Ford Escape, en route vers le sommet !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

Ford et Mazda se sont associés pour le meilleur et pour le pire. Quand ils ont consommé leur union, les deux fabricants automobiles ont mis en commun leur expertise respective et ont mis au monde de petits modèles réunissant les qualités génétiques de l’un et l’autre des parents. Avec le Mazda Tribute et le Ford Escape, deux jumeaux quasi identiques, les qualités de chacun sont visibles, et assez bien réussies, il faut l'admettre. Les changements apportés cette année sont très mineurs, mais ont tout de même permis de corriger certains petits irritants qui ont peut-être limité le succès de l’Escape depuis sa sortie.

Bien sûr, pour Ford, l'objectif clairement énoncé était de faire échec à la concurrence qui multiplie les petits utilitaires sport. Les fourgonnettes ont déjà littéralement fait la loi sur le marché automobile. Il est évident qu’aujourd'hui, les VUS sont au sommet de la popularité, enregistrant une augmentation de 34% des ventes au Québec seulement au cours de la dernière année. Chaque marque se doit donc d'avoir le sien, et être en mesure de le mener parmi les chefs de file.

Pour y arriver, Ford a légèrement retouché quelques détails sur son Escape, mais mise surtout sur la version hybride du modèle, lancée l’année dernière, pour compléter sa poussée vers le sommet.

Rien de neuf sous le capot

En matière de mécanique, le petit quatre cylindres de 2,3 litres est toujours installé sous le capot. Il est efficace, mais pas assez nerveux, et surtout pas tout à fait assez musclé pour déménager efficacement le poids élevé d’un véhicule qui compte parmi les plus gros de sa catégorie. En ville, il est tout de même généralement suffisant pour les besoins, et avant tout nettement moins bruyant que son grand frère.

L’autre option est donc un V6 de 3,0 litres qui lui, délivre 200 chevaux. Mais il faut savoir abreuver cette cavalerie, et la note de la consommation d’essence s’avère parfois un peu plus salée que souhaité. Malgré tout, cette dernière option (proposée sur les versions XLT et Limited) est évidemment la plus attrayante si vous désirez pousser votre petit utilitaire dans ses retranchements, à moins de ne vouloir simplement la voiture que pour le look. Car le Ford Escape offre un visage fort intéressant. Le constructeur américain a retenu le côté plus sobre des modèles de grande popularité, et de plus grande taille, que sont les Explorer. Le tout est simple, les lignes sont efficaces bref, un petit utilitaire qui a de la gueule, tout en demeurant de bon ton.

La carrosserie, monocoque, assure une bonne rigidité à l'ensemble et donne une tenue de route satisfaisante et un plus grand confort. Quant au comportement routier, sans être exemplaire, il remplit la commande. Bien entendu, comme la plupart des nouveaux utilitaires, l’Escape n'est pas vraiment conçu pour faire du hors route sauvage, mais plutôt pour en donner l'illusion. Et de ce côté, il ne déçoit pas. Il se conduit comme un véritable VUS, avec la suspension au roulis un peu plus prononcé.

Le modèle de base, à traction, offre une conduite urbaine agréable, alors que le modèle à quatre roues motrices, que j'ai testé dans des conditions idéales c'est-à-dire sur des sentiers boisés, permet de s'amuser dans des conditions plus difficiles que la moyenne. On ne ressent aucun problème de tenue de route, mais un certain inconfort à cause d’une suspension pas toujours bien adaptée.

Et attention, pas question ici de jouer à l'explorateur de forêt amazonienne car l’Escape ne suffira pas à la tâche ! Disons que pour l'explorateur du dimanche, il remplira largement les attentes. Et fait intéressant, ce sont toutes ces qualités que la version hybride possède, en plus d’une cote de consommation de 8 litres aux 100 km environ. De quoi faire sourire n’importe quel automobiliste !

À la ville ou dans les bois

Côté confort, les sièges fournissent un bon support pour les passagers avant. Les passagers arrière, que l'on doit malheureusement limiter à deux pour maintenir le confort, pourront aussi fort bien survivre sans trop de courbatures après de longues randonnées.

Pour tout le monde à l'intérieur cependant, le principal problème risque d'être le niveau de conversation élevé, car l'insonorisation de l'ensemble du véhicule est légèrement insuffisante. Et comme le moteur V6 est relativement bruyant, il faudra s'attendre à discuter un peu plus fort. Une petite faiblesse que l'on pardonne aisément à un utilitaire, mais qui demande un peu de patience en utilisation urbaine.

Le coffre arrière comblera les vrais amateurs de plein air qui pourront y loger tout leur matériel et qui, en cas de besoin, pourront aussi trouver du renfort en abaissant la banquette arrière (60/40) et profiteront ainsi d'un espace de rangement remarquablement grand pour ce type de véhicule.

Le design intérieur des deux versions est indéniablement et génétiquement lié à Ford. Doté d'une finition correcte (étrange, car elle est moins bonne que celle du Mazda Tribute), et d'un tableau de bord sans éclat mais soigné, sans oublier une liste d’options intéressantes, l’Escape trouve sa place à la ville comme à la campagne, pour des sorties chics comme pour des voyages de pêche.

Feu vert

Moteur 4 cylindres peu bruyant
Accès au chargement facile
Traction intégrale efficace
Motorisation hybride

Feu rouge

Consommation élevée
Insonorisation parfois déficiente
Performances justes
Finition moins sophistiquée

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