Tarifs : «Ça ne sert à rien de se garrocher chez les concessionnaires»
Les clients à la recherche d’une nouvelle voiture n’ont pas à paniquer en raison de l'imposition de tarifs douaniers de 25% sur les automobiles américaines, a assuré Antoine Joubert, chroniqueur au Guide de l’auto.
La mesure, adoptée en guise de représailles par Ottawa dans son bras de fer qui l'oppose à l'administration Trump, est entrée en vigueur mercredi. Cette dernière a par ailleurs causé un vent de panique chez les clients qui se sont précipités chez les concessionnaires dans l'espoir d'être épargnés.
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Or, selon M. Joubert, il est encore trop tôt pour crier panique, puisqu'il existe encore beaucoup de zones d'ombres dans l'application de ces tarifs.

« Les constructeurs automobiles ne savent même pas comment ils appliqueront ces crédits-là. Ils ne savent pas non plus si les tarifs seront finançables. Si on peut, par exemple, louer un véhicule et appliquer une partie du tarif ou s’il faut le payer en entier au jour 1. Alors, il y a énormément de questionnements en ce moment », a-t-il illustré lors d’une entrevue à l’émission À vos affaires.
« C’est pour ça que je dis aux gens, patientez. Ça ne sert absolument à rien de se garrocher en bon français chez les concessionnaires comme certains ont tenté de le faire. Parce qu’évidemment, les véhicules qui sont dans les cours en ce moment, il n’y en a pas de tarifs », a-t-il poursuivi.
L'occasion parfaite de passer à l'électrique?
C'est toutefois « le moment ou jamais » d’aller acheter un véhicule électrique afin de profiter des rabais et des subventions offerts aux clients, selon M. Joubert.
« Il y a des rabais qui ont été mis en place en février, en mars, de la part de plusieurs constructeurs automobiles. On peut penser à Ford, à Hyundai, à Kia, à Nissan notamment, Volkswagen également. Des rabais qui ont été mis en place et qui n’ont pas été retirés lorsque le retour [de la subvention de] 4000 $ a été fait au 1er avril. Alors on vient additionner ce 4 000 $ aux rabais qu’on appliquait déjà sur des véhicules », a-t-il expliqué.
Ce dernier a également souligné que de grosses commandes ont été faites dans la dernière année et que de nombreux modèles restent disponibles.

« Il y a des stocks qui datent de plus d’un an, des modèles 2024 invendus. On en avait commandé, on en avait reçu énormément. Et on n’en a pas vendu autant que ce qu’on anticipait. Il faut dire que l’essentiel de l’inventaire canadien s’est retrouvé au Québec », a-t-il dit.
« Ça fait en sorte que, par exemple, les concessionnaires Hyundai ont en moyenne encore une quinzaine, une vingtaine d’Ioniq 5 2024 en inventaire, alors que les 2025 sont déjà arrivés. Alors pas étonnant qu’on mette des rabais là-dessus. Ce sont des prix qui sont très alléchants compte tenu du produit qu’on obtient », a ajouté l’expert de l’automobile.