Étude : la vente en ligne attire peu d’acheteurs de voitures électriques

Accélérée par la pandémie de COVID-19, la vente en ligne transforme profondément le commerce de détail. Mais ce modèle d’affaires est encore loin de convaincre une majorité de gens qui magasinent pour une voiture, incluant du côté de l’électrique.  

Selon un nouveau sondage publié par EVForward, une division de la firme américaine Escalent, 74% des répondants préfèrent encore passer par un concessionnaire plutôt que de faire affaire directement avec le fabricant, via le web, comme dans le cas de Tesla ou de Genesis, par exemple.

Ceux qui possèdent déjà un véhicule électrique ou qui songent à en acheter un, de même que les plus jeunes consommateurs, sont davantage susceptibles de se tourner vers la vente en ligne que les autres, mais l’étude démontre qu’une majorité dans chacun des groupes aime mieux l’expérience en salle de montre.

C’est vrai aussi pour ce qui est de l’entretien. Malgré le côté pratique d’un service ou d’une cueillette/livraison de véhicule à domicile, la plupart des répondants préfèrent toujours apporter leur auto chez un concessionnaire.

Plus de la moitié des personnes estiment que les concessionnaires doivent continuer à :

  • Effectuer des réparations et des entretiens (69%)
  • Offrir des essais routiers (66%)
  • Gérer l’achat et la location de véhicules, incluant la négociation du prix (55%)
  • S’occuper de la livraison du véhicule (52%)

« La clé pour les concessionnaires et les fabricants est d’avoir une approche omnicanale, c’est-à-dire que les consommateurs puissent compléter n’importe quelle phase du processus d’achat de la façon dont ils préfèrent, soit en ligne ou en personne », explique K.C. Boyce, vice-président chez Escalent.

Qu’en est-il de la disponibilité limitée?

D’autres questions étudiées par EVForward nous apportent des réponses révélatrices dans le contexte actuel de pénurie de pièces et d’inventaires limités.

En effet, on apprend que 24% des acheteurs de véhicules neufs sont prêts à attendre quelques jours et 46% jusqu’à un mois avant de se tourner vers un autre produit. Pour une majorité, patienter sept semaines ou plus n’est pas acceptable. D’un autre côté, on sait que plusieurs acheteurs de véhicules électriques n’hésitent pas à attendre jusqu’à deux ans pour mettre la main sur leur modèle convoité.

« Afin d’améliorer les délais de livraison, les constructeurs pourraient rendre leurs usines plus flexibles, réduire le nombre de versions et d’options de leurs véhicules ou encore intégrer des fonctions que les clients peuvent activer ou personnaliser après l’achat via une mise à jour logicielle », affirme Nikki Stern, directrice principale en charge de l’automobile et de la mobilité chez Escalent.

En studio : Le concessionnaire boutique, un concept d'avenir?

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