Ford Escape/Mazda Tribute, esthétique révisée - mécanique inchangée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Vous le savez sans doute déjà, mais le Ford Escape et le Mazda Tribute, tout comme le Ranger et la camionnette B de Mazda, sont de proches parents. En effet, les deux ont des organes mécaniques communs et sont assemblés à la même usine. Ce duo doit nécessairement connaître les mêmes changements et transformations. Ce qui explique qu’il subit les mêmes changements en 2008. Il ne faut pas conclure pour autant que nous avons droit à une transformation majeure. Les responsables des projets respectifs se sont contentés de rajeunir la silhouette et de redessiner le tableau de bord, histoire de mettre ces VUS urbains au goût du jour. Je suis certain qu’ils ont profité de l’occasion pour améliorer certains éléments de la mécanique même si théoriquement c'est le statu quo.

Mazda Tribute

Il s’agit de la troisième version de cette Mazda. Il y a d'abord eu la génération initiale lancée en 2000 qui permettait à ce constructeur de s’immiscer dans ce secteur de plus en plus populaire. À cette époque, les stylistes avaient opté pour une silhouette plus urbaine que celle de l’Escape dont certains éléments esthétiques voulaient faire plus macho. La même remarque s’applique également à la suspension et au comportement routier. En 2005, le rouage intégral était modifié, le moteur quatre cylindres de 2,3 litres voyait sa puissance portée à 153 chevaux et il était possible de commander une boîte automatique avec ce moteur. Le V6 3,0 litres demeurait inchangé avec une puissance de 200 chevaux et n’était offert qu’avec la transmission automatique à cinq rapports.

Pour 2008, la mécanique est identique et les modifications sont exclusivement esthétiques alors que la calandre avant et les feux arrière sont nouveaux afin de moderniser l’apparence. Les tôles sont moins arrondies et les parois plus planes. En fait, les changements majeurs se situent au niveau du tableau de bord qui paraît sortir tout droit des studios de design de Ford. Les cadrans indicateurs sont argentés tout comme la console centrale. La section faisant face au passager est plane et constitue la signature visuelle de cette planche de bord. Les sièges ont été modifiés et sont donc plus confortables, du moins aux places avant.

Le véhicule mis à l’essai était une version à rouage intégral et à moteur V6. Puisque rien n’a changé à ce chapitre, les performances sont dans la bonne moyenne avec un temps de 9,2 secondes pour le 0-100 km/h tandis que la boîte de vitesses est correcte, sans plus. L’insonorisation est améliorée de même que le comportement d’ensemble sur la route. Le Tribute de l’ancienne génération me semblait plus à la traîne dans les virages serrés et la direction manquait quelque peu de précision. C’est légèrement mieux pour 2008, bien que plusieurs autres concurrents le surpassent en fait de tenue de route et d’agrément de conduite. Par contre, ils n’offrent pas une capacité de remorquage de 3 500 lb, un facteur qui peut en influencer plusieurs. Le Tribute est donc d’allure plus moderne et s’est légèrement amélioré en fait de tenue de route et d’insonorisation, tout en conservant les mêmes organes mécaniques. Et comme auparavant, cette Mazda n’est pas offerte avec un moteur hybride, ce qui est le cas du Ford Escape.

Écologiquement vôtre

Contrairement à la version précédente, l’Escape et la Tribute se ressemblent beaucoup sur le plan esthétique. Et dans leur version « habituelle » leur comportement routier est similaire, tout comme la consommation de carburant. Mais si vous voulez jouer les citoyens politiquement corrects, l’Escape Hybride s’offre à vous !

Et il faut souligner que Ford n’y est pas allé de main morte puisqu’il s’agit d’un moteur hybride de type parallèle avec un moteur à essence quatre cylindres de 2,3 litres travaillant de concert avec un moteur électrique. Ce duo est relié à une boîte de type CVT. C’est en fait une mécanique similaire à celle utilisée par Toyota sur ses véhicules à propulsion hybride. Ceci offre la possibilité de ne rouler qu’avec le moteur électrique. Mais il ne faut pas se leurrer à ce chapitre : cela se produit rarement et quand ça arrive, c’est sur de courtes distances. Et encore faut-il que les astres soient bien alignés ou les conditions gagnantes présentes...

La plupart du temps, c’est le moteur à essence qui fait le travail ou en combinaison avec le moteur électrique. La transmission CVT est moins bruyante que la moyenne des mécanismes du genre, mais sonne toujours comme un batteur d’œufs lorsqu’en pleine accélération. Lors d’essais successifs, le comportement routier de la version « habituelle » m’a semblé plus homogène, et la présence d’une batterie pesant plusieurs dizaines de kilos sur l’hybride vient quelque peu affecter l’équilibre du véhicule en virage, même si c’est satisfaisant en général. La consommation observée de cet hybride a été de 8,7 litres aux 100 km, alors que les cotes du Guide énergétique nous annoncent 1,4 litre de moins. C’est tout de même correct, mais ce n’est pas aussi fantastique que certains seraient portés à croire. Et si vous avec le pied droit plus lourd que la moyenne, vous consommerez facilement de 10 à 12 litres aux 100 km. Si tous ces arguments vous laissent indifférent, sachez que l’Escape Hybride peut être commandé d’une très belle couleur verte qui sera appréciée des environnementalistes !

Feu vert

Silhouette plus moderne, tableau de bord élégant,
moteur V6 bien adapté, version hybride,
finition améliorée

Feu rouge

Moteur quatre cylindres anémique, tenue de route moyenne,
agencement des couleurs (Tribute),
pneumatiques

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