Acura TL, du pur professionnalisme

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Dur, dur, le métier de chroniqueur automobile. Quand, par pur professionnalisme, on se voit obligé de prendre la route avec une voiture comme la Acura TL, on se demande vraiment pourquoi il faut travailler... En fait, on aimerait tout simplement prendre le volant et ne plus le lâcher tellement la TL est un pur bonheur ! Elle n’est pas sans défauts,mais ceux-ci sont relativement rares ! De toutes les japonaises sur la marché, laTL est celle qui sait le plus nous épater par son caractère. Car, que ce soit en puissance ou en tenue de route, la TL étonne et fait une féroce concurrence à ses rivales allemandes.

La véritable personnalité de la TL, c’est d’abord celle de berline de luxe. À ce chapitre, l’Acura est certainement une réussite, malgré quelques faiblesses notamment au niveau du dégagement pour la tête et les jambes. Une personne de taille normale sera à l’aise, mais quelqu’un qui est un peu plus grand sera gêné par l’étroitesse de l’habitacle. Fort heureusement, les sièges offrent un grand confort, et sont enveloppants, comme doivent l’être les sièges plus sportifs, tout en ne négligeant pas l’aspect tout usage.
En revanche, les passagers arrière devront accepter certains compromis et être très tolérants, puisque l’espace y est plus soigneusement calculé. Malgré tout, deux adultes y trouveront place sans trop rechigner, à condition que la randonnée soit brève, et sans trop de soubresauts !

Guidage Vocal
Côté tableau de bord, l’Acura est sobre, mais efficace. Outre les cadrans, aménagés sur fond clair, l’ensemble est un mélange de cuir noir et d’aluminium qui confère un petit air austère, mais de grande classe. Notons que certaines versions sont aussi munies d’un système de navigation à commande vocale. Installé au milieu de la planche de bord, un écran de bonne dimension transmet les directions de conduite avec efficacité, et même avec une certaine politesse quand on utilise le guidage vocal. Et comme on a considérablement amélioré l’interface et le programme, on peut désormais patrouiller l’ensemble du territoire ou presque sans risque de s’égarer. Malheureusement, l’angle de présentation de l’écran ne souffre aucune concurrence des rayons solaires. La moindre exposition à la lumière trop vive empêche donc une visibilité efficace.
C’est en matière de tenue de route toutefois que l’Acura fait sa marque. Malgré sa lourdeur évidente face à la concurence, elle est quand même de taille plus impressionnante que les BMW qu’elle affronte, elle se conduit avec grâce, agilité et souplesse, peu importe le type de parcours. Et comme la TL est dotée d’un système antipatinage d’une grande efficacité, mais parfois un peu trop intrusif, les parcours les plus sinueux peuvent être abordés sans crainte.

Les pneus de 17 pouces assurent aussi une meilleure réponse lorsqu’on sollicite un peu les capacités nerveuses de la voiture. Le moteur de
258 chevaux fournit suffisamment de puissance pour être efficace à la fois au démarrage et lors des reprises. On se surprend à souhaiter une direction active plus sensible, et surtout plus communicative, tout comme on apprécierait un peu moins de sous-virage le temps venu, mais l’expérience de conduite est tout de même plus qu’agréable. La type S, par contre, avec son moteur de 286 chevaux et 255 livres-pied de couple ainsi que sa transmission manuelle à six rapports saura satisfaire les plus exigeants.

Malgré tout, la mécanique demeure plutôt silencieuse, même lorsque le régime moteur est très élevé. Le seul bruit qui vient un peu perturber la quiétude du conducteur est celui des pneus, pas aussi efficaces que l’on voudrait le croire. Aspect non négligeable, la transmission automatique de type Sportshift, qui permet au conducteur une conduite semi-manuelle, est d’une grande précision et d’une grande douceur. Elle appuie à merveille les efforts du puissant moteur, sans à-coups et sans hésitations.

Les amants de la conduite opteront plutôt pour la “S” qui, avec sa boîte manuelle à six rapports, remplace la version Dynamic. Souple, précis, le levier de vitesse effectue presque une gracieuse chorégraphie pour trouver sa place tellement les changements de rapports se produisent avec aisance. Il faut bien quelques kilomètres d’essai pour se mettre en jambe avec l’embrayage, mais une fois maîtrisé, c’est un véritable ballet qui s’amorce, avec, en guise de trame sonore, le son du moteur qui rugit gentiment.

Belle et racée
Le design extérieur n’a pas beaucoup évolué au fil des ans, du moins depuis la refonte survenue il y a trois ans. Une bonne idée d’ailleurs, puisque son look lui donne des airs de grande dame de la route, même si la silhouette demeure discrète. Car, il faut le rappeler, la TL a surtout des prétentions de berline de route. On a sacrifié un peu de visibilité arrière à l’esthétisme, tout comme on a un peu omis les espaces de rangement et de chargement pratiques, mais ce sont là de bien petits défauts dans cette voiture qui n’en a que bien peu.

feu vert
Moteur enthousiaste
Fiabilité sans reproche
Consommation sans surprise
Comportement routier vif
Finition haut de gamme

feu rouge
Espace arrière peu invitant
Habitacle limité
Antipatinage trop présent
Rayon de braquage long
Silhouette vieillissante

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