Tarifs automobiles de Trump : les concessionnaires québécois craignent les contre-tarifs
Les concessionnaires du Québec s’inquiètent de la réaction d’Ottawa et redoutent les contre-tarifs après l’annonce de Donald Trump qui imposera des droits de douane de 25% sur les automobiles canadiennes.
La Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) demande au gouvernement fédéral de ne pas répliquer coup pour coup avec les États-Unis.
- À lire aussi: Voici tous les véhicules fabriqués au Canada et au Mexique visés par les tarifs américains de 25 %
- À lire aussi: Tarifs : Stellantis ferme son usine de Windsor pour deux semaines
Selon la CCAQ des contre-tarifs provoqueraient une explosion du prix des véhicules dans la province et ce sont les consommateurs québécois et canadiens qui en paieraient la note.

« Ce dont notre industrie a besoin aujourd’hui, c’est d’un leadership réfléchi et stratégique. [...] Une riposte mal calibrée risquerait d’aggraver la situation économique actuelle, en accentuant la pression sur les prix », déclare Ian P. Sam Yue Chi, président-directeur général de la CCAQ.
63 000 emplois
L’industrie de l’automobile est un marché important au Québec alors que 63 000 employés travaillent dans plus de 900 concessionnaires.
Les experts s'entendent pour dire que des tarifs imposés sur les pièces automobiles en provenance du Canada pourraient avoir un impact sur le coût des véhicules vendus au Québec même s’ils sont fabriqués aux États-Unis.
Toutefois, les constructeurs coréens pourraient éviter le pire comparativement aux marques américaines comme Ford, GM et Stellantis.

Des usines en Corée
À titre d’exemple, le propriétaire de Kia Val-Bélair Mario Boivin confirme que plus de 86% des véhicules dans sa concession proviennent des usines en Corée, une situation qui pourrait sauver la mise dans son cas.
« Le manufacturier nous a présenté une étude et en 2024, 13,7% des véhicules vendus au Canada arrivaient aux États-Unis. Donc ce n’est pas significatif pour nous », souligne l’homme d’affaires précisant qu’il ne prend pas la situation à la légère.

Ce dernier confie également que Kia pourrait décider de fabriquer le Sorento en Corée plutôt qu’en sol américain pour éviter une hausse des coûts.
Toutefois, il n’a eu aucune indication en ce sens jusqu’à maintenant.