Kia Sportage, jolie trouvaille

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

Quand Kia a fait son apparition au pays en 1999, l’un des premiers véhicules présentés à l’époque était le Sportage. Petit utilitaire construit sans grande finesse, le petit VUS à châssis autonome a gagné des adeptes… qu’il a perdu aussi rapidement devant les nombreux problèmes mécaniques du modèle. Au fil des ans, on a réussi à le rendre un peu plus fiable, mais on ne parlait pas encore de réussite, et les propriétaires de Sportage avaient un abonnement pour des visites régulières chez leur concessionnaire pour des petites corrections mécaniques.

Heureusement pour la compagnie Kia, ce temps est désormais révolu. Le Sportage à la fiabilité douteuse n’existe plus, et toute la gamme de modèles Kia, à l’image de ceux de la compagnie soeur Hyundai, sont désormais en tête de liste au niveau de la qualité initiale et de la fiabilité à long terme, du moins selon J.D. Powers.

Nouveau mais pareil

Quel meilleur moment alors pour relancer une version entièrement remodelée du petit utilitaire qui a fait la renommée de Kia ! Et c’est ainsi qu’en 2005, on a assisté à la renaissance d’un petit Sportage au physique nettement moins ingrat que son prédécesseur, et à la mécanique plus raffinée, et plus fiable. Le nouveau Sportage partage d’ailleurs toutes ses composantes mécaniques avec le Hyundai Tucson, dévoilé pour sa part quelques mois auparavant. On n’a rien changé aux moteurs dans un cas comme dans l’autre, ils sont les mêmes, tout comme les systèmes de traction intégrale et les transmissions tant manuelles qu’automatiques.

D’autres détails ont fait l’objet d’une étude plus spécifique pour mieux correspondre à la personnalité de chacune des marques. Et certaines combinaisons sont cependant différentes et, étrangement, plus souvent à l’avantage du Kia que du Hyundai, qui est pourtant dans le camp de la maison mère des deux compagnies. D’un simple point de vue physique, il faut donner l’avantage au Sportage, que l’on a doté d’un museau plus élégant, et un arrière plus harmonieux avec une fenêtre détachée qui lui confère un véritable air d’utilitaire sport.

Autre détail non négligeable, le tableau de bord du Sportage est plus agréable au regard (ce qui ne fait cependant pas l’unanimité de tous les conducteurs, mais il ne laisse au moins personne indifférent) même si les fonctionnalités, et l’ergonomie, sont presque identiques. Mais l’avantage qui m’a certainement le plus impressionné est la présence de six coussins gonflables incluant des rideaux latéraux, dans la Sportage, alors que ces mêmes coussins ne sont même pas offerts en option sur le Hyundai.

Enfin, détail qu’il ne faut pas oublier, il est possible de munir la Sportage à la fois de la traction intégrale et du moteur 4 cylindres, alors que pour la même traction, Hyundai vous oblige à opter pour le six cylindres. Signalons que l’un comme l’autre sont offerts dans une fourchette de prix allant de 20 000 $ à 30 000 $ environ.

Sur la route

Évidemment, quand on parle du Sportage, on parle d’un petit utilitaire sport destiné davantage au transport urbain qu’aux véritables excursions hors route. Ceux qui voudront réellement faire une sortie à l’extérieur de la zone urbaine, et les résultats de nos essais ont contribué à le prouver, devront se rendre à l’évidence que le petit moteur de 4 cylindres et de seulement 140 chevaux est un peu juste. Il aura tendance à s’essouffler si on le sollicite un peu trop. En revanche, en strict usage urbain, il convient très bien aux exigences d’utilisation. Évidemment, comme chez Hyundai, on peut aussi opter pour le 6 cylindres de 173 chevaux, cette fois le plus puissant de sa catégorie, qui répond beaucoup mieux, mais qui commande une facture de quelques milliers de dollars de plus, et de plusieurs litres d’essence supplémentaires. Parmi les faiblesses du petit Sportage, il faut noter la mollesse de la transmission manuelle. Quand on manipule le levier et que l’on enclenche les rapports avec une certaine vigueur, on croit que tout le mécanisme baigne littéralement dans la mélasse.

Heureusement, et c’est une bien bonne nouvelle pour un véhicule à vocation urbaine aussi, la transmission automatique est plus efficace, plus précise, et permet de s’amuser quand même grâce au système manumatique qui permet d’enclencher les rapports manuellement. Pour y avoir droit, vous devrez cependant opter pour la version 6 cylindres si on veut la jumeler à la traction intégrale à prise constante. Au freinage, le petit véhicule réagit avec aplomb et sans trop plonger, même en situation d’urgence. En conduite plus agressive, le Sportage a tendance à souffrir d’un peu de roulis, mais sans excès, même dans les courbes serrées.

L’intérieur est bien aménagé, tous les sièges sont repliables pour favoriser le chargement et le confort, et les passagers arrière peuvent même compter sur une banquette arrière inclinable pour trouver une bonne position, une denrée rare dans un véhicule de cette catégorie.

Le Sportage est certainement une des belles trouvailles de la dernière année. Beaucoup de qualités, un prix abordable, et un look intéressant, il a vraiment tout pour plaire, une conclusion que ceux qui l’ont essayé partagent. Reste maintenant à voir si la fiabilité sera elle aussi au rendez-vous.

Feu vert

Rapport qualité/prix supérieur
Coussins de sécurité
Intérieur bien aménagé
Insonorisation

Feu rouge

Peu de puissance à haut régime
Moteur V6 gourmand
Transmission manuelle
Moteur 4 cylindres peu puissant

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