Buick LaCrosse 2010, au-delà du nom!

Points forts
  • Silhouette charmante et épurée
  • Insonorisation époustouflante
  • Confortable
  • Habitacle généreux
  • Tableau de bord agréable
Points faibles
  • Console centrale basse et en V
  • Rangement modeste
  • Roulette du système audio hésitante par temps froids
Évaluation complète

Anciennement connue sous le nom de Buick Allure, cette berline de luxe porte dorénavant le nom de LaCrosse. Est-ce pour le mieux? On peut évidemment rire de son nom ou tout simplement rire des gens qui s’en portent acquéreur, il reste cependant que la division Buick a réussi à concocter un véhicule à la fois confortable et agréable à conduire, ce qui n’était pas, jusqu’à présent, l’apanage de Buick.

La LaCrosse s’offre donc de nouvelles lignes pour 2010, un style dans son ensemble qui ne manque pas de rappeler le design général des produits Lexus. On remarque également une partie avant qui arbore des airs de Jaguar XF alors que l’arrière s’offre des ressemblances avec celui de la Mazda 6. Chose certaine, le style extérieur s’inspire fortement des plus belles berlines européennes et au final, c’est une voiture qui respire l’équilibre. On est bien loin du modèle 2009 et de l’ancien style des Buick.

Tout nouveau

À l’intérieur, la LaCrosse présente un habitacle totalement renouvelé. Exit la planche de bord quasi verticale et les cadrans moribonds qui donnaient un air antique à la voiture. La présentation est nettement plus dynamique avec des courbes, des reliefs et des agencements de matériaux dignes des plus inspirantes berlines de luxe. L’instrumentation est bien disposée et facilement accessible. Toutefois, le design de la console centrale, qui abrite les commandes du système audio et de la ventilation, implique une position plutôt basse, ce qui se traduit par un léger encombrement au niveau du genou droit du conducteur (ou du genou gauche du passager!). Une forme en V que GM semble vouloir répandre dans tout ses nouveaux modèles.

Encore meilleur

La conduite de la Buick LaCrosse n’a rien d’extrêmement passionnant. Elle a bien une « allure » sportive, mais elle n’offre assurément pas les prestations qui s’en dégagent. À sa défense, il faut certainement mentionner que cette nouvelle cuvée propose un comportement plus européen que le modèle qu’elle remplace. On a toujours droit à une suspension axée sur le confort de même qu’une direction très assistée mais en contrepartie, les suspensions présentent une certaine fermeté qui était jusqu’à tout récemment un concept totalement absent des Buick de l’époque. La voiture permet donc de négocier admirablement bien les courbes sans trop faire hurler les pneus ou donner le mal de mer aux passagers.

Un 4 cylindres?

Trois motorisations sont officiellement au catalogue pour 2010. En effet, le site de GM Canada offre la possibilité de commander depuis peu la LaCrosse équipée d’un 4 cylindres de 2,4 litres. Et comme la tendance est à l’économie de carburant, ce n’est pas un V8 et un V6 qui viennent compléter le trio mais bien deux V6. On retrouve donc une version V6 de 3,6 litres, le plus puissant des deux et un nouveau V6 de 3,0 litres. Des deux dernières versions, le 3,0 litres est certainement celui qui présente l’ensemble le plus homogène et la conduite la plus douce. Le 3,6 litres n’est pas mauvais mais les 25 chevaux additionnels qui s’en dégagent ne réussissent pas à procurer un comportement hautement plus sportif que le 3 litres, du moins, ce n'est pas flagrant comme contraste. Avec le 3,0 litres, les accélérations sont vives et le son de l’échappement vient procurer un léger sentiment de satisfaction. La transmission à 6 rapports est bien étagée et privilégie évidemment le confort avec des changements de vitesses assez rapides. Si on veut valser dans les hautes révolutions, il faut passer en mode sport. Il suffit simplement de pousser le levier de vitesse vers la gauche, et ça y est, on vient d’activer le mode sport. On est loin d’une Corvette mais pour plus d’agrément de conduite, c’est le mode à utiliser. Et si ça ne suffit pas, il est possible de passer soit même les rapports, ce qui devient monotone à la longue puisque les changements sont plutôt lents.

Silencieuse à souhait

Sur la route, la LaCrosse étonne surtout par son insonorisation et sa douceur de roulement. Bien assis dans les confortables sièges baquets, il est très facile de se laisser prendre par surprise en dépassant largement les 120 km/h. Les bruits de vent sont pratiquement inexistants et l’équilibre parfait de la motorisation rend les vibrations imperceptibles. On constate le soin apporté à l’insonorisation lorsque l’on voit la quantité de matériaux insonorisant qui se trouvent sous la carrosserie. Les glaces laminées permettent également d’abaisser le niveau sonore dans l’habitacle, ce qui se fait rarement dans l’industrie aujourd’hui. À l’arrière, les sièges s’avèrent très confortables et l’espace pour les jambes est phénoménal tout comme l'espace dans le coffre. Le système audio produit une musique bien équilibrée et ambiophonique, mais évidemment on ne s’attend à rien de moins dans un tel véhicule.

La Buick LaCrosse n’est certainement pas le premier choix qui vient en tête lorsque l'on désire s'offrir une berline de luxe. Elle n’incarne pas le luxe à outrance et n’est pas réputée pour sa sportivité. Buick tente de se dissocier de son image de voiture à papi mais la pente sera longue à gravir. Néanmoins, avec la LaCrosse, Buick frappe fort et efficacement avec une voiture très intéressante. Est-ce que son nom lui nuira? Si vous êtes gênés, j’ai un bon truc : décollez le nom et placez-y les mots « Azure ». Alors, vous la trouvez belle ma nouvelle Buick Azure?

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