812 kg) pour les modèles équipés du moteur Pentastar. Voilà un des attraits du Durango. Vous possédez un chalet, vous avez des loisirs et vous avez besoin d’un véhicule spacieux et capable de remorquer? Le Durango pourrait bien être tout désigné.

Un habitacle amélioré

À bord, mis à part l’espace accru à l’arrière et la troisième banquette, on reconnait plusieurs éléments issus du nouveau Jeep Grand Cherokee. Dans le cas du Durango, c’est une nette amélioration qui fait oublier les habitacles ternes et d’apparence bon marché auxquels Dodge nous a habitués dans le passé. Le tout demeure tout de même assez classique, mais on a droit à un traitement beaucoup plus riche. C’est surtout l’attention aux détails qui semble plus marquée. Bref, on se sent à bord d’un véhicule luxueux, élément tout à fait normal compte tenu du prix…

Très pratique, le Durango offre une multitude de configurations de sièges permettant de moduler l’habitacle selon les besoins. Les passagers avant disposent d’amplement de dégagement et les nombreux ajustements des sièges permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite. On a cependant noté un manque de maintien latéral. L’accès à la troisième banquette est facilité par un mécanisme simple qui, en une seule étape, permet à un enfant de se glisser à l’arrière sans aide.

Au volant

Sur la route, on aime le comportement beaucoup plus urbain du Durango, ce qui est attribuable à sa nouvelle plate-forme. En fait, on n’a pas l’impression d’être au volant d’un tel mastodonte. Le Durango enfile les virages avec aplomb et il est difficile de se croire à bord d’un véhicule de près de 4 800 lb (2 200 kg).

On apprécie la rigidité accrue du véhicule alors que la suspension, entièrement indépendante, a spécifiquement été étudiée en fonction de ce nouveau châssis. On obtient un véhicule qui semble beaucoup moins vacillant que celui de la précédente génération. Le Dodge Durango 2011 profite également d’une nouvelle direction électrique, améliorant les manœuvres à basse vitesse, mais inhibant tout de même quelque peu les sensations de la route en conduite normale.

Malgré la taille du Durango, le V6 Pentastar livre de bonnes performances. Ce V6 est bien adapté au véhicule et s’avère certainement le choix à considérer. Ce moteur favorise aussi une bonne économie de carburant par rapport à l’ancien V6, mais il ne faut pas vous attendre à des miracles non plus. Sinon, les amateurs de performances relevées pourront se tourner vers le V8 HEMI qui apporte une autre dimension au Durango, le rendant beaucoup plus sportif.

Il faut avouer que le Durango a eu la vie plus difficile au cours des dernières années. Avec la concurrence féroce, l’arrivée de cette nouvelle génération, probablement la plus accomplie, lui permettra sûrement de reprendre des parts de marché.

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