Kia Sportage 2011, tous les ingrédients réunis !

Points forts
  • Style réussi
  • Excellente valeur
  • Bonne garantie
  • Agréable à conduire
Points faibles
  • Quelques craquements à bord
  • Manque de support des sièges
  • Direction électrique un peu lourde
Évaluation complète

Kia tente depuis quelques années de se positionner comme un constructeur offrant beaucoup plus que des véhicules à budget. Peut importe ce que le constructeur coréen aurait pu faire, si les produits n’avaient pas été à la hauteur, la mission aurait été veine. Fort de l’introduction de plusieurs nouveaux véhicules intéressants depuis quelques temps, les chiffres de ventes de Kia au Canada sont en hausse constante et le constructeur est sur une véritable lancée, malgré la morosité actuelle du marché. Le Québec est encore plus fertile pour Kia puisque la province représente 55% des ventes.

Ce succès s’explique non seulement par l’amélioration de la qualité de ses produits, mais par le fait que Kia nous propose des véhicules hautement compétitifs dans les créneaux les plus populaires au Canada, soit celui des voitures et des VUS compacts. Ces deux segments représentent 40% du marché. Avec l’arrivée du Sportage de nouvelle génération, Kia frappe un autre grand coup et ce nouveau véhicule risque bien de consolider les nouvelles aspirations du constructeur, rien de moins.

Un style qui se remarque

Le segment des VUS compact est certainement l’un des plus compétitifs actuellement alors que plusieurs constructeurs y proposes des véhicules de choix. En fait, il est difficile de s’y retrouver tellement les choix sont variés. Bien entendu, le style joue donc pour beaucoup et à ce chapitre, le Sportage de troisième génération a de quoi faire peur à la compétition. Fini les design anodins ou copié à gauche et à droite, le constructeur coréen adopte maintenant sa propre philosophie de style et le tout est fort réussis. Le Sportage est non seulement un véhicule qui intéresse en raison de sa bonne valeur, mais plusieurs succomberont à ses lignes et son style, le tout signé par le designer de renom, Peter Shreyer. Il faut avouer que le nouveau Sportage tranche radicalement d’avec le modèle de génération précédente. Il affiche un style beaucoup plus moderne et fluide, l’avant affiche la grille typique aux nouveaux produit Kia, soit large et proéminente, alors que de côté, le véhicule offre des parties vitrées réduite et une ceinture de caisse très élevée, élément commun chez plusieurs nouveaux VUS. On le sent beaucoup plus musculaire et les jantes y sont également pour beaucoup. L’élément qui le met le plus en valeur touche sont choix de coloris, dont certains beaucoup plus osés comme le Electronic Yellow, le Techno Orange  ou le Sand Track. Vous obtenez un VUS qui se démarque définitivement du lot.

Sous le capot, le Sportage 2011 reçoit un moteur quatre cylindres développant 176 chevaux pour un couple de 168 lb-pi. Ce moteur peut être marié à une boîte manuelle à six rapports dans la version à deux roues motrices, alors que celles qui disposent du rouage intégral adoptent par défaut la boîte automatique à six rapports Avec son prix légèrement majoré, il est difficile de ne pas conseiller la version à rouage intégral, qui justifie principalement l’achat d’un tel véhicule. Exit le V6, moteur qui était offert à bord de la précédente génération, Kia, tout comme Hyundai avec son Tucson, mise principalement sur ce moteur. Pour ceux qui ne pourraient se passer du V6, vous devrez alors vous tourner vers le Sorento. Cependant, une seconde motorisation sera introduite au premier trimestre de 2011 à bord du Sportage SX, une version à vocation plus sportive. Cette dernière héritera un moteur suralimenté de 2,0 litres, celui de la Hyundai Genesis Coupe, un moteur mariant économie de carburant et puissance accrue.

Toujours une excellente valeur

À bord, les changements sont aussi notables. Rien à voir avec l’habitacle de la précédente génération qui faut l’avouer, datait de six ans. Le tableau de bord affiche une facture beaucoup plus moderne et la qualité des matériaux est en hausse. En fait, il est difficile de s’imaginer être à bord d’un véhicule de ce prix. L’assemblage est sans reproche, tout comme l’ergonomie. Les différentes commandes tombent bien en main et on apprécie leur disposition sur deux niveaux dans la partie centrale du tableau de bord. Même les versions de base ne donnent pas l’apparence d’être trop dégarnies alors que ces dernières disposent d’une bonne liste d’équipement de série, supérieur à celle de plusieurs rivaux. Même constat pour les différents systèmes de sécurité que ne sont pas que réservés au versions plus cossues.

À bord, le Sportage offre une excellente position de conduite. Le volant sport offre une bonne prise en main et on apprécie l’excellente visibilité à l’avant. Le large repose-pied permet de bien nous ancrer aux sièges dont la largeur du dossier offre un bon confort au gens de grand gabarit, mais moins de maintien au plus maigrichon. Par contre l’assise est un courte et l’on manque légèrement de support aux jambes. Le dernier iritant touche les craquements dans le tableau de bord, élément noté sur un véhicule, le plus équipé, lors de notre essai.

Du reste, tous profitent de bons dégagements et c’est surtout vrai pour les passagers arrière qui ne manquent pas d’espace à la tête, élément assez étonnant compte-tenu de la ligne plongeante du toit. Le large hayon facilite également le rangement d’objets plus gros et l’espace cargo est très généreux, élément maximisé avec les dimensions plus importante du nouveau Sportage.

Sur la route

Au volant, on découvre un véhicule agréable à conduire dont le comportement s’avère en général beaucoup plus près de celui d’une voiture que d’un VUS. Le moteur offre de bonne prestance et la puissance s’avère plus qu’adéquate. Son couple intéressant développé à bas régime favorise les reprises et les manœuvres de dépassement. Le tout est bien appuyé par la boîte automatique à six rapports qui tire bien avantage des moindres chevaux disponibles.

Seul bémol, la direction électrique semble un peu récalcitrante à basse vitesse. Du reste, on apprécie le comportement du Sportage qui s’avère amplement agréable, loin d’être soporifique. On se sent également bien en contrôle du véhicule. En virage, les transferts de poids sont bien minimisés et la suspension, maintenant à multibras à l’arrière, offre un bon compromis entre la tenue de route et le confort. Les versions EX plus cossues héritent également d’un système d’amortisseur sélectif, ce dernier permettant aux amortisseurs de réagir en fonction du type de route et du type de choc.

Bref, le nouveau Sportage n’a pas fini de faire parler de lui et il y a fort a parier que l’on en retrouvera en grand nombre sur nos routes d’ici peu.

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