Suzuki Swift Hybrid 2025 : le genre de voiture qu'il nous faut!

En 2025, il n’y a plus qu’une seule sous-compacte vendue sur notre marché : la Nissan Versa. Les Mitsubishi Mirage, Kia Rio, Chevrolet Spark, Hyundai Accent, Toyota Yaris et Mazda2 ont toutes déserté les unes après les autres.

À la place, les constructeurs proposent désormais des utilitaires de petit format, plus chers et pas toujours plus logeables. Au grand dam des consommateurs qui appréciaient ces petites voitures, vendues à un tarif plus abordable que des compactes ou des VUS. Surtout au Québec, où ces véhicules étaient plus populaires qu’ailleurs en Amérique du Nord.

À l’occasion d’un passage en France où nous avons fait l’essai de la nouvelle Renault 5 électrique, nous avons aussi pu mettre la main sur une voiture intéressante qui nous fait regretter que Suzuki ne vende plus de voitures chez nous : la Swift Hybrid. Cette sous-compacte porte le même nom que le modèle qui était vendu chez nous, mais n’a rien en commun techniquement.

Photo: Julien Amado

Hybride avec un rouage intégral en option!

La Swift que vous avez sous les yeux a été lancée à la fin de l’année 2023. À cette occasion, son moteur de 1,2 litre a perdu un cylindre et n’en compte désormais plus que trois. Un choix technique fréquent sur les citadines vendues en Europe.

La principale originalité de ce moteur, c’est qu’il est relié à un système hybride léger qui utilise 12V au lieu de 48V. Un petit moteur électrique de 2,3 kW (soit 3 chevaux) récupère l’énergie au freinage et la stocke dans une batterie lithium-ion dont la capacité n’a pas été précisée par Suzuki. L’énergie produite est ensuite redistribuée pour aider le moteur à essence lors des accélérations ou des relances.

Photo: Julien Amado

Et contrairement à beaucoup de sous-compactes, cette Swift peut même recevoir un rouage intégral en option! Un ajout qui serait parfait pour notre marché, et qui peut aussi être utile en Europe dans les régions plus montagneuses. Baptisé Allgrip, le système n’agit pas en permanence comme chez Subaru, mais enclenche les roues arrière lorsqu’une perte d’adhérence est détectée sur le train avant.

Aller à l’essentiel

Dans l’habitacle, la Swift Hybrid n’a rien de futuriste…et c’est tant mieux! L’instrumentation qui fait face au conducteur utilise de bonnes vieilles aiguilles très lisibles, et un petit écran affiche les informations annexes. Le fait d’utiliser une tige en plastique comme dans les années 90 pour les faire défiler est surprenant, mais cela fonctionne très bien. Le levier de vitesse classique est plus pratique que les boutons montés dans certains véhicules, et la présence de commandes physiques pour la température et la ventilation facilite leur maniement en conduisant. Il y a même un vrai frein à main!

Photo: Julien Amado

Au centre de la planche de bord, trône tout de même un écran…dont les graphismes sont plutôt datés. Cela dit, lorsqu’on utilise son cellulaire avec Apple CarPlay ou Android Auto, l’interface devient aussi moderne qu’ailleurs.

La qualité d’assemblage est à souligner, même s’il y a beaucoup de plastiques durs dans l’habitacle. Reconnaissons tout de même à Suzuki que les changements de couleurs et de textures rendent cet intérieur plus plaisant que s’il était intégralement lisse et noir.

Photo: Julien Amado

Les sièges avant sont accueillants et l’espace suffisant grâce à la bonne hauteur du toit. C’est plus serré à l’arrière, mais cela demeure acceptable pour une voiture de cette taille. Dans le coffre, la volume disponible s’élève à 265 litres. Ce n’est pas immense, mais cela permet de loger son épicerie ou quelques bagages pour une fin de semaine.

Photo: Julien Amado

Un tout petit appétit

Le groupe motopropulseur de la Swift développe 82 chevaux et 82 lb-pi de couple. Des valeurs inférieures à la moyenne des véhicules vendus chez nous. Deux transmissions sont disponibles, une manuelle à 5 rapports et une automatique à variation continue (CVT). C’est cette dernière qui était montée dans notre véhicule d’essai.

