Chevrolet Equinox 2010, l'efficacité en toute simplicité

Points forts
  • Économie d'essence
  • Insonorisation
  • Finition soignée
  • Habitacle généreux
Points faibles
  • Performances justes
  • Habitacle encore un peu trop plastifié
  • Visibilité 3/4 arrière
Évaluation complète

Un vent de renouveau souffle sur le constructeur automobile américain General Motors. Malgré les problèmes financiers des dernières années qui ont conduits à la restructuration du fabricant, le développement des produits ne semble pas avoir trop souffert. En effet, de nombreux modèles ont vus le jour récemment et proposent assurément un design accrocheur. Des voitures comme la nouvelle CTS familiale, la Buick LaCrosse et la future Volt. Dans cette lignée, figure le revampé Chevrolet Equinox, un véhicule sur lequel la General Motors mise beaucoup.

Beau bonhomme

Il est vrai que le nouvel Equinox a une belle bouille. Les éléments extérieurs du véhicule affichent des proportions parfaites et contrairement aux versions précédentes, aucun élément ne semble superflu. La partie avant propose d’élégants éléments optiques et une immense calandre très bien intégrée. À l'arrière, on a coupé dans le porte-à-faux, ce qui résulte en une silhouette évidemment plus moderne. On semble également avoir porté une certaine attention à ne pas gonfler inutilement le petit utilitaire sport. Trop souvent, refonte rime avec prise de volume et de poids. Heureusement, la GM n'est pas tombée dans le piège et le Chevrolet Equinox conserve sensiblement le même gabarit que son prédécesseur, sauf qu'il parait moins volumineux, gracieuseté d'éléments mieux agencés et plus harmonieux!

Une fois monté à bord, on constate une nette amélioration dans la présentation de l'habitacle et du tableau de bord. Le choix des matériaux semble avoir été étudié cette foi-ci alors que l'agencement des différents modules ne parait plus avoir été fait à la hâte. On remarque également une tendance à réutiliser le design en V pour la console centrale, ce qui ne cause pas de problème autrement que d'être à l'inverse de l'axe de la jambe lorsque l'on conduit. Les sièges sont confortables et la position de conduite se trouve aisément. La visibilité est bonne mais se détériore en atteignant les 3/4. Les places arrière sont évidemment généreuses et le fait de pouvoir avancer ou reculer les sièges permet d'obtenir un dégagement plus que suffisant pour les jambes. Le coffre propose un bon volume de chargement et la possibilité de régler l'ouverture du hayon en hauteur s'avère très pratique pour ceux qui gare leur véhicule dans un garage.

La route, sans le doute

Sur la route, l'Equinox n'est pas le véhicule utilitaire sport le plus sportif. Mais comme ce n'est pas sa vocation première, on lui pardonnera. Toutefois, il peut se vanter d'être à la fois puissant, bien insonorisé, solide et économique et ce, autant équipée du 4 cylindres que du V6. Évidemment, toutes proportions gardées, le V6 est plus puissant que le 4 cylindres alors que ce dernier est plus économique que le premier. Équipé du 4 cylindres en ligne, l'Equinox se veut avant tout une version d'entrée de gamme très économique en carburant et peu dispendieuse à l'achat. Les accélérations ne sont pas spectaculaires mais permettent de se dégager rapidement des mauvaises situations. Lorsque la fonction ECO est activée, le comportement s'amolli et les réactions sont évidemment moins vives. C'est donc un mode à éviter lorsque le véhicule est chargé à pleine capacité. Heureusement, l'Equinox réussi à atteindre un impressionnant 7,6 litres aux 100 km affublé de cette motorisation de base.

Pour les plus exigeants, ou ceux qui auront à tracter une roulotte, il faut assurément opter pour la version V6. Une seule est disponible sur l’Equinox 2010, contrairement à ce qui était offert l'an dernier. Cette fois, c'est un tout nouveau moteur 6 cylindres de 3,0 litres à calage variable des soupapes qui équipe le petit utilitaire sport. Sa présence est fort appréciée puisque ses 264 chevaux permettent un comportement nettement plus dynamique. Évidemment, le poids du véhicule augmente, ce qui n'empêche pas l'Equinox d'afficher des cotes de consommation exemplaires, même en versions à traction intégrale.

Les comparaisons inévitables

Si vous avez regardé les pubs télé dernièrement, vous aurez surement constatés que GM vante ardemment son Equinox. Selon la publicité, l'Equinox serait plus économique sur la route que le Ford Escape hybride et que le Honda CR-V. Toujours selon la même pub, il est possible de parcourir plus de 1 100 km avec un seul plein. Et selon certains chroniqueurs, le véhicule serait plus silencieux et mieux insonorisé que la compétition. Après plus de 2 500 km au volant dudit véhicule, la réalité est légèrement différente. Il est vrai que l'Equinox est plus économique que les deux japonais et le Ford, mais en version à 4 cylindres uniquement, et en mode ECO par surcroit. Pour ce qui est des 1 100 km avec un seul plein, c'est vrai sur papier (le réservoir d’essence de l’Equinox affiche 71 litres) mais en pratique, l'Equinox réussi à atteindre 925 km, ce qui est tout de même très bien. Et concernant l'insonorisation, les affirmations sont totalement vraies, l'Equinox est très bien insonorisé.

Le Chevrolet Equinox n'est surement pas le grand sauveur de la General Motors. Il n'est pas réputé pour être plus fiable qu'un Honda CR-V ou qu'un Toyota RAV4 (mais ça pourrait changer prochainement!). Il n'a pas non plus les prétentions athlétiques d'un Mitsubishi Outlander ou d’un Mazda CX-7. Et son rouage intégral n’est pas aussi reconnu que le Subaru Forester. Il possède cependant les caractéristiques d'être simple, efficace et économique. Dans sa version de base, l'Equinox se débrouille très bien. C'est un véhicule charnière pour la nouvelle GM. Mais dans un créneau où les refontes s'effectuent aussi souvent que les changements de sous-vêtements, combien de temps l'Equinox restera t-il compétitif?

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