Marché automobile : «Absolument pas» de retour à la normale

Comment se porte le marché automobile depuis le début de l’année, alors que le prix des véhicules neufs et usagés avait augmenté pendant la pandémie? Le chroniqueur Antoine Joubert répond à nos questions.

Le marché des véhicules usagés a connu un regain inattendu de popularité auprès des consommateurs, alors que l’offre de véhicules neufs avait diminué chez les concessionnaires automobiles.

Photo: Capture d'écran TVA Nouvelles

Pour les consommateurs qui souhaitaient se départir de leur véhicule, certains pouvaient le vendre plus cher que le prix d’achat initial. 

Encore aujourd’hui, la demande reste forte pour certains types de véhicules... donc pas d’accalmie de ce côté.

« Absolument pas [de retour à la normale] Il y a des véhicules qui sont difficiles à vendre [...] à partir du moment où on parle de voitures convoitées, de VUS qui sont très en demande, qui sont peu énergivores ou tout ce qui s’appellent hybrides ou électriques [...] il y a des délais d’attente, il y a de la surenchère », souligne Antoine Joubert, en entrevue à l’émission « Le Québec matin week-end ».

Les chaines d’approvisionnement ressentent encore le problème des pénuries des puces pour fabriquer les voitures, ce qui a des conséquences sur les livraisons des véhicules aux concessionnaires.

Bien que la situation s’améliore, les détaillants craignent de connaitre à nouveau un ralentissement des livraisons pour les modèles convoités.

« On ne retrouvera pas un inventaire comme on a déjà connu il y a trois, quatre ans [...] on est capable d’avoir un peu plus d’inventaires que l’année passée, mais encore là, tout dépend du modèle », a-t-il rappelé.

Les particularités du marché

Les constructeurs automobiles, comme Ford, doivent composer avec les préférences de la clientèle. « Un F-150, c’est assez facile [...] parce qu’on en fabrique à la tonne, mais [...] une camionnette Maverick, vous allez avoir un délai d’attente de six mois, un an. »

Photo: Ford

La marge de profits dégagée par la vente de ces deux produits diffère, explique-t-il. « Il y énormément de profits [avec un F-150] [...] le profit n’est pas là [avec la camionnette Maverick] ».

Il ajoute que Ford préfère vendre le modèle Maverick en priorité sur le marché américain.

De longues listes d’attente

Les acheteurs friands de véhicules électriques devront être patients avant de recevoir leur prochain bolide.

Questionné par notre journaliste Frédérique Guay sur l’identité du fabricant automobile avec les plus longues listes d’attente, Antoine Joubert offre une réponse nuancée.

« La liste d’attente la plus longue va se trouver chez Hyundai avec la IONIQ-5, chez KIA avec la EV-6, chez Chevrolet avec la petite Bolt électrique et Toyota avec le RAV4 Prime. »

Photo: Toyota

Les délais « complètement fous » pourraient baisser, seulement si les fabricants augmentent substantiellement leur production.

Rappelons que les délais d’attente peuvent atteindre trois années.

*Voyez l’intégralité de l’entrevue avec Antoine Joubert dans la vidéo ci-dessus*

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