Buick Encore GX - L’entre-deux

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Buick a perdu des plumes en Amérique du Nord avec l’abandon de ses grosses berlines qui jadis faisaient d’elle un constructeur de premier plan. Heureusement que du côté de l’Asie, précