Toyota Avalon 2011, une cure de jeunesse

Points forts
  • Fiabilité
  • Moteur bien adapté
  • Silence de roulement
  • Équipement complet
  • Habitabilité
Points faibles
  • Direction engourdie
  • Roulis en virage
  • Agrément de conduite à revoir
  • Pneumatiques moyens
Évaluation complète

Au fil des années, la Toyota Avalon a toujours été associée à une voiture fade qui ne semblait plaire qu’à des personnes uniquement intéressées par son confort et sa fiabilité. Plusieurs considéraient que c’était une Camry vendue trop chère. Devant des chiffres de ventes assez timides, moins de 500 unités par année sur le marché canadien, la direction de Toyota a pris la décision de faire subir une cure de rajeunissement à cette grosse berline qui demeure le modèle le plus luxueux de cette marque. Si vous voulez payer plus cher, vous devrez frapper à la porte de Lexus.

Mais puisque ce modèle est dérivé de la Camry et que cette dernière n’a pas changé sur le plan mécanique, les responsables de ce modèle se sont surtout tournés vers les stylistes et les responsables du marketing pour rendre ce modèle plus compétitif dans le marché des grosses berlines. Et comme ce marché est assez limité alors que le nombre de modèles a fortement rétréci au cours des années, c’est une raison de plus pour dépoussiérer l’Avalon afin d’augmenter et de rajeunir la clientèle.

Une histoire de calandre

Dans un véhicule qui conserve la même plate-forme, on ne peut vraiment se payer des changements majeurs à la carrosserie. Les stylistes du centre Calty Design Research de Newport Beach en Californie ont surtout misé sur des éléments susceptibles d’attirer l’attention. C’est ainsi que la grille de calandre est plus imposante et surtout plus visible en raison de l’utilisation de chrome. Ce qui fait toute la différence. Parlant de chrome, une barre longitudinale en bas de la caisse donne un peu plus de relief lorsque le véhicule est vu de côté. Autre changement majeur, les phares de route multi réflecteurs à halogène combinés à des phares de croisement à halogène comprennent des tubes qui créent une apparence distinctive la nuit. Les phares antibrouillard, maintenant intégrés au pare-chocs avant, offrent un faisceau d'éclairage plus large qu'auparavant. En outre, les feux arrière sont redessinés et intègrent en un seul assemblage les feux d’arrêt, les clignotants et les feux de position latéraux.

Somme toute, ces résultats ne sont pas nécessairement spectaculaires, mais confèrent plus de visibilité à cette berline qui manquait d’audace.

Espace et luxe

Comme toute voiture de cette dimension, l’habitabilité n’est pas un problème. Il faut se souvenir, qu’à l’origine, l’Avalon proposait même une banquette pleine largeur à l’avant afin d’accommoder trois occupants comme sur les grosses berlines nord américaines. Les temps ont changé, mais le fait demeure que c’est une grosse pointure en fait de dimensions. Mais cela en soit ne convaincra personne. On a donc décidé de transformer du tout au tout le tableau de bord. La pièce de résistance est le centre d’information central comprenant un écran de 7 pouces à affichage par diodes électroluminescentes. Il permet d’afficher le système de navigation par satellite qui est de série sur cette voiture tout comme la caméra de recul. De plus, il s’agit d’un écran tactile qui facilite grandement la navigation des différentes commandes. En plus, ce nouveau tableau de bord a hérité de cadrans indicateurs « Optitron », qui emploient un éclairage blanc gradué et des aiguilles blanches. Ces indicateurs sont nichés derrière des lentilles teintées et sertis de larges bagues chromées.

