Lexus GS, rien de mieux ?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Le renouvellement du modèle en 2006 aura donné un regain aux ventes de la gamme GS. La voiture, déjà presque parfaite dans l’ancienne version, a subi de nombreuses améliorations tant au niveau technique qu’esthétique. Les aides électroniques à la conduite abondent alors que la silhouette affiche la nouvelle philosophie de Lexus. Autrefois oubliée, elle est maintenant bien positionnée dans sa catégorie et se compare avantageusement aux concurrentes que sont les Infiniti, Acura, BMW et Mercedes. Avec un choix de versions bien ciblé, l’offre semble en tout point parfaite.

Tellement parfaite qu’il est presque impossible de trouver quoi que ce soit de mal à dire au sujet de la GS. La ligne extérieure, fluide et classique, fait montre d’une touche d’agressivité, élément nécessaire afin d’inspirer agilité, performance et puissance. La partie arrière, trapue, bénéficie d’une ligne de toit plongeante à la manière d’un coupé alors que la partie avant, longue et basse laisse présager la présence d’une motorisation imposante. Vraiment, le style extérieur est réussi. Par contre, dans la jungle urbaine où les voitures se ressemblent de plus en plus, la GS passera probablement inaperçue aux yeux de bien des gens, du moins en version de base. Pour ce qui est de l’intérieur, tout semble avoir été étudié avec minutie et le résultat est impressionnant. Richesse des matériaux, qualité de finition et ergonomie sont irréprochables. L’éclairage même du véhicule est hallucinant utilisant de multiples sources disposées dans l’habitacle et produisant un éclairage bleuté qui ajoute une touche de raffinement au véhicule. On déplorera cependant l’utilisation un peu exagérée de plastique bon marché sur le tableau de bord qui aurait plutôt avantage à se faire discret.

Silence, on roule !

Les occupants de la GS pourront assurément tenir une conversation agréable dans l’habitacle, bien assis dans des sièges de cuir soutenant à merveille. L’insonorisation y est effectivement très poussée et les matériaux choisis dans l’habitacle permettent d’assourdir les bruits extérieurs. Sur l’autoroute, même le moteur ne laisse transparaître aucun son, signe que cette voiture n’est pas faite pour ceux qui veulent s’enivrer de sensations fortes. En fait, tout est si feutré dans l’habitacle que quelquefois, on se demande si la voiture est en marche ou encore si le clignotant est bien actionné. Inutile donc de mentionner que l’expérience de conduite se résume à confort et douceur de roulement. Non pas que l’agrément de conduite est nul, mais avec toute l’attention mise à procurer une ambiance de salon au conducteur, le feedback transmis au pilote se veut résolument dilué. Électrique, électronique et automatique, c’est ce que vous lirez à profusion dans les spécifications techniques de la GS ! Évidemment, ce n’est pas mal en soin et bien que la plupart de tous ces systèmes soient très efficaces sur le plan de la technologie, il n’en demeure pas moins que certains finissent par être un peu trop intrusifs et agaçants à notre goût.

Notre voiture d’essai nous aura effectivement permis de constater à quel point il est facile et agréable de conduire une GS. Les accélérations sont vives et la transmission exploite à merveille le régime moteur sur toute sa plage. Les reprises sont donc instantanées et assurent une puissance maximale en tout temps. Le caractère sportif de la voiture est dû en grande partie au calibrage des suspensions et à la présence de pneus à profil bas. Le roulis est absent, tout comme l’effet de plongée lors de puissants freinages. Très agréable lorsqu’on pousse la voiture à sa limite, cette configuration s’avère plutôt sèche sur mauvais revêtements. En contrepartie, il en résulte une stabilité impressionnante sur autoroute alors que la GS semble coller à la route. Malheureusement, la direction vient sabrer cet effet car il y a un manque flagrant de feedback dans certains cas. Très bien dosée en conduite urbaine, l’assistance électrique progressive en fonction de la vitesse n’offre pas suffisamment de résistance pour bien sentir la route à des vitesses plus élevées. En version à propulsion ou intégrale, la GS350 propose une seule motorisation. Et malgré les hivers rigoureux du Québec, sachez que la propulsion se débrouille fort bien sur la neige d’autant plus qu’elle dispose du contrôle de la traction et de la stabilité du véhicule.

Encore mieux

Si l’idée vous prends de vouloir mieux qu’une 350 (on en veut toujours plus), sachez qu’il est possible d’opter pour la 430. Reprenant l’essentiel de la 350, la 430 propose cependant un moteur 8 cylindres et des pneus de 18 pouces. Curieusement, le V8 concède quelques chevaux aux 6 cylindres, mais a un couple nettement supérieur permettant d’obtenir des prestations beaucoup plus enivrantes. Voilà un bon point pour une voiture jusqu’à présent un peu trop ennuyante à notre goût. Puis vient la 450h, un véhicule encore plus efficace, plus silencieux et moins énergivore. La combinaison du V6 au système électrique produit une puissance supérieure au V8 tout en offrant une consommation de carburant inférieure. L’essai de la version hybride nous a également permis de constater l’effroyable couple développé par l’ensemble de la motorisation, la totalité de ce couple étant disponible à bas régime et procurant des accélérations linéaires constantes et fulgurantes.

La GS représente, pour l’heure, ce qui se fait de meilleur dans l’industrie. Les concepteurs n’ont rien oublié produisant ainsi un véhicule presque parfait. Le design, autrefois conservateur, a maintenant laissé place à un peu d’audace alors que la version hybride permet d’ajouter une option « verte » à la gamme. L’efficacité de tous les systèmes électroniques d’assistance, malgré l’apport indéniable à la conduite et à la sécurité, nous aura cependant laissés quelque peu sur notre faim lors de notre essai.

Feu vert

Motorisation adéquate, comportement sportif,
freinage efficace, fiabilité assurée,
design plaisant

Feu rouge

Suspensions sèches, agrément de conduite dilué,
trop de dispositifs automatiques, direction électrique trop assistée,
ouverture du coffre étroite

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