Mazda3 Sport vs Mazda3 berline vs MazdaSpeed3, chicane de famille!

Lorsque les designers de Mazda ont eu pour mandat de renouveler la populaire 3, j’imagine qu’il y a eu quelques grincements de dents… Quand une voiture a redéfini sa catégorie, la modifier comporte un certain risque, pour ne pas dire un risque certain!

Quoiqu’il en soit, Mazda a réussi son pari. La 3, remodelée l’an dernier, continue à être très populaire. Et ce n’est pas le fruit du hasard. Sous sa nouvelle robe, la compacte offre toujours une mécanique au point. Ce n’est pas pour rien que la Mazda3 s’est mérité le titre de voiture de l’année du Guide de l’auto 2010! Depuis l’été 2009, nous avons eu amplement le temps de nous habituer à ses lignes dynamiques et fort jolies, à mon humble avis. Je n’aime toujours pas ce grand sourire à l’avant mais, encore là, il s’agit d’un commentaire tout à fait subjectif.

Depuis son lancement, l’équipe du Guide de l’auto a pu mettre la main sur toutes les versions de la 3, de la berline de base à la Speed en passant par les modèles intermédiaires, autant durant l’été que pendant l’hiver. Après tous ces essais, on commence à la connaître, la 3!

La GX

Tout d’abord, mentionnons que la version de base est très de base. Une GX, autant berline que hatchback (appelée Sport chez Mazda), n’a pas droit au système de contrôle de la traction, à l’ordinateur de bord, aux essuie-glaces intermittent, au climatiseur (optionnel), aux sièges chauffants et j’en passe. Mazda a créé cette version uniquement pour pouvoir offrir une 3 sous les 16 000$. En théorie puisqu’à 15 995$, on comprendra que le prix indiqué sur un contrat est assurément plus élevé!

Le moteur 2,0 litres de 148 chevaux des GX n’est sans doute pas le plus déluré des moteurs offerts par Mazda mais il se débrouille toutefois très bien et convient à la majorité des gens. Il effectue le 0-100 km/h en moins de 10 secondes et consomme relativement peu avec une moyenne ville/route de 7,0 litres/100 km. La transmission de base, une manuelle à cinq rapports, fonctionne de façon très correcte malgré un embrayage mou, à la Honda Civic, ce qui n’est pas nécessairement un compliment. Quant à l’automatique, il n’y a rien à redire avec des changements de rapports rapides et au bon moment. Elle possède même un mode manuel intéressant même s’il n’y a pas de palettes derrière le volant.

Les GS et la GT

Dans la hiérarchie mazdatroisesque, on retrouve ensuite les GS. Pour être assurés de bien mêler les gens, on a décidé chez Mazda que la berline GS aurait droit au moteur 2,0 litres de la GX et que la version Sport GS recevrait le 2,5 litres de la GT. Pourquoi faire simple…

Inutile de dire que si le 2,0 litres est adéquat, le 2,5, lui, avec ses 167 chevaux et 168 livres-pied de couple, ajoute encore plus de punch. Mais ce n’est pas aussi évident qu’on pourrait le croire. Certes, la seconde gagnée entre zéro et 100 km/h est appréciée mais ce sont davantage les réactions de la voiture qui surprennent agréablement. La direction, déjà précise dans la version 2,0 le devient encore plus quand elle se retrouve avec le 2,5. Même chose pour les freins, plus mordants. Enfin, les modèles 2,5 ont droit à une manuelle à six rapports à la course courte et précise et à l’embrayage juste correct. L’automatique demeure la même que celle du 2,0 litres même si le rapport final est un peu plus élevé. Côté consommation, Transport Canada donne le 2,0 litres bon pour 8,1 litres en ville et 5,9 sur la route tandis que le 2,5 ferait 9,2 et 6,8, ce qui est loin de faire de ce dernier moteur un modèle d’économie.

MazdaSpeed3

Enfin, il y a la MazdaSpeed3, une véritable bombe turbo de 263 chevaux et 280 livres-pied de couple. Puisque toute cette puissance est livrée aux seules roues avant, l’effet de couple dans la direction est assez présent même s’il est mieux maîtrisé que dans la génération précédente. Un rouage intégral réglerait ce problème… mais ce n’est pas dans les plans de Mazda de l’offrir. Malgré deux roues motrices seulement, c’est sur une piste de course que ce petit missile impressionne! Il faut jouer avec l’exquise manuelle à six rapports, tourner le volant qui répond aux moindres sollicitations et sentir la voiture s’accrocher avec entêtement dans les courbes pour vraiment l’apprécier. À noter que cette 3 sur les stéroïdes n’est proposée qu’en version Sport. Il est indéniable que cette voiture consomme plus que les deux autres (11,5 en ville et 8,0 sur la route selon Transport Canada) mais c’est surtout le fait qu’elle ne s’accommode que d’essence super vient jeter un peu d’ombre à un tableau jusque là presque idyllique. Bien entendu, les suspensions de cette p’tite speedée sont assez dures et les dos sensibles doivent s’abstenir de s’en approcher trop près…

Sport ou berline?

Bien entendu, la version hatchback (pardon, Sport!) fait preuve d’une plus grande polyvalence que la berline grâce à son hayon qui ouvre suffisamment haut, à son seuil de chargement bas, à son cache-bagages livré de série et, finalement aux 481 litres que le coffre peut contenir (contre 335 pour la berline). Cette dernière est surtout handicapée par une ouverture de coffre très petite. Si non, le coffre est passablement grand.

GS, GX, GT, berline, Sport, Speed…

Peu importe la version, le tableau de bord est réussi, autant au niveau esthétique que pratique. Cependant, les gens qui ont payé plus de 30 000$ pour une Speed3 auraient sans doute aimé avoir devant les yeux un tableau de bord un peu différent des versions plus prolétaires. On n’y retrouve que quelques badges et appliques rappelant qu’on est à bord d’une voiture très puissante. Mais le principal reproche qu’on peut adresser à la plus excitante des Mazda3, c’est d’arriver tout équipée, ce qui fait monter la facture en offrant des accessoires souvent inutiles. Ce n’est pas tout le monde qui a besoin d’un GPS. D’autant plus qu’il est tellement petit qu’il est difficile à consulter en conduisant.

Les sièges avant sont invariablement confortables, tout comme ceux de la banquette arrière même si l’assise de cette dernière est un peu basse. Combiné avec une ceinture de caisse assez élevée, on a l’impression d’être assis dans un bain. L’espace n’est pas compté… à condition de ne pas mesurer plus de 5 pieds 10 pouces.

Bien qu’il existe trois Mazda3 bien distinctes (berline, Sport et Speed), c’est surtout entre les versions que les différentes 3 se distinguent. Les modèles de base GX, à défaut d’être bien équipés, s’avèrent très abordables. Les GS s’avèrent mieux nantis, surtout du côté de la Sport qui hérite du moteur 2,5 litres. D’ailleurs, ces modèles devraient être ceux qui se vendront le mieux dans quelques années, leur rapport équipement/prix étant favorable. Quant aux GT, elles sont plus agréables à conduire mais elles coûtent plus cher. Enfin, la Speed3 fait partie d’une race à part qui n’intéresse sans doute pas particulièrement l’acheteur type de la Mazda3. Cette bombe reluque plutôt ceux qui aimeraient se payer une BMW Série 3 sans en avoir les moyens… ou qui ont trop peur de la fiabilité d’une Volkswagen GTi!

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