Mais ce n’est pas tout ! En effet, les responsables de la mise en marché de chez Toyota Canada ont décidé de n’offrir qu’un seul et unique modèle proposant une multitude d’accessoires offerts de série qui ont pour objectif de convaincre l’acheteur qu’une Toyota Avalon, c’est toute une aubaine! Donc, toutes les Avalon possèdent un équipement tout compris et la seule option est une peinture spéciale qui nécessite un déboursé additionnel. Parmi les accessoires les plus susceptibles d’intéresser les futurs acheteurs, soulignons la connectivité téléphonique mains libres et la diffusion musicale vers le système audio BluetoothMD, la radio satellite XM  ainsi que des prises auxiliaires USB et 1/8 po pour iPodMD et autres baladeurs.  Chacun des trois systèmes audio permet de commander directement un iPod à l’aide de touches au volant et d'afficher l’information qu'il contient. En plus, le plus récent système de navigation à DVD de Toyota bénéficie d’une nouvelle base de données, et offre des fonctions de recherche ainsi que d’entrée d'adresses plus faciles.  Ce système révisé offre aussi de nouveaux affichages des icônes des routes et des points d’intérêt, et le clavier à l’écran est maintenant disposé comme celui d’un ordinateur personnel. Le système audio est  un modèle  JBL Premium Synthesis de 660 watts à 12 haut-parleurs, dont un caisson d’extrêmes graves. Ce système audio comprend un amplificateur numérique à 12 canaux.

Priorité, le confort

La direction de Toyota Canada avoue bien candidement, que cette voiture a pour qualités majeures un rapport équipement-prix très compétitif pour la catégorie et un niveau de confort équivalent à celui d’une berline de luxe. Nous avons déjà énuméré la liste des accessoires électroniques de série et il ne faut pas oublier que les sièges sont recouverts de cuir et que l’espace pour les places arrière est plus que généreux.

Le groupe propulseur est bien adapté à l’utilisation anticipée. L’Avalon est propulsée par un moteur V6 de 3,5 litres à 24 soupapes et à double arbre à cames en tête qui produit 268 chevaux à 6 200 tr/min.  Ce moteur est équipé du mécanisme électronique VVT-i double gestion des soupapes qui élargit la bande de puissance.  Ce V6 est couplé à une transmission automatique 6 rapports multi modes. Selon le constructeur, sa consommation estimée est de 10,7 L/100 km en ville, de 7,0 L/100 km sur la route et de 9,0 L/100 km combinée.
Jusqu’à présent nous avons surtout insisté sur le niveau d’équipement de cette voiture, sur son habitabilité et une offre que l’on désire compétitive en raison d’un seul modèle tout complet à prix unique de 41 100$. Mais pour que les objectifs soient atteints, il faut également que les performances et le comportement routier soient tout au moins dans la bonne moyenne. Règle générale lorsqu’on mentionne confort et berline de luxe, on songe immédiatement à une suspension guimauve, à une direction totalement déconnectée et à un agrément de conduite plus que nul.

Dans le cas de l’Avalon, on peut affirmer que son comportement est honnête à des vitesses légales. La suspension n’est pas excessivement molle et elle absorbe assez bien les imperfections de la route ainsi que les trous et les  bosses. Le roulis en virage est assez bien contrôlé tandis que le la direction pourrait être plus précise et moins assistée, mais c’est quand même correct. Bref on à réussi à associer confort et tenue de route honnête. Il ne faut pas en conclure qu’il s’agit d’une sportive, mais ce n’est pas non plus un  cocon monté sur des guimauves. Et la personne qui oserait installer des pneus plus sportifs tout en modifiant les amortisseurs serait au volant d’une voiture qui pourrait en surprendre certains. Enfin, les performances et le rendement du moteur sont adéquats en raison du caractère de cette voiture.
Donc on à réussi du bon travail, mais il faudra mettre les bouchées doubles pour convaincre le public cible qu’il il ne s’agit pas d’une voiture de papy octogénaire. Pour plusieurs entreprises moyennes, le patron pourrait rouler en Lexus ES350 tandis que les cadres supérieurs se sentiraient pas diminués au volant d’une Avalon. C’est une voiture à découvrir si le confort vous intéresse plus que l’agrément de conduite.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires