L’odeur des voitures neuves accroît-elle vraiment le risque de cancer?
L’odeur des voitures neuves plaît beaucoup à certains, mais ses effets sur la santé ont fait l’objet de plusieurs études dans les dernières années. La plus récente, qui vient d’être publiée via ScienceDirect, suggère encore une fois qu’elle pourrait augmenter le risque de développer un cancer.
D’abord, rappelons que l’odeur en question n’est pas un parfum ajouté, mais plutôt un mélange d’une vingtaine de substances qui se dégagent de l’intérieur du véhicule sous forme de composants organiques volatiles (COV). Il y en a dans le plastique, le cuir, le vinyle, les tapis, la peinture, les adhésifs, les solvants et les nettoyants, par exemple.
- À lire aussi: Des véhicules neufs maquillés en voitures d’occasion pour gonfler les prix
- À lire aussi: Les ventes de véhicules neufs au Canada à leur plus bas en 13 ans
Parmi les plus nocives, telles que l’acétaldéhyde, le benzène, le formaldéhyde, l’hexanaldéhyde, le styrène, le toluène et l’acétone, certaines sont identifiées comme étant cancérigènes. Et c’est la quantité qui peut être problématique.
Une équipe de l’Institut de Technologie de Pékin a mené une enquête sur le terrain (et non en laboratoire) en laissant une voiture flambant neuve et fraîchement sortie de l’usine dans un stationnement extérieur pendant 12 jours consécutifs. À la fin de l’expérience, elle a découvert une concentration de formaldéhyde supérieure de 34,9% aux normes de santé chinoises. Dans le cas de l’acétaldéhyde, la concentration excédait de 61%.
Une hausse de la température à bord du véhicule accélère le relâchement des COV, démontre aussi l’étude, qui conclut que passer 30 minutes par jour dans une voiture neuve expose suffisamment ses occupants pour augmenter le risque de cancer. Autrement, ils peuvent ressentir de l’inconfort, de la somnolence, des maux de tête, de la confusion ou encore de l’irritation aux yeux et au nez.
C’est pour cette raison d’ailleurs que CAA-Québec conseille de rouler avec les vitres baissées le plus souvent possible dans les premiers temps puisque les émissions nocives peuvent être présentes pendant six mois ou plus. Laisser entrer de l’air frais dans le véhicule est essentiel.
Une autre bonne idée, bien sûr, est d’opter pour un véhicule d’occasion. L’odeur du neuf ne sera jamais un problème!
