Toyota Grand Highlander/Highlander - Le petit et le grand
Les ventes du Highlander sont en chute libre au Canada comme aux États-Unis depuis l’arrivée du Grand Highlander, plus spacieux, plus pratique et disponible avec non pas une mais bien deux motorisations hybrides. Le second a d’ailleurs été élu Véhicule utilitaire de l’année 2024 par l’Association des journalistes automobiles du Canada (AJAC), un honneur amplement mérité. Ne l’oublions pas, les options sont nombreuses et la concurrence est féroce dans le segment des VUS intermédiaires à trois rangées de sièges. Toyota choisit d’en offrir deux, question de satisfaire le plus grand nombre d’acheteurs possible. Mais pour combien de temps encore?
Le petit
Le Highlander ordinaire commence un peu à montrer des signes de vieillesse, lui qui date de l’année modèle 2020. Par rapport à son nouveau frère, il conserve une silhouette plus arrondie et peut avoir l’air un brin plus sportif, surtout en version XSE. C’est celle que l’on préfère en raison de son rapport prix/équipement de même que de sa suspension sport qui vient dynamiser une conduite autrement trop décontractée et peu emballante.
Si la douceur de l’ancien V6 nous manque encore, le couple de 310 lb-pi du 4 cylindres turbo est appréciable à l’accélération. L’alternative est un très efficace système hybride employant un 4 cylindres atmosphérique et deux moteurs électriques, ces derniers compensant la baisse de puissance par un couple livré rapidement. Vous pouvez vous contenter d’une capacité de remorquage de 3 500 lb au lieu de 5 000 lb? Alors, vous adorerez l’économie d’essence du Highlander hybride qui, dans des conditions idéales, brûle moins de 7 L/100 km, tel que constaté lors de nos essais. Évidemment, ce n’est plus le cas avec plusieurs passagers et bagages à bord.
Le moteur à essence se montre plutôt bruyant. Les freins et la suspension de ce VUS ne sont pas non plus optimaux pour transporter une lourde charge à répétition ou sur de longues périodes. À propos, les deux premières rangées sont spacieuses, mais c’est au détriment de la troisième rangée, où le dégagement pour les jambes convient uniquement à des enfants, et du coffre, qui affiche un volume de seulement 453 litres. Enfin, dommage que le rétroviseur numérique relié à une caméra soit réservé à la version Platinum, la plus dispendieuse.
Le grand
Toyota a judicieusement comblé l’écart, tout de même important, de prix et de capacités entre le Highlander et le Sequoia en créant le Grand Highlander. Il s’agit d’un véhicule beaucoup plus apte que le premier à répondre aux besoins des familles nombreuses, surtout les plus actives ou celles qui désirent garder leur véhicule longtemps (ce qui est normal considérant la fiabilité, les bas coûts d’entretien et l’excellente valeur de revente des produits Toyota). Plus imposant et plus carré que son petit-frère, il propose une meilleure visibilité, encore plus de rangement (dont 30% de plus dans le coffre), et une troisième rangée qui accommode cette fois des ados ou des adultes sans problème. Avec ou sans les sièges repliés, le Grand Highlander se positionne parmi les meneurs au chapitre de l’habitabilité.
Aux deux motorisations citées précédemment s’ajoute un système hybride MAX qui allie le 4 cylindres turbo avec deux moteurs électriques pour un total de 362 chevaux et 400 lb-pi de couple. Une boîte automatique à 6 rapports remplace avantageusement la CVT et la capacité de remorquage maximale remonte à 5 000 lb, un autre atout. À vide, la consommation moyenne ne dépasse pas les 9 L/100 km, ce qui est excellent. On regrette cependant que Toyota exige le plein prix pour ce groupe motopropulseur, mais il faut dire qu’il n’y a pas d’équivalent dans la catégorie. Selon vos besoins, vous pourriez toutefois envisager le Mazda CX-90 PHEV.
Feu vert
- Consommation avantageuse
- Fiabilité et valeur de revente anticipées
- Espace et praticité (Grand Highlander)
Feu rouge
- Agrément de conduite quelconque
- 4 cylindres bruyant (hybride de base)
- Attention aux voleurs