Mazda CX-7 2,5, on se calme le pompon!

Points forts
  • Habitacle confortable
  • Consommation retenue
  • Essence régulière
  • Agilité surprenante
  • Aucun compromis quant à la sécurité
Points faibles
  • Moteur peu puissant
  • Prix toujours un peu élevé
  • Capacité de remorquage moindre
  • Accélérations "auditives"
  • Visibilité trois-quart arrière réduite
Évaluation complète

Lorsqu’il est apparu, le Mazda CX-7 s’est rapidement bâti une belle réputation grâce à sa sportivité. Reprenant le thème vroum-vroum si cher à Mazda, le multisegment se démarquait de la masse par son moteur turbocompressé de 2,3 litres développant 244 chevaux et son rouage intégral. Cependant, en ne proposant pas de version plus basique, Mazda ne pouvait offrir son multisegment à un public plus désireux d’économiser que de s’éclater au volant.

Depuis l’automne dernier, c’est fait! Il est maintenant possible de rouler dans un CX-7 abordable. Pour y arriver, Mazda a cependant dû couper. Et tant qu’à couper… Exit le moteur turbo, la traction intégrale, la boîte automatique à six rapports, les roues de 18 ou 19 pouces et certains accessoires.

On élague!

Le moteur du CX-7 GX (une nouvelle nomenclature qui réfère à la version 2,5) reçoit le quatre cylindres de la 3 et de la 6, soit le 2,5 qui fait, dans ce cas-ci 161 chevaux et autant de livres-pied de couple. Ce qui est un peu bizarre puisque le même moteur dans les berlines est plus puissant et il doit traîner une masse moins importante. ATK, comme disent les jeunes texteux. Le rouage intégral a laissé sa place à la traction et la transmission automatique ne compte plus que cinq rapports. Quant aux roues, elles passent à 17 pouces, une excellente nouvelle lorsque vient le temps de remplacer les pneus!

Bien entendu, on ne passe pas d’un moteur de 244 chevaux à un autre de 161 sans qu’il n’y paraisse… Alors que le CX-7 turbocompressé clenche le 0-100 km/h en 8,7 secondes, le même véhicule à moteur atmosphérique demande 11,0 secondes selon nos tests manuels effectués en janvier. Les mêmes tests, s’ils avaient été menés en juillet, auraient sans doute fait état d’environ 10,5 secondes. Quoiqu’il en soit, lorsque l’accélérateur est enfoncé, il n’y a pas grand danger de se briser la nuque sur l’appuie-tête. C’est surtout le bruit de mort du moteur en accélération qui laisse songeur. Remarquez que le 2,3 turbo n’est pas, non plus, un parangon de subtilité… Il faut souligner que les 161 chevaux du 2,5 ont la lourde mission de déplacer 1588 kilos (3500 livres). Alors imaginez lorsque le véhicule tire une remorque de 680 kilos (1500 livres)… Pour la petite histoire, mentionnons que les modèles GS et GT (turbo) ont le droit de tirer jusqu’à 907 kilos (2000 livres). Quant à la consommation de ce moteur à aspiration naturelle, elle s’est soldée par une moyenne de 10,8 litres / 100 km, ce qui est passablement bien compte tenu de la période hivernale. La semaine suivante, nous avons testé un CX-7 turbo et notre consommation (enfin, pas vraiment la nôtre…) avait été de 14,0 litres /100 km. Et comme le 2,5 se contente d’essence régulière (le turbo aussi mais au détriment des performances), il est d’autant plus facile à adopter.

Dans l’opération « débeurrage », la boîte de vitesse du CX-7 a perdu un rapport et en compte maintenant cinq. Cette transmission demeure bien étagée et c’est surtout à une vitesse de croisière de 120 km/h qu’on regrette le plus le sixième rapport. À ce moment, le 2,5 litres « tourne » à 2 500 tours/minute alors que le 2,3 turbo en affiche 200 de moins. La transmission à cinq rapports comporte un mode manuel mais comme il n’apporte strictement rien à la conduite, on s’en lasse rapidement.

Pas de rouage intégral. Et puis?

Le GX, contrairement aux GS et GT, n’a droit qu’aux roues avant motrices plutôt qu’au rouage intégral. Certes un peu moins à l’aise dans la neige, le CX-7 GX demeure suffisamment haut sur pattes pour franchir la plupart des congères que l’hiver dernier ne nous a pas, à notre grand bonheur, amenées. En partant du principe voulant que s’il faut un rouage intégral pour se rendre où l’on veut, on est aussi bien de rester chez nous, la perte du rouage intégral n’est sans doute pas tellement importante.

Esthétiquement, il est très difficile de voir d’un coup d’œil si un CX-7 est mû par un 2,3 turbo ou un 2,5 et le meilleur moyen est de regarder si l’échappement est simple (2,5) ou double pour le turbo. C’est surtout au niveau de l’équipement de base que la différence se fait sentir, le GX étant, de toute évidence, moins bien pourvu. Par contre, au chapitre de la sécurité, pas de discrimination! Tous les CX-7 ont droit aux freins ABS, aux systèmes de contrôle de la traction et de la stabilité latérale et à six coussins gonflables.

Un CX-7 demeure un CX-7

Les considérations mécaniques et d’équipement mis à part, un CX-7 demeure un CX-7, peu importe le moteur. Il faut tout d’abord s’habituer à sa grande gueule, que certains admirent et que d’autres, comme l’auteur de ce magnifique texte, que dis-je, œuvre littéraire majeure, aimeraient bien voir réduite de moitié. L’habitacle fait preuve de confort sauf à l’arrière où les sièges sont trop durs. Comme c’est le cas pour la majorité des multisegments, la visibilité trois quarts arrière est plutôt pauvre, gracieuseté d’une ceinture de caisse relevée vers l’arrière.

Sur la route, outre une pédale droite peu enthousiaste et une consommation plus retenue, on retrouve quelques différences entre les deux versions. Le poids réduit du CX-7 GX nous le fait sentir plus agile même si la direction nous est apparue un peu moins précise. Allez y comprendre quelque chose! Mais comme c’était durant l’hiver, on peut sans doute mettre la faute sur les pneus, pourtant des Bridgestone Blizzak dans les deux cas, ou tout simplement sur la température. Pour le reste, on se surprend à s’amuser au volant dès que quelques courbes se présentent même si la sortie de ces courbes est moins enjouée.

Ouch…

Là où le bat blesse, comme le disent si bien les membres des gangs de rue, c’est au niveau du prix. Car même délesté quasiment au max, le CX-7 demeure plus dispendieux que ses concurrents que sont les Honda CR-V, Toyota RAV4, Mitsubishi Outlander et Chevrolet Equinox. Et peu importe la version du Mazda, il demeure plus cher que les autres. Par contre, il faut souligner que les taux d’intérêt sont plus bas chez Mazda qu’ailleurs, autant pour la location que pour l’achat, du moins au moment d’écrire ces lignes.

Le CX-7 sans turbo? Oui. Oui même s’il n’y a pas énormément de jus sous la pédale droite, qu’il remorque moins et qu’il ne passe pas partout où se faufile un modèle à rouage intégral. Sa consommation d’essence compense allègrement. Mais il faut être prêt à payer le prix pour sauver de l’argent…

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