10 voitures chinoises électrifiées pertinentes pour le Québec

La guerre commerciale qui sévit actuellement entre le Canada et les États-Unis entraînera des répercussions directes sur le coût de la vie en Amérique du Nord, et ce, pour les mois et peut-être même les années à venir. Le même sort attend l’industrie automobile qui sera forcée de s’ajuster rapidement devant cette application potentielle et imprévue de tarifs douaniers.

Même le plus grand marché automobile de la planète surveille avec attention les faits et gestes de la Maison Blanche. La Chine fait sans surprise partie des nations visées par la politique d’isolationnisme américaine, car certains des modèles actuellement commercialisés en Amérique du Nord sont assemblés en Chine.

Mais, à moins d’un revirement de situation complet, l’industrie automobile chinoise va s’implanter aux États-Unis et au Canada, ne serait-ce que parce qu’elle frappe déjà aux portes des États-Unis avec des usines en sol mexicain.

C’est d’ailleurs ce qui a inspiré ce palmarès de véhicules d’origine chinoise, la grande majorité étant de purs électriques. Et même si nous devons nous baser sur les commentaires de nos homologues chinois pour mieux comprendre ces modèles venus de loin, il est clair que les constructeurs venus de Chine ont réalisé de très importants progrès depuis une quinzaine d’années.

D’ailleurs, nous avons choisi ces 10 modèles parce que nous croyons qu’ils seraient pertinents chez nous.

BYD Dolphin MINI

Photo: BYD

Nous débutons avec une voiture qui a déjà fait couler beaucoup d’encre pour son prix plancher. Cette citadine électrique, déjà en vente au Mexique, commande un prix d’entrée de 30 000 $ canadiens environ. Plus petite que la Dolphin « sans le MINI », cette puce également connue sous l’appellation Seagull (ou goéland à bec cerclé) a hérité de la complexe tâche de convaincre les plus sceptiques de la faisabilité de l’automobile électrique. Son autonomie est estimée à 305 km, mais cette distance peut grimper à 405 km lorsque l’option Plus est sélectionnée.

Certes, les dimensions sont celles d’une sous-compacte, une catégorie disparue du paysage automobile aux États-Unis et au Canada, mais n’empêche, plusieurs automobilistes pourraient facilement se contenter d’une voiture hyper facile à stationner, dotée d’une bonne autonomie avec toute la technologie du moment. Avec l’inflation des dernières années, le public québécois et canadien pourrait retrouver une pure électrique à un tarif de 30 000 $.

BYD Seal

Photo: BYD

Restons chez BYD, le constructeur chinois qui, au cas où vous ne le sauriez pas encore, a même surpassé Tesla l’an dernier en tant que plus grand producteur de véhicules électriques de la planète. À l’instar de la Dolphin MINI, la berline Seal s’inspire aussi d’un animal marin, le phoque.

Mais, au-delà de son lien avec l’environnement maritime, c’est sa rivalité avec une certaine Tesla Model 3 qui retient surtout l’attention ici. Les proportions et les dimensions se ressemblent et selon les commentaires issus de publications étrangères, la qualité de l’habitacle est excellente, un commentaire qui s’applique aussi à l’originalité de certaines fonctions, comme l’écran central qui peut être placé en position horizontale ou verticale. Dans sa livrée à deux roues motrices, l’autonomie atteint presque 570 km sur une seule charge. En plus de la berline Tesla, la Seal pourrait également rivaliser avec les Hyundai Ioniq 6, BMW i4 et Polestar 2 de ce monde. Avec un prix de base dans les alentours de 60 000 $, la berline chinoise viendrait semer la pagaille dans le segment des voitures électriques.

Xiaomi SU7

Photo: Xiaomi

La catégorie des berlines n’est peut-être plus aussi en vogue de nos jours, ça n’empêche pas certains consommateurs de se tourner vers ce format plus traditionnel. Dans le cas de la SU7 de Xiaomi, outre la forme aérodynamique de la carrosserie, il n’y a rien de conventionnel. D’ailleurs, la SU7 est la toute première voiture développée par Xiaomi, un géant chinois de l’électronique, notamment dans le secteur des téléphones intelligents.

Pas mal pour une première incursion dans une industrie pas tout à fait connexe à celle de l’électronique, n’est-ce pas? Certains voient même des lignes empruntées à la Porsche Taycan et à McLaren à l’avant avec des phares scindés en deux parties. Et même si les références aux marques de prestige pourraient vous faire croire que cette berline est hors de prix, son prix d’entrée oscille aux alentours des 40 000 $ en dollars canadiens. La livrée la plus onéreuse commande un prix de 57 000 $, de quoi donner des maux de tête aux stratèges de Hyundai. Sachez également que l’autonomie (selon la méthode de calcul chinoise) serait d’au moins 700 km.

NIO ET7

Photo: NIO

Un autre joueur important de l’industrie automobile chinoise est NIO. La firme chinoise ne lésine pas sur ses moyens, car cette berline pleine grandeur électrique est capable de rouler sur une distance de 1 000 km sans devoir s’arrêter pour une recharge. À ce sujet, le système mis en place par NIO ne se préoccupe même pas de la recharge, car avec son réseau de stations, le constructeur prévoit plutôt de carrément changer la batterie en moins de trois minutes.

Et le plus beau dans toute cette histoire, c’est que le prix de base (pas celui de la version capable d’une autonomie de 1 000 km) oscille aux alentours des 90 000 $ canadiens.

Volvo EM90

Photo: Volvo

Une minifourgonnette Volvo, ça se peut? En Chine oui, un pays où l’espace et le confort intérieurs sont plus importants que le prestige de la marque ou le nombre de chevaux-vapeur présents sous le capot. Une fourgonnette de grand luxe représente donc le summum pour le consommateur qui en a les moyens.

Au premier coup d’œil, le fourgon suédois présente des lignes similaires à celles d’une certaine Kia Carnival, mais en réalité, l’origine de l’EM90 provient plutôt de la division Zeekr, appartenant au groupe Geely, également propriétaire des divisions Volvo et Polestar, notamment.

Avec de l’espace pour six, une autonomie estimée à plus de 735 km (selon la méthode de calcul chinoise) et tout le luxe qu’on attend de la classe affaires, cette minifourgonnette pourrait changer la donne chez nous. Mais puisque le format n’est pas jugé aussi « cool » que celui des utilitaires, il serait étonnant que Volvo autorise sa commercialisation en Amérique du Nord, surtout que le prix estimé pour celle-ci serait d’environ 155 000 $ en dollars canadiens.

Yangwang U8

Photo: Yangwang

Au sein du groupe BYD, l’aile Yangwang est perçue comme la plus prestigieuse du lot. Ce premier véhicule, qui n’est pas sans rappeler un certain Land Rover Defender, est équipé d’un quatuor de moteurs électriques, ainsi que d’un 4 cylindres turbo de 2 litres de cylindrée, ce dernier agissant à titre de prolongateur d’autonomie.

La puissance de ce gros utilitaire n’est pas en reste avec 1 180 chevaux sous le pied droit, ce qui le place très haut sur la pyramide des VUS de production, rien de moins. Malgré ce fait d’armes, l’U8 se vendrait sous la barre des 150 000 $ au Canada.

Zeekr 001

Photo: Zeekr

Le multisegment 001 de la marque chinoise Zeekr est, comme son nom l’indique, le premier véhicule du constructeur issu du groupe Geely. Mais, pour attirer l’attention des curieux, les ingénieurs de Zeekr ont créé cette variante FR dotée d’un groupe motopropulseur livrant 1 248 chevaux, grâce à quatre moteurs électriques.

Notez également que le développement de ce bolide purement électrique a été fait en partenariat avec l’ex-pilote de F1, Kimi Räikkönen. Même le prix en dollars canadiens (environ 153 000 $) n’est pas si mal compte tenu de tout le potentiel au chapitre des performances.

Xpeng G6

Photo: Xpeng

Avec sa silhouette en forme de goutte d’eau, le G6 (à ne pas confondre avec la défunte Pontiac G6) de Xpeng nous rappelle un certain Model Y de Tesla.

Son prix est inférieur à celui de son rival américain, la qualité est supérieure (selon certaines conclusions d’essais routiers), tandis que son niveau de confort serait plus élevé. Quant à son autonomie maximale de 570 km, elle s’avère compétitive face aux autres multisegments électriques.

BYD Shark

Photo: BYD

Un autre véhicule du géant BYD? Oui, mais dans ce cas-ci, il s’agit d’un camion muni d’une motorisation hybride rechargeable. Sous le capot, le petit moteur 4 cylindres turbo de 1,5 litre de cylindrée travaille de concert avec deux moteurs électriques et une batterie. Ce groupe motopropulseur livre une puissance totale de 430 chevaux.

Mais, l’aspect le plus intéressant de cette camionnette intermédiaire électrifiée, c’est sa proximité avec le marché nord-américain. Le camion est en effet disponible au sud de la frontière américaine à un prix de départ d’environ 75 000 $.

MG Cyberster

Photo: MG

Nous terminons ce très bref tour d’horizon avec un jouet, gracieuseté de la marque britannique MG. Le roadster Cyberster renoue avec la tradition des sportives de poche, quoique le modèle adopte des dimensions supérieures à celles des décapotables de la belle époque. Deux variantes sont offertes, une à un seul moteur arrière livrant 335 chevaux et l’autre, à deux moteurs, atteignant la bagatelle de 503 chevaux.

Avec une autonomie variant entre 444 km et 509 km, la sportive de MG (qui appartient désormais au groupe chinois SAIC) ne brise pas les conventions, mais autorise tout de même une distance appropriée pour les escapades de fin de semaine.

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