Nissan Altima - Quatre roues motrices qui ne suffisent pas

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Introduite en 1993 à titre de remplaçante de la Nissan Stanza, l’Altima a incarné sa sixième génération en 2019. Ce moment a été plus que marquant pour la berline intermédiaire japonaise. En effet, au Canada, on disait au revoir aux roues motrices avant pour proposer le rouage intégral dans l’ensemble de la gamme. Encore à ce jour, l’Altima de même que la Subaru Legacy demeurent les seules intermédiaires à ne pas offrir de versions à traction.

Si Subaru a su se bâtir une réputation des plus enviables grâce à son rouage intégral, Nissan doit continuer de se retrousser les manches pour atteindre le même niveau, car bien que performant, il n’est pas aussi efficace. Qui plus est, nombreux doivent être les consommateurs à ne pas être au courant que cette caractéristique est série pour l’Altima alors que c’est une évidence dans le cas de sa rivale, également japonaise. Une chose demeure certaine, lorsque l’Altima s’est vu greffer le système à quatre roues motrices, sa pertinence a bondi d’un cran : pour affronter l’hiver québécois, c’est un atout plus que considérable.

Conscient que les belles années de la berline intermédiaire sont désormais derrière nous, Nissan offre une gamme simplifiée de l’Altima. En effet, une seule mécanique figure au catalogue. Il s’agit d’un moteur atmosphérique à quatre cylindres de 2,5 L qui est bon pour 182 chevaux et 178 lb-pi. Si certains constructeurs automobiles jouent la carte de la miniaturisation de la cylindrée et compensent avec la turbocompression, Nissan mise, quant à lui, sur l’efficacité pure et simple.

Et jusqu’à présent, cette formule semble être la bonne. Notons tout de même que ce moteur est jumelé à une transmission à variation continue, communément identifiée par l’appellation CVT. Son rendement n’est pas des plus agréables. Par le passé, ce type de boîte a connu des ratés, c’est donc à surveiller de près. Chez nos voisins du Sud, une version turbocompressée à compression variable de 2 L est livrable avec les Altima à roues motrices avant. Considérant que le volume est bien plus important aux États-Unis que de ce côté-ci de la frontière, on peut comprendre que la gamme soit plus étoffée. Bien que l’on ne puisse s’empêcher de penser qu’une telle mouture pourrait plaire à une poignée de puristes – dont nous faisons partie.

À quoi bon avoir un VUS?

L’Altima est déclinée en trois versions : SE, SR et Platine. Depuis l’année dernière, la SE a fait le deuil des enjoliveurs puisqu’elle est désormais livrée avec des jantes en alliage. Tout le monde est ravi d’être enfin au XXIe siècle! Pour le reste, nous sommes d’avis que la SE possède un équipement qui suffit amplement. Il peut également être intéressant de faire le saut vers une SR. En revanche, il nous apparaît déraisonnable de jeter son dévolu sur une version Platine dont le prix de base dépasse les 37 000 $ (transport et préparation inclus). À moins d’un rabais substantiel. 

Hélas, la famille moyenne a dit non à la berline intermédiaire. Pourtant, elle accomplit parfaitement le boulot. Dans le cas de l’Altima, elle peut accueillir cinq individus, dont quatre adultes. Elle jouit d’un coffre caverneux et dispose des quatre roues motrices si utiles l’hiver venu. Tout ce qui lui manque, c’est la position de conduite élevée que tous recherchent. Or, le saut vers un VUS compact ou intermédiaire vous coûtera jusqu’à plusieurs centaines de dollars supplémentaires chaque mois. Dans un budget familial, c’est une somme que l’on peut négliger...

L’Altima n’est pas suffisamment considérée par les familles québécoises et pourtant ses caractéristiques intrinsèques font d’elle une candidate sérieuse. De surcroît, soulignons qu’il y a de bonnes affaires à conclure sur le marché d’occasion. En effet, étant donné que ce modèle n’est pas des plus convoités, il y a moyen de mettre la main sur une Altima relativement récente avec un kilométrage raisonnable pour un prix dérisoire comparativement à une neuve.

La frugalité est au rendez-vous

D’emblée, l’Altima était directement confrontée à la Legacy. Or, depuis, d’autres constructeurs ont décidé de produire des versions à quatre roues motrices. L’idée est de se démarquer, de rendre la berline intermédiaire plus attrayante que jamais et, surtout, de minimiser les impacts occasionnés par la décroissance du segment.

Dans le lot, l’Altima se singularise par une série de facteurs, dont sa faible consommation de carburant. Loin d’être parfaite, la transmission à variation continue permet, notamment, d’optimiser la consommation. En conduite combinée, 7,9 litres lui suffiront pour parcourir cent kilomètres. Cette cote est similaire à celle de la Legacy et meilleure que celles des Kia K5 et Toyota Camry qui s’élèvent toutes les deux à 8,2 L/100 km d’après les données fournies par Ressources naturelles Canada.

Feu vert

  • Très faible consommation de carburant
  • Berline spacieuse et confortable
  • Affaires intéressantes à conclure dans l’occasion

Feu rouge

  • Puissance un peu juste
  • Absence d’un moteur optionnel plus puissant
  • Silhouette anonyme

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