Mazda MX-5 2010, un classique toujours de notre époque

Points forts
  • Silhouette classique
  • Toit rigide génial
  • Agrément de conduite
  • Finition sérieuse
  • Moteur adéquat
Points faibles
  • Certaines versions onéreuses
  • Coffre à bagages relativement exigu
  • Habitacle relativement peitit
  • Moteur moins puissant avec l'automatique
Évaluation complète

Lors de sa spectaculaire entrée en scène en 1989, la popularité de cette Mazda a toujours été très forte. De plus, au fil des améliorations, refontes et modifications, les ingénieurs ont toujours été fidèles à la version originale, refusant de faire trop gros, trop puissant et trop cher. Ils ont conservé le concept de base qui était un roadster de prix abordable propulsé par un moteur de puissance correcte et d’un grand agrément de conduite. De plus, le prix demandé pour cette petite merveille demeure toujours raisonnable, mais nous reviendrons plus tard sur ce sujet.
Donc, après plus de 30 ans sur le marché, cette Mazda demeure toujours un roadster aux allures classiques mais qui a réussi à évoluer au fil des ans et s’adapter aux nouvelles évolutions de la mode. Elle a également gagné en confort.

Habitacle intime

Aussi bien vous aviser tout de suite, si vous aimez prendre vos distances avec les autres personnes, vous allez trouver que l’habitacle est passablement exigu. Ceci dit, ce n’est pas non plus une chambre de torture. Même une personne de 1 m 90 et pesant une bonne centaine de kilogrammes pourra prendre place à bord sans problème et ne pas se sentir à l’étroit. Par contre, les coudes se touchent lorsque deux grandes personnes sont è bord. Dans l’ensemble, le dégagement pour la tête et les jambes est correct du moins pour les personnes de grande taille dont le tronc et les jambes sont proportionnés. Par contre, il faut être très souple pour pouvoir actionner la trappe à essence dont la commande est placée sur la paroi arrière de l’habitacle, sagement cachée dans un vide poche monté sur la paroi. Soulignons au passage que la finition est bonne et les matériaux de qualité.

Au fil des années, le tableau de bord de la MX-5 a évolué. Il est passé d’une copie quasiment conforme d’une sportive britannique pour devenir quelque chose de plus moderne mais qui nous fait encore songer à ces classiques petites anglaises. La planche de bord est deux tons avec une partie supérieure noire tandis que la façade est de couleur bronze, un agencement assez bien réussi. La plupart des commandes, climatisation et audio, sont localisées dans une console verticale dont le sommet arrondi vient rompre la monotonie de la façade du tableau de bord. Les buses de ventilation circulaires sont efficaces et faciles à obturer à l’aide du bouton central.

Le conducteur est assis dans un siège assez confortable  d’un support latéral adéquat. Les cadrans indicateurs sont cerclés d’une bande de la même couleur que le tableau de bord et cela permet d’accentuer l’impact des chiffres noirs sur fond blanc. Le volant est à trois branches avec des appliques en aluminium brossé ou du moins des pièces en plastique qui en ont l’air. On y retrouve également les commandes audio et celles du régulateur de vitesse.

Même avec l’automatique

Ce texte est le fruit de deux essais successifs réalisés au volant d’une MX-5 à transmission automatique et une autre avec la boîte manuelle à six rapports. Il est indéniable que l’agrément de conduite est supérieur avec cette boîte bien étagée et dont le levier de vitesses est d’une grande précision. Elle n’a rien en commun avec la transmission à six rapports qui était offerte il y a quelques années et dont le sixième rapport était très dur à enclencher, comme si l’espace à l’intérieur du carter faisait défaut. C’est donc un plaisir de passer les vitesses afin de tirer le maximum de ce moteur quatre cylindres de 2,0 litres produisant 167 chevaux. Il faut aussi préciser que si vous optez pour le modèle de base, soit la version  GX, c’est une transmission manuelle à cinq rapports qui est livrée. Pour obtenir un rapport de plus, il faut choisir la GS, une version mitoyenne entre la GX et la GT. L’automatique pour sa part n’est pas disponible sur la GX mais en option sur les GS et GT.  Également à six rapports, elle est associée au même moteur 2,0 litres, mais sa puissance est de 158 chevaux seulement. Il faut souligner que les ingénieurs de Mazda ont également utilisé la même politique de réduction de puissance avec la boîte automatique sur la RX-8.

Sur papier, une MX-5 automatique semble donc être un modèle peu intéressant. Par contre, en conduite, c’est beaucoup mieux qu’on serait porté à le croire. En conduite urbaine et sur l’autoroute, on laisse le soin à la boîte d’effectuer tout le travail et force est d’admettre que les résultats sont assez concluants. Puis, si l’on désire une conduite un peu plus inspirée, il est possible de régler la boîte en mode manuel et passer les rapports à l’aide du levier de vitesses. En plus, des leviers montés derrière le volant permettent de monter ou descendre les vitesses avec facilité. Par contre, cet exercice est peu inspirant et on peut parier que plusieurs vont choisir de jouer du levier de vitesses.

L’automatique est un peu moins véloce que la manuelle, mais à l’usage, c’est quasiment identique en fait de sensations. Peu importe le modèle choisi, la direction est précise, la tenue en virage prévisible tandis que la suspension est confortable pour une voiture dotée d’un empattement court. Somme toute, cette Mazda n’a rien perdu de son charme et elle est toujours agréable à conduire. Ses performances sont correctes avec un temps d’un peu plus de huit secondes pour boucler le 0-100 km/h, mais elle nous charme surtout par son feedback de la route et son  agilité.
Les deux modèles essayés étaient des versions dotées du toit rétractable à commande électrique. Abaisser ou mettre  ce toit en place est l’affaire de quelques secondes. On déclenche d’abord le crochet de rétention du toit monté dans l’habitacle et on appuie ensuite sur un bouton placé sur la partie supérieure de la console verticale. En moins de 20 secondes, vous êtes en plein air. Il suffit de refaire l’opération inverse pour se retrouver au chaud et au sec. Et ce qui est encore plus impressionnant, c’est que ce toit rigide pliant n’empiète nullement dans le coffre. Les ingénieurs ont placé un réceptacle pour les trois panneaux repliés derrière l’habitacle. C’est ingénieux et quasiment magique. Quant au coffre, il est suffisamment profond et spacieux en proportion de la taille du véhicule.

Le seul grand reproche que l’on peut apporter à cette ancienne Miata devenue MX-5 est le fait que les versions plus huppées sont assez dispendieuses. Je vous laisse le soin d’en juger. Une GX manuelle avec climatiseur à un prix de détail suggéré de 30 190$, ce qui est intéressant. Par contre, la GS manuelle de base se vend 33 495$. Quant à la GT à boîte de vitesses manuelle, son prix est de 39 999$. Il est vrai qu’elle possède de série le toit métallique rétractable, une option de 2 295$ sur la GS, ce qui met davantage les choses en perspective.
Mais peu importe le prix du modèle choisi, rares sont les roadsters qui offrent un tel rapport plaisir de conduite / prix.

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