Audi A3, le luxe format compact

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Conçue comme voiture d’entrée de gamme pour la marque d’Ingolstadt, la A3 est élaborée à partir de la plate-forme servant également aux Volkswagen GTI et Jetta, mais elle se démarque de ses cousines par sa configuration à cinq portes et l’accent mis sur le luxe. Si la première version, équipée d’un moteur 4 cylindres turbocompressé et de la traction avant peut prétendre au titre « d’une Audi à petit prix », il en est tout autrement pour la version équipée de la traction intégrale et du moteur V6, le prix de notre modèle d’essai dépassant la barre des 50 000 dollars.

Avec son moteur de 3,2 litres développant 250 chevaux jumelé à la boîte DSG (Direct Shift Gearbox) avec paliers de commande au volant et le rouage intégral Quattro, de même que la présence de nombreux équipements offerts en option, tel le système de navigation assisté par satellite, la A3 mise à l’essai récemment représentait donc le summum de la gamme. Sur le plan technique, la boîte DSG continue d’impressionner par son degré de sophistication et par la rapidité des changements de vitesse, quoiqu’elle soit calibrée avec des réglages moins sportifs que sur la TT 3.2. Essentiellement, cette boîte est équipée de deux disques d’embrayage (plutôt que d’un seul) et de deux arbres de transmission. Les engrenages des premier, troisième et cinquième rapports, ainsi que la marche arrière, sont localisés sur le premier arbre, et les rapports des deuxième, quatrième et sixième sur le deuxième arbre. Ainsi, lorsque le conducteur sélectionne le premier rapport, la boîte DSG présélectionne le deuxième rapport sur l’autre arbre, et quand le conducteur commande le changement de la première à la deuxième vitesse au moyen du palier placé au volant, l’embrayage de l’arbre de la deuxième vitesse se referme alors que celui de la première est relâché. Le résultat, c’est que la livrée de la puissance n’est jamais interrompue et que l’accélération demeure continue, seul le changement de régime du moteur indiquant que le passage de vitesse vient de se produire. La boîte DSG commande également l’accélération du régime moteur lors du rétrogradage afin d’éviter la compression, et tout cela se fait automatiquement, ce qui permet à des conducteurs moins expérimentés de mieux exploiter le potentiel de performance de la voiture en conduite sportive sans avoir à maîtriser la technique du « talon-pointe » requise avec une boîte manuelle habituelle. Le principal point faible d’une A3 ainsi équipée, c’est son poids qui devient alors très élevé, ce qui représente un certain handicap en conduite sportive, puisque l’on ne sent pas vraiment la présence d’une cavalerie de 250 chevaux en accélération et que la voiture a une tendance marquée au sous-virage en conduite sportive.

Polyvalence insoupçonnée

Comme ses dimensions sont inférieures à celles de la berline A4, on pourrait croire que la A3 ne propose pas autant d’espace pour les passagers et les bagages, mais ce n’est pourtant pas le cas en raison du fait que le groupe motopropulseur de la A3 est logé transversalement sous le capot alors que celui de la A4 réside longitudinalement. Cette distinction a permis aux ingénieurs de maximiser le volume de l’habitacle tout en composant avec les dimensions réduites de la voiture. Ainsi, la A3 s’avère aussi spacieuse pour les passagers que la berline A4, même si l’accès aux places arrière est compliqué par l’étroitesse des portières. Pour ce qui est du chargement des bagages, l’espace de chargement des deux véhicules est identique (350 litres), mais la A3 permet également de rabattre les dossiers des places arrière sans avoir à retirer les appuie-têtes afin de porter le volume de chargement à 1 100 litres. Quant à la présentation intérieure, précisons que la A3 est à l’image des autres voitures de la marque avec une qualité de finition inégalée dans l’industrie, doublée de l’utilisation des meilleurs matériaux.

Encore plus de puissance

La marque aux anneaux entrelacés poursuit sa démarche en proposant également deux versions plus sportives de la A3, soit la S3 et la RS3. Cette approche à deux paliers permet de combler les attentes des amateurs de performances selon le degré de sportivité recherchée ou suivant les moyens de l’acheteur… La S3 reçoit donc le moteur
4 cylindres de 2,0 litres turbocompressé qui livre 265 chevaux, et une allure plus dynamique avec ses prises d’air surdimensionnées intégrées au bouclier avant. La traction intégrale Quattro, la boîte DSG ou une boîte manuelle à six vitesses sont également au programme. Et comme si ce n’était pas assez, Audi annonce la RS3, une version encore plus performante animée par le V6 de 3,2 litres suralimenté par turbocompression afin de produire 350 chevaux. La RS3 recevra les freins de la récente RS4 et un look plus agressif qui sera accompagné d’une facture très élevée assurant ainsi une diffusion plutôt limitée. Cependant, la perspective de disposer d’une cavalerie de 350 chevaux dans un format aussi compact risque d’en séduire plusieurs…

Somme toute, la A3 représente un excellent choix pour ceux qui sont à la recherche d’une voiture de luxe qui offre à la fois une certaine polyvalence pour ce qui est de l’aménagement de l’habitacle et la possibilité de rouler en toute quiétude quelle que soit la saison lorsque le rouage intégral Quattro est de la partie. Il faut toutefois composer avec un prix élevé et des options qui coûtent cher, prière donc de faire une sélection raisonnée.
Gabriel Gélinas

feu vert

Couple du moteur 2,0 litres turbo
Boîte séquentielle DSG
Qualité de la finition
Polyvalence de l’habitacle

feu rouge

Rouage intégral non disponible avec la version 2.0T
Tendance au sous-virage
Coût des options
Accès difficile aux places arrière

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