Hyundai Tucson 2010, sur les routes du Québec

Points forts
  • Silhouette
  • Équipement complet
  • Bonne tenue de route
  • Moteur bine adapté
  • Transmission intégrale sophistiquée
Points faibles
  • Certains plastiques durs
  • Suspension parfois sèche
  • Tableau information obturé par le soleil
Évaluation complète

Lorsque nous assistons à la présentation d'un nouveau modèle de la part  d’un constructeur automobile, nous sommes bombardés par des messages positifs de la part de son département de relations publiques. Inutile de préciser que les commentaires négatifs sont non existants. Histoire de vous donner quelque peu l'allure de ces communiqués, je vous présente cette description sommaire du nouveau Tucson lorsque ce dernier modèle a été dévoilé à la presse en décembre 2009. Voici ce que Hyundai a à dire de son utilitaire compact.

« En 2010, un nouveau Tucson tout simplement révolutionnaire se joint à la gamme de véhicules Hyundai en pleine croissance. Ce superbe multisegment de Hyundai aux lignes athlétiques d’inspiration européenne affiche un contraste surprenant par rapport à son prédécesseur et représente une grande amélioration à plusieurs niveaux, à partir de son habitacle plus spacieux avec un espace de chargement plus volumineux, jusqu’à son économie de carburant grandement améliorée et ses technologies de pointe. Le nouveau Tucson est le premier véhicule du constructeur affichant le nouveau design appelé « sculpture fluide » dans le cadre du déploiement 24/7 version 2.0 de Hyundai (sept tout nouveaux modèles d’ici la fin de 2011).

Le tout nouveau Tucson est également le premier véhicule multisegment utilitaire conçu et développé dans les centres de design et techniques de Hyundai situés à Francfort en Europe. Ce Tucson est doté de technologies sans précédent, dont le moteur 4 cylindres écologique et plus léger Theta II de 2,4 litres offrant une faible consommation jusqu’à 6,3 litres par 100 kilomètres sur autoroute (31 mpg). Comme pour toutes les Hyundai, le Tucson offre de série un équipement de sécurité abondant, dont, pour la première fois, le contrôle de freinage en descente et l’assistance au départ en montée. En matière de commodité, le Tucson est tout aussi généreux avec le premier toit ouvrant panoramique de Hyundai, un système de navigation à écran tactile et un système mains libres Bluetooth® pour cellulaire. »

Comme vous pouvez le constater, selon Hyundai, à part le pain tranché, il n'y a pas d'autres inventions qui ont révolutionné davantage la planète. Sur une note plus sérieuse, cette description très positive résume quand même le véhicule dans son ensemble.

Silhouette réussie

Il faut dire que si on se moquait il n'y a pas si longtemps du stylisme des voitures produites par le constructeur d’Ulsan, les choses ont beaucoup changé depuis quelque temps. Je sais que l’Accent semble avoir été dessinée par un nonagénaire tant elle  manque de style, mais force est d'admettre que les récentes nouveautés sont vraiment spectaculaires en fait de design. Le Tucson est la première salve de cette nouvelle philosophie de design et il faut admettre que c'est fort réussi. Cette fois, la silhouette n’est pas un mélange des genres plus ou moins réussis, mais une silhouette homogène et moderne. À tel point que cette nouvelle venue fait passer sa grande sœur, la Santa Fe, comme quelque chose de quasiment rétro. Avouez qu'il faut le faire.

Et si autrefois les tableaux de bord signés Hyundai avaient un petit caractère rétro, celui du Tucson est tout ce qu'il y a de plus moderne et en harmonie avec les autres véhicules récemment dévoilés. Par exemple, la partie centrale est constituée de deux buses de ventilation verticales d'assez grande dimension qui encadrent l'écran de navigation. Cette disposition est de plus en plus populaire et adopté par plusieurs autres grands constructeurs. Il faut en plus ajouter que l'utilisation de boutons de couleur aluminium offre un élégant contraste avec le reste du tableau de bord. De plus les boutons sont bien placés et faciles d'opération. Il faut également souligner que les cadrans indicateurs sont de consultation facile et protégés des rayons du soleil par une petite « casquette » qui surplombe la nacelle d'instrumentation. Par contre, on a placé entre ces deux cadrans indicateurs un petit centre d'information qui n'est pas toujours facile de consultation car son affichage électroluminescent est souvent rendu illisible   par les rayons du soleil. Par contre, de bonnes notes pour le volant qui se prend bien en main et qui comporte en périphérie de son moyeu de nombreuses commandes audio et du régulateur de vitesse.

Ce tour de l'habitacle se termine en soulignant le confort relatif des sièges avant et la banquette arrière qui sera appréciée par la majorité des gens de gabarit normal.

Sur les routes du Québec

Nous avions fait l'essai de ce modèle dans le cadre de sa présentation californienne en décembre dernier. Et ma conclusion était la suivante : « Le Tucson nous fait rapidement oublier le modèle précédent à tous les chapitres. En effet, il est mieux insonorisé, sa carrosserie est plus rigide, la suspension bien calibrée et la direction offre quand même un feed-back tout au moins acceptable pour une direction à assistance électrique. » J’ajoutais également que le moteur quatre cylindres de 2,4 litres était bien adapté à ce véhicule puisque sa puissance de 176 chevaux est toute aussi importante que plusieurs modèles concurrents dotés d'un moteur V6. Et si la boîte manuelle à six rapports avait un caractère plus pratique qu'autre chose, la boîte automatique à six rapports également était selon moi le choix logique.

C'était en Californie. J'ai eu l'opportunité la semaine dernière de prendre le volant d'une version Limited que j’ai pu conduire sur les routes du Québec. Malheureusement, la température a été maussade presque toute la semaine mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier une fois de plus la silhouette élégante de cette Hyundai et la convivialité de son habitacle. Et je ne renie absolument pas mes commentaires positifs par rapport au groupe propulseur qui s'est avéré à la hauteur de mes attentes ou tout au moins de mes souvenirs de Californie. Par contre, j'ai cru entendre un moteur un peu plus bruyant et rugueux que lors de mon premier contact. Quant aux personnes qui auraient aimé pouvoir commander une version à moteur V6, j'ai l'impression qu'ils devront abandonner leur espoir. Par contre, puisque la berline Sonata vient d'être dévoilée au Salon de l'auto de New York avec une version à moteur 2,0 litres turbo compressé, il se peut que ce dernier se retrouve sous le capot du Tucson. Mais force est d'admettre que le moteur atmosphérique de 2,4 litres est fort correct.

Sur les routes californiennes dont le revêtement est généralement de beaucoup supérieur aux routes de la belle province, le comportement routier de cette Hyundai à tout faire m'avait impressionné par sa neutralité et sa bonne tenue en virage tout en offrant une suspension bien calibrée. Sur les routes du Québec qui sont nettement plus bosselées, la tenue de route est demeurée la même et les ingénieurs coréens qui ont développé cette voiture ont accompli un bon travail. D'autant plus que même si le véhicule a pris du coffre dans l'élaboration de cette nouvelle mouture, il n'en est pas handicapé au chapitre de la dynamique. Par contre, j'ai trouvé que la suspension était nettement plus ferme en sol québécois que lors de ma première prise de contact du mois de décembre. Cela n'est pas trop ferme, mais un peu sec au passage des bosses et dos-d'âne. Il faut de plus préciser que cet essai s'est effectué au printemps alors que les routes sont probablement dans leur pire état.
En conclusion, j'ai bien apprécié ce véhicule lors d'un essai réalisé dans nos conditions habituelles utilisation. La suspension s'est révélée un peu plus ferme, mais on peut facilement vivre avec. Pour le reste, tant du point de vue esthétique que dynamiques, c'est positif dans l'ensemble.

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