Lexus IS, la Série 3 dans la mire

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

La toute première génération de la IS, lancée en 2001, était à ce point calquée sur la BMW Série 3 que Lexus avait développé un moteur six cylindres en ligne dans le but d’émuler la voiture allemande dans tous ses aspects. Cinq ans plus tard, la Série 3 est toujours dans la mire de la marque de luxe japonaise, mais la deuxième génération de la IS fait maintenant appel à une paire de moteurs V6, tout en proposant une version à traction intégrale.

Élaborée sur une plate-forme qui sert également de base à la récente GS 430, la nouvelle IS s’affiche comme étant le deuxième modèle de la marque à adopter le nouveau stylisme appelé L-Finesse propre à Lexus. Essentiellement, les lignes de la carrosserie sont très tendues vers l’avant, la ceinture de caisse est élevée et la partie arrière est à la fois surélevée et semble élargie. Cet effet de tension est donc très présent dans les formes de la voiture, ce qui lui donne une allure sportive sans toutefois lui permettre de se démarquer outre mesure dans le paysage automobile. La deuxième génération de la IS présente également des dimensions supérieures à celles de sa devancière, ce qui a permis d’augmenter le volume d’espace de l’habitacle et du coffre. La IS offre à présent plus d’espace pour les jambes des passagers arrière, corrigeant ainsi un des défauts du modèle précédent.

Trois modèles composent maintenant la gamme, soit la IS 250 offerte en propulsion avec une boîte manuelle ou automatique, la IS 250 en traction intégrale avec boîte automatique seulement ou encore la IS 350 qui n’est proposée qu’en propulsion et qu’avec l’automatique. La IS 250 fait appel à un moteur V6 de 2,5 litres qui livre 204 chevaux et 185 livres-pied de couple, des chiffres qui n’ont rien d’exceptionnel et les performances de la voiture s’en ressentent en accélération, même avec la boîte manuelle à six vitesses. Quant à la version dotée de la traction intégrale jumelée à la boîte automatique, précisons que son poids est plus élevé d’une centaine de kilos, ce qui aura pour effet d’émousser d’autant plus les performances. Pour ce qui est des motorisations, la véritable vedette c’est le tout nouveau V6 de 3,5 litres et 306 chevaux qui équipe la IS 350 et qui lui permet d’éclipser la BMW Série 3, ainsi que la Infiniti G 35 lors du sprint de 0 à 100 kilomètres/heure. Et cela, même si la seule transmission venant avec ce moteur est une automatique à six rapports qui est toutefois dotée de paliers de changement de vitesses au volant. Tous les modèles IS sont équipés de série de systèmes de contrôle dynamique de la stabilité (celui de la IS 350 est légèrement plus permissif que celui de la IS 250) qui ne peuvent malheureusement pas être désactivés, ce qui nous empêche d’exploiter pleinement tout le potentiel de performance des motorisations ou du châssis. Regrettable dans le cas d’une berline à vocation sportive... En fait, on a presque l’impression que la IS 350 exerce son charme par le brio déployé par son moteur en ligne droite, pour ensuite nous priver des sensations que l’on pourrait ressentir lors de l’accélération en sortie de virage, ce qui entraîne une grande déception. Durant des manœuvres d’évitement d’obstacles ou de transitions à haute vitesse, j’ai également noté un manque de soutien latéral des sièges.

Côté confort et luxe, tout ou à peu près est au rendez-vous et la IS propose même en option un éclairage adaptatif qui fait pivoter les phares vers l’intérieur de la courbe lors d’un virage afin d’améliorer la visibilité de nuit. La seule ombre au tableau côté confort, c’est le bruit de vent créé par les rétroviseurs latéraux surdimensionnés lorsque l’indicateur de vitesse dépasse les 120 kilomètres/heure. Tout comme la récente Série 3, le démarrage de la IS se fait au moyen d’un bouton localisé sur la planche de bord, mais la Lexus fait abstraction d’un système de télématique de style i-Drive au profit de touches ordinaires qui sont plus faciles à repérer et à déchiffrer. Quant à la qualité d’assemblage et de la finition, précisons qu’elle est conforme aux standards de la marque, c’est-à-dire exceptionnelle à tous points de vue. Parmi les caractéristiques de sécurité qui font partie de l’équipement de série, notons la présence de coussins gonflables qui se déploient à la hauteur des genoux du conducteur et du passager avant, ces deux coussins s’ajoutant aux coussins frontaux, latéraux ainsi qu’aux rideaux gonflables. Même s’il s’agit d’un nouveau modèle, il y a fort à parier que la fiabilité à long terme de la nouvelle IS sera aussi exemplaire que celle des autres véhicules de la marque.

Pour ceux et celles qui recherchent une berline sport qui met l’accent sur le luxe et le confort, la IS ne décevra pas, et elle s’inscrit parfaitement dans la philosophie qui a fait la renommée de la marque. Mais si l’agrément de conduite est au sommet des priorités, la Lexus doit encore une fois s’incliner devant la référence de la catégorie soit la BMW Série 3.

Feu vert

Plus spacieuse que le modèle précédent
Puissance du moteur de 3,5 litres
Qualité d’assemblage
Équipement complet

Feu rouge

Agrément de conduite limité
Manque de soutien latéral des sièges
Performances timides du moteur de 2,5 litres
Impossibilité de désactiver les systèmes de contrôle de la stabilité

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