Volvo S40/V50, remise à jour

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Après que la première génération de modèles compacts de Volvo ait été reçue assez froidement, une refonte complète lancée en 2005 a permis au constructeur suédois d’établir les fondements d’une nouvelle clientèle. Il est vrai que les acheteurs n’ont pas fait la queue chez les concessionnaires pour se procurer une S40 ou une V50, mais force est d’admettre que les gens qui ont choisi l’une ou l’autre de ces Volvo ne le regrettent pas. En fait, c'est plutôt le prix de ces voitures qui fait hésiter les gens.
Cette année, le temps était venu de réviser quelque peu ces modèles. Toutefois, il s’agit d’une simple révision cosmétique afin de les harmoniser avec les nouveaux véhicules de la gamme. Sur le plan mécanique, c’est quasiment le statu quo.

Un air de famille

La direction de Volvo est assez honnête pour parler d’une révision esthétique et ne tente pas de nous convaincre qu’ils ont tout changé. La S40 reçoit des modifications qui lui confèrent la même présentation visuelle que la S80, tandis que la V50 fait de même afin d’émuler la nouvelle V70. Sur la berline, le nez et les phares sont nouveaux, et la grille de calandre est plus grande. Quant à la prise d’air sous ce même pare-choc avant, elle s’étend dorénavant sur toute la largeur. À l’arrière, le pare-choc a été redessiné et il accueille des réflecteurs de position, et les feux arrière ont été modifiés et comprennent maintenant des témoins de freinage à diodes. Une bande de chrome masquant la poignée d’ouverture du coffre donne plus de relief à la présentation. Et, gros changement, les embouts des tuyaux d’échappement sont nouveaux.

Il va de soi que les modifications sont similaires sur la familiale, sauf qu’en plus les longerons du porte-bagages sont argentés ou noirs. Dans l’habitacle, il est possible de commander des appliques en bois mat, alors que les acheteurs scandinaves pourront commander une version avec des sièges en tissu vert, mais pas un vert ordinaire… vert « dégueu » ! Heureusement que cette atrocité ne viendra pas en Amérique ! S’il était autrefois difficile de tirer avantage du vide-poche de la console centrale, sachez qu’il a été redessiné. Comme sur la version précédente, l’écran de navigation est rétractable et se dresse au-dessus de la planche de bord. Cela fait quelque peu science-fiction. Par contre, cet écran est parfois pénible à lire, sans compter que les commandes d’activation et de réglage sont placées derrière le moyeu du volant, un positionnement qui n’est pas idéal.

Bonnes routières

Plusieurs reprochent à ce duo de se vendre trop cher compte tenu des dimensions. C’est un problème de perception car on ne réussit pas à départager la qualité des éléments d’avec les dimensions. En fait, en matériaux seulement, le coût de fabrication entre une compacte et une intermédiaire est inférieur à 1 000 $. Quoi qu’il en soit, ces deux voitures proposent un habitacle confortable pour les places avant, les sièges offrant un bon support latéral et lombaire, et une cote de sécurité active et passive supérieure à la moyenne. Il faut de plus retenir que les deux sont d’excellentes routières en fait de tenue de route, de freinage et de stabilité à haute vitesse. Cependant, leur suspension sera jugée ferme par plusieurs. Mais peu importe ! En virage, elles sont stables. D’autre part, le feedback de la route est quelque peu gommé par une direction légèrement engourdie.

Le moteur de base est un cinq cylindres de 2,5 litres d’une puissance de 168 chevaux. Admettons que c’est correct, mais il doit travailler assez fort lorsqu’on tente de conduire en sportif. Toutefois, il fait l’affaire si vous vous contentez de suivre le flot de la circulation. Pour les conducteurs plus pressés, la puissance du moteur cinq cylindres turbo de 2,5 litres a été portée de 218 chevaux à 227 chevaux. Cela ne transforme pas une S40 ou un V50 en voiture de course, mais cela assure des accélérations et surtout des reprises ayant plus de mordant. Pour 2008, le système de contrôle de traction et de stabilité latérale (DSTC) est offert en équipement de série sur tous les modèles, et la transmission intégrale est optionnelle. Contrairement aux versions antérieures, le système BLIS est disponible en option. Cet accessoire quasiment futuriste permet de détecter la présence d’un véhicule dans l’angle mort du conducteur. Une caméra est placée dans le pilier de chaque rétroviseur extérieur et détecte les véhicules en proximité latérale. Un témoin lumineux avertit le pilote de se méfier.

Parmi les autres options, il y a le système audio Dynaudio avec amplificateur de 650 watts et 12 haut-parleurs. Et, signe des temps, une prise permet d'enficher un câble de jonction pour y brancher un iPod ou tout autre appareil de type MP3. Compte tenu de l’efficacité de cette plate-forme et de l’homogénéité de la mécanique comme de la tenue de route, on ne peut tenir rigueur à Volvo de n’avoir apporté que quelques retouches esthétiques et révisé la liste de l’équipement de série.

Feu vert

Silhouette améliorée, moteur T5 plus puissant,
bonne tenue de route, sécurité poussée,
sièges confortables

Feu rouge

Faible diffusion, fiabilité inégale,
prix corsé, habitabilité moyenne

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires