Financement automobile : besoin d’une 2e ou 3e chance au crédit?

Poussé à bout par l’inflation? Le gouffre de l’endettement vous guette? Non, ce n’est pas une drôle de situation, et de plus en plus de gens y font face. Pour ceux qui doivent changer de véhicule, ça peut devenir bien compliqué.

Vous avez sans doute déjà entendu parler des deuxièmes ou troisièmes chances au crédit, mais en quoi ça consiste au juste? Qui peut en bénéficier et comment ça fonctionne? Tâchons de répondre ici à ces questions.

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Les personnes qui ont des difficultés financières (ratio d’endettement trop élevé, faible revenu, retards de paiement, mauvais crédit, faillite, etc.) et à qui la banque refuse de prêter de l’argent peuvent être attirées par de telles méthodes de financement, qu’elles voient comme une sorte une bouée de sauvetage, même si les risques sont grands.  

Il faut savoir que ces deuxièmes et troisièmes chances au crédit exigent la plupart du temps la participation d’un endosseur et que les taux d’intérêt qui y sont associés donnent presque le vertige. On parle souvent de près de 30%.

Comme l’explique la firme Raymond Chabot, un prêteur qui accorde une deuxième chance au crédit considère qu’il prend un risque, donc il fixe des conditions plus strictes qu’ailleurs. En plus du taux d’intérêt très élevé, le prix du véhicule est parfois gonflé, il peut y avoir des frais de transaction « cachés » ou des assurances à souscrire et la période de remboursement est limitée.

Bref, signer un financement de deuxième ou troisième chance au crédit ne vous aidera pas si vous êtes déjà serré dans vos finances, puisqu’il s’agit d’une dette supplémentaire à gérer et qu’elle risque de déséquilibrer votre budget.

Mais alors, à qui ça sert réellement? Eh bien, vous devez compter sur des entrées d’argent régulières et être en mesure de rembourser votre prêt dans les délais fixés, pour autant que les conditions imposées par le prêteur soient raisonnables, ce qui vous permettra de redresser votre pointage de crédit et plus tard d’avoir accès à des prêts traditionnels avec des taux d’intérêt normaux.

Comme à peu près tous les experts dans le domaine vous le diront, il y a une étape importante à respecter avant de considérer l’option d’un financement de deuxième ou troisième chance : c’est de prendre le temps de faire votre budget en tenant compte de l’ensemble de vos revenus et dépenses.

Il y a peut-être moyen de faire des ajustements plutôt qu’un emprunt. Vous pourriez aussi revoir la nécessité de changer de véhicule et repousser la transaction à plus tard, ce qui vous laissera le temps d’améliorer votre cote de crédit. Sinon, un conseiller en redressement de crédit peut vous aider à voir plus clair et vous proposer des solutions adaptées à votre situation.

En vidéo : La deuxième chance au crédit pour les acheteurs de véhicules d'occasion