Mercedes-Benz GLE - Ratisser large

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Le Mercedes-Benz GLE a l’étoffe pour être le véhicule à tout faire dans le créneau des VUS de luxe. Mais porter tous ces chapeaux peut à la fois jouer en faveur, et contre le GLE. Avec un PDSF de départ de 69 900 $ qui peut aller jusqu’à 135 300 $ (sans les options...), et des cavaleries qui peuvent passer de 255 ch et aller jusqu’à 603 ch avec l’AMG 63 S, avec deux configurations de carrosserie (traditionnelle et coupé), la gamme GLE est un buffet aux multiples saveurs. Toutefois, de l’autre côté de la médaille, son manque de personnalité et de vocation se fait sentir.

Avec un moteur quatre cylindres de 2 litres turbocompressé, le modèle d’entrée de gamme GLE 350 4MATIC déploie une cavalerie de 255 ch. Ce troupeau est amplement suffisant pour la conduite urbaine et pour les trajets quotidiens plus longs, mais la sportivité perd un peu de sa saveur lorsque l’on s’engage à toute vitesse sur l’autoroute, ou sur une route sinueuse qui requiert un peu plus de vitalité. Par contre, cette mouture se montre très compétente au chapitre de la maniabilité – même si elle occupe un poste à l’entrée de la gamme.

Une brochette de moteurs étonnamment variée

Pour pallier aux essoufflements momentanés de la motorisation 2 litres turbo, le GLE se décline également en variantes 450 4MATIC, AMG 53 4MATIC+ et la dévergondée AMG 63 S 4MATIC+. Ces dernières sont munies d’une technologie hybride légère EQ Boost, et toutes offrent plus de puissance les unes que les autres.

La dynamique de conduite s’accroît de manière exponentielle dans les variantes AMG, qui transforment ce VUS en baroudeur nerveux et expéditif, une attitude normalement réservée aux véhicules de plus petite taille.

Le Mercedes-Benz GLE règle globalement plusieurs bobos que nous reprochons à certains VUS du créneau. Ainsi, le petit délai irritant quand on enfonce la pédale - généralement présent sur les véhicules modernes munis d’un papillon de gaz activé électroniquement - est pratiquement éliminé avec le GLE, peu importe le moteur que vous choisissez dans la gamme. De fait, la réponse à l’accélérateur est ferme et quasi instantanée, cela contribue à la dynamique de conduite. De pair avec la boîte automatique à 9 vitesses, cette caractéristique agrémente les reprises sur l’autoroute.

De la techno à en perdre la carte

Mercedes-Benz propose son fameux système MBUX (Mercedes-Benz User Experience) qui trempe le gros orteil dans le monde de l’intelligence artificielle. Quoique clair sur un écran tout à fait adéquat au chapitre de la résolution et de l’accès tactile général, ce système peut s’avérer plus complexe que les autres. Nous en avons d’ailleurs perdu la carte au sens figuré et propre, parce que les menus du système de navigation sont assez complexes. Or, une panoplie de commandes peut être ordonnée à voix haute, transformant ainsi ce système en assistant personnel, ce qui facilite les choses.

Toujours dans la branche techno, le GLE est livrable avec une infinité d’options, certaines plus utiles que d’autres. Par exemple, le désodorisant Air-Balance permet de choisir de pulvériser une fragrance dans l’habitacle. Un peu plus utile, le E-Active Body Control met le système hybride léger de 48 volts au service du châssis en compensant le roulis, mais ce système peut lever ou baisser chaque roue une ou l’autre à la fois, il peut également faire sautiller le GLE si vous êtes enlisé dans le sable, par exemple.

Côté confort, on a droit à une sellerie qui marie bien le support et le confort pour les longs trajets. Avec l’option de la troisième rangée, les passagers qui l’occupent s’y retrouveront plutôt à l’étroit. Quoique simple et épuré, l’habitacle a pour mérite d’être ficelé de manière impeccable, avec un assemblage irréprochable sur le plan de la finition. Du côté de l’espace général, c’est ample en configuration traditionnelle. Mais le modèle de carrosserie « coupé », ce genre de mutant entre le VUS et la berline sportback qui tronçonne l’arrière pour conférer une ligne plus racée,ampute 265 litres d’espace de chargement total lorsque les sièges de deuxième rangée sont rabattus.

L’expression « ratisser large » peut paraître péjorative. Cependant, entre sa configuration coupé superflue, ses multiples options coûteuses et sa variante AMG 63 S qui dépasse les limites de la logique dans le contexte d’un VUS au chapitre du prix et des performances, le GLE ne semble pas suivre un but particulier  – ce qui le prive de personnalité. En contrepartie, il incorpore le meilleur du constructeur à l’étoile argentée, avec un confort princier, une conduite agile, affûtée et précise même dans sa variante GLE 350 de base.

Feu vert

  • Comportement agile, même dans la variante de base
  • Assemblage impeccable
  • Espace intérieur (sauf coupé)

Feu rouge

  • Coupé au caractère superflu
  • Prix qui s’emballe rapidement
  • Système d’infodivertissement parfois complexe

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