Au démarrage, nous avons trouvé le 3 cylindres un peu rugueux, avec une sonorité se rapprochant presque de celle d’un diesel à froid. Une fois passés les 1 500 tr/min, le moteur s’éclaircit la voix et propose des performances honnêtes pour une citadine de ce format.

Photo: Julien Amado

Au départ de Paris, nous avons mis le cap sur la Normandie, dans le Pays d’Auge, à quelques dizaines de kilomètres des plages du débarquement. En ville, la Swift est évidemment à son aise. Se stationner dans les minuscules espaces parisiens n’est pas un problème et la CVT permet de reposer sa jambe gauche dans le trafic infernal de la capitale française.

En dépit d’un poids contenu tournant autour de la tonne, les accélérations sont tranquilles avec un 0 à 100 km/h nécessitant 11,9 secondes (12,5 secondes avec la boîte manuelle, 13,6 secondes avec le rouage intégral).

La boîte CVT fait de son mieux pour ne pas faire hurler le moteur, mais n’y parvient pas lors des fortes accélérations. Une fois la vitesse stabilisée, le calme revient à bord, avec une insonorisation très correcte, même à 130 km/h sur les autoroutes françaises.

Photo: Julien Amado

Nous avons vécu la même chose en grimpant les collines normandes, où il ne faut pas hésiter à appuyer sur l’accélérateur pour maintenir sa vitesse ou pour dépasser. En revanche, nous avons été surpris par la qualité du châssis, qui se montre à la hauteur lorsque la route se met à tourner. La direction est plutôt directe, le train arrière suit sans se faire prier et le freinage est bien dimensionné en dépit d’une pédale un peu molle.

La qualité des routes que nous avons empruntées étant nettement meilleure que chez nous, il est difficile d’évaluer le confort. Mais même après plus de deux heures passées derrière le volant, nous avons trouvé les sièges accueillants et le roulement suffisamment conciliant.

Notre principal reproche, c’est surtout le manque de fiabilité du système de reconnaissance des panneaux routiers qui s’est souvent trompé. Il semble oublier des panneaux ou être à contre-temps, surtout sur les routes secondaires. Dans un pays constellé de radars photo c’est problématique, car rouler 10 km/h trop vite peut vous coûter cher…

Photo: Julien Amado

À la fin de notre essai routier, c’est surtout la consommation de carburant qui a retenu notre attention. Après un peu plus de 800 km parcourus, dont 300 km d’autoroute, nous avons relevé une moyenne de 4,8 L/100 km, ce qui est bon pour un véhicule à essence doté d’une hybridation légère de seulement 12V.

Suzuki est-il parti trop tôt?

Lorsque Suzuki a quitté le Canada en 2013, il faut reconnaître que la gamme était vieillissante en dépit de produits pertinents comme le SX4 ou le Grand Vitara. Mais lorsqu’on voit des véhicules vendus actuellement sur d’autres marchés comme la Swift, le Vitara ou le Jimny, il ne fait aucun doute qu’ils pourraient connaître un certain succès chez nous.

Et si Suzuki vendait aussi des véhicules Toyota rebadgés comme en France avec les Across (RAV4 PHEV) et Swace (Corolla hybride familiale), nous sommes convaincus que le succès serait au rendez-vous.

Photo: Julien Amado

La Swift commercialisée chez nos cousins débute à partir de 17 190 euros (25 400 CAD) toutes taxes incluses. Et pour un modèle Allgrip à rouage intégral, le prix démarre à 21 690 euros (32 000 CAD) Notre modèle d’essai, une version Pack haut de gamme à deux roues motrices, était étiqueté 22 860 euros (33 800 CAD).

Comme toujours il est impossible de se fier sur les prix en euros convertis puisque plusieurs véhicules vendus en Europe et au Canada sont vendus à un prix similaire en euros et en dollars.

Mais nous prenons peu de risques en affirmant que si Suzuki vendait encore des voitures au pays, une Swift hybride à rouage intégral consommant moins de 5L/100 km intéresserait des acheteurs. Surtout si elle était vendue à un tarif avantageux.

Les plus :

Voiture agile et maniable
Faible consommation d’essence
Disponible avec le rouage intégral

Les moins :

Moteur un peu rugueux à bas régime
Interface multimédia d’un autre âge
Système de reconnaissance des panneaux facétieux

À voir aussi : Antoine Joubert présente la Suzuki Swift 1989

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