Buick Envista 2025 : un pari réussi, pour le moment...
Buick ne commercialise plus de voitures depuis quelques années, se contentant de vendre uniquement des VUS. Le plus récent, l’Envista, qui a été introduit en 2024, a pour mission d’attirer une nouvelle clientèle. D’ailleurs, il est le premier modèle de la marque à reprendre divers éléments stylistiques du concept Wildcat.
Son esthétique singulière est fort réussie avec des lignes aguichantes et son toit fuyant qui est peu commun auprès des VUS sous-compacts. Commercialisé aux côtés de l’Encore GX, l’Envista adopte cependant un comportement plus dynamique au détriment d’un rouage intégral inexistant. Au chapitre des dimensions, son empattement est plus grand, tout comme sa longueur et sa largeur.
- À lire aussi: Top 10 : les VUS et multisegments les moins chers en 2025
- À lire aussi: Le Guide de l’auto présente les deux véhicules les moins chers de General Motors
Malgré tout, il s’avère un brin moins pratique en raison d’un volume de coffre un tantinet moindre (665 litres contre 586 litres), d’une impossibilité de remorquer et de l’absence de rails de toit. Après tout, la vocation n’est pas la même que celle de l’Encore GX.
Technologique et confortable
Étant plus bas, son gabarit se rapproche de celui d’une berline, mais il conserve la polyvalence d’un VUS. À ce sujet, l’espace surprend particulièrement à l’arrière. L’absence d’un tunnel de transmission octroie un plancher plat pour les occupants. Puis, l’inclinaison du toit ne gêne pas le dégagement à la tête. Les sièges, quoique confortables, procurent peu de soutien latéral.
Or, l’Envista plaît surtout pour son habitacle moderne et silencieux. Il se dote d’une technologie d’atténuation du son — baptisé QuietTuning — qui permet de réduire les bruits de la route, et ça fonctionne bien. Plusieurs gadgets de sécurité arrivent d’office à bord comme l’alerte de circulation transversale arrière, l’assistance de maintien sur la voie et le freinage automatique d’urgence, pour en nommer quelques-uns. En dépit de ces aides à la conduite, la sécurité passive est moins convaincante... En effet, certains essais de collisions effectués par l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) n’impressionnent guère.
Par ailleurs, les occupants font face à une interface incurvée qui rassemble l’instrumentation (8 pouces) et le système multimédia (11 pouces). Modèle d’ergonomie, elle regroupe l’essentiel des fonctions et informations dans un affichage épuré et élégant. Enfin, les commodités sont nombreuses. La version d’entrée de gamme Privilégié offre Apple CarPlay et Android Auto sans fil, le point d’accès sans fil, le régulateur de vitesse adaptatif ainsi que les sièges et le volant chauffants.
Un trois cylindres bien adapté
Hormis le modèle d’entrée de gamme, les versions ST et Avenir se dotent d’un essieu rigide à l’arrière muni d’un système Watts Link. Ce dispositif ajoute un point de pivot au centre de l’essieu — aidant de surcroît au confort. Justement, par rapport à son proche cousin le Chevrolet Trax qui est dépourvu de cette technologie, l’Envista brille par son raffinement et par sa stabilité routière supérieure.
Il a su le démontrer en pleine tempête de neige où le véhicule a été en mesure d’affronter les routes enneigées et glacées avec brio. Soulignons en parallèle les pneus Continental VikingContact 7 qui ont également aidé. En revanche, l’Envista demeure sensible aux vents obliques — de sorte qu’il tend à chasser d’un côté et de l’autre de la voie. Quant à la direction, elle est précise et ferme.
La visibilité est généralement adéquate. Toutefois, en raison de son format, la lunette arrière est fortement inclinée et plutôt petite. Les piliers C sont massifs aussi, augmentant l’angle mort en trois quarts arrière.
En roulant, le 3 cylindres de 1,2 litre turbocompressé émet une sonorité s’apparentant à celle d’un moteur deux fois plus gros. Le grondement plaît à l’oreille, et ses performances sont honnêtes. Le VUS se meut aisément en milieu urbain grâce à ses 137 chevaux et 162 lb-pi de couple, mais il semble manquer de puissance à haut régime et les prestations sont moins vives au-delà de 70 km/h.
Au moins, la transmission à 6 rapports effectue un bon travail dans l’ensemble, bien que les changements de vitesse s’enclenchent de manière plus saccadée lorsqu’il y a 4 adultes à bord. Pour une conduite sportive, le mode L permet d’engager manuellement les rapports à l’aide de boutons. Or, il est désagréable à utiliser puisque les montées sont lentes. Pire, le véhicule finit par les faire automatiquement, retirant toute forme de plaisir.
Pour l’ensemble de l’œuvre, le groupe motopropulseur s’avère bien adapté au format de l’Envista. Ses prestations sont dynamiques en ville, son milieu de prédilection. Considérant les températures qui oscillaient autour de -10 degrés Celsius, la consommation de carburant s’est élevée à 8,5 L/100 km au terme de notre essai. C’est un peu décevant considérant la puissance et la cylindrée du moteur.
Un mandat réussi
Chose certaine, Buick a réussi son mandat grâce à son design élégant et par son rapport prix/équipement fort intéressant.
En effet, il figure parmi les VUS les plus abordables sur le marché. Sa facture débute à 31 825 $ (tous frais inclus) pour la version Privilégié. Le modèle ST se distingue par sa grille, ses coquilles de rétroviseur et ses jantes noires. Il se coûte 33 025 $. Au sommet de la gamme se trouve l’Avenir, étiqueté à 36 625 $. À présent, voyons voir s’il continue à gagner en popularité cette année, surtout avec la guerre commerciale qui sévit actuellement.
