Mercedes-Benz Classe GL, quel volume !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Quand le prix de l’essence ne cesse de grimper, conduire un tel véhicule revêt une certaine folie. Évidemment, plusieurs diront que celui qui a de quoi se payer ce véhicule ne doit pas rouler avec de l’ordinaire, mais bien avec du super, et sans limites de budget. Alors, à quoi bon dire aux gens intéressés par ce gros VUS qu’il consomme plus de 17 litres aux 100 kilomètres et que le seul fait d’accélérer à fond fait baisser l’aiguille du réservoir d’essence à vue d’œil ? Il va de soi que ce genre de véhicule n’est pas un « ami » de la planète… Espérons que ceux qui le convoitent en auront réellement besoin...

Soucieuse de l’environnement, Mercedes aura toutefois pensé à ceux dont la conscience ou le portefeuille représentent un obstacle à l’achat de ce mastodonte. C’est pourquoi le GL est aussi disponible en version diesel sous les traits d’un 6 cylindres de 3,2 litres. Entre vous et moi, c’est n’est pas tout à fait pour respecter l’environnement que ce moteur est proposé. En consommant moins de carburant, Mercedes s’assure de respecter les normes globales de consommation de la flotte, ce qui lui permet d’offrir des modèles AMG par exemple, beaucoup plus énergivores mais combien attrayants pour la clientèle ! Quoi qu’il en soit, ce moteur est le bienvenu car il est très économique si on le compare à la version huit cylindres.

Trois péchés !

Conduire un GL450 est une expérience bien spéciale. Oubliez le prix de détail pour quelques secondes et imaginez-vous au volant d’un des plus gros véhicules sur le marché, un Mercedes de surcroît. Vous êtes évidemment assis au-dessus de presque tous les autres conducteurs (sentiment de dominance), vous baignez dans le luxe d’un intérieur très classique (sentiment d’opulence) et vous avez sous le capot plus de cavalerie que la 5e division de l’infanterie (sentiment de puissance). Alors, comment ne pas frémir au moment d’appuyer sur l’accélérateur et de s’enfoncer dans le siège en cuir tout en écoutant du Rachmaninov ? Ah, ce que les gens riches peuvent être heureux!

Le GL se débrouille très bien sur la route : la suspension est très bien dosée et les enfilades de virages se négocient à merveille. Les accélérations sont foudroyantes si on prend en considération les dimensions et le poids du véhicule. C’est à tout le moins impressionnant. Le roulis est pratiquement absent et la direction précise. On ne peut que féliciter les concepteurs du GL et louanger l’ensemble du produit dont la conduite hors route n’a pas été négligée. À la vue du sentier, il suffira d’appuyer sur un bouton situé sur la console centrale afin de faire « grandir » le véhicule et d’ajouter quelques centimètres de plus à la garde au sol. Une fois bien campé, vous pourrez sans aucun problème vous engager dans les sentiers les plus arides. Il faut également mentionner la présence d’un système de gestion hors route qui se met en fonction par la simple pression d’un bouton additionnel, placé lui aussi sur la console centrale, juste à côté de celui servant à ajuster la suspension. Cet attirail n’attribue cependant pas au GL un qualificatif du type « Trail rated », mais assure au conducteur inexpérimenté une assistance rassurante afin de franchir certains obstacles.

Belles lignes…

Il n’est certainement pas question ici d’une certaine poudre blanche mais bien de la ligne extérieure du VUS ! Avec ses ailes proéminentes, ses feux surdimensionnés et son importante surface vitrée, le GL ne « fait » pas ses dimensions. Ce n’est qu’en le stationnant au côté d’un véhicule utilitaire sport standard qu’on s’aperçoit de son gabarit fort imposant. Il est plus gros qu’une fourgonnette ! Malheureusement, l’espace intérieur n’est pas aussi généreux que celui d’une fourgonnette. Pour les places avant et médianes, ça va. Par contre, la troisième banquette n’offre pas le confort espéré alors que l’espace disponible pour les jambes et assez réduit. Comme on dit dans le milieu automobile : y’a d’la place juste pour des enfants dans ces sièges-là ! Outre ce petit détail (à moins d’avoir 5 enfants), l’intérieur du GL est très sobre et notre véhicule d’essai mariait un appliqué d’aluminium brossé au cuir noir des sièges dans une présentation très classique. Ce qui permet du coup d’assortir le GL à votre maison en pierre du style « trois portes de garage ». À un prix de plus de 75 000 $, le GL propose une panoplie de gadgets très sympathiques qui nous font regretter le retour au volant de notre propre petite voiture : avertisseurs de stationnement, écrans DVD dans chaque appuie-tête, système d’élévation de la suspension, dispositif antirecul, mode hors route, écran de navigation GPS, sièges arrière chauffants, hayon arrière motorisé et phares au xénon bidirectionnels. Avons-nous aimé notre expérience à bord de la classe GL ? Bien sûr que oui ! Seule une petite larme coulait de notre œil à l’approche des stations d’essence. C’est qu’elle était gourmande notre monture !

Le GL fait partie d’un cercle fermé où les concurrents directs offrent sensiblement le même produit. Seul un préjugé favorable du client fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre lorsque viendra le temps de signer le contrat. Certains préféreront un VUS japonais (Lexus ou Infiniti) alors que d’autres voudront à tout prix un américain (Lincoln ou Cadillac). Outre ces préjugés, nous croyons que le GL est polyvalent, efficace et indémodable. Il possède en outre l’aura de la marque allemande. Si le prix vous dérange, vous n’êtes pas fait pour ce type de véhicule.

Feu vert

Moteur puissant, tenue de route exemplaire,
insonorisation époustouflante, système audio de qualité,
comportement sportif possible

Feu rouge

Consommation notable,
freinage difficile à doser,
accès aux places arrières ardu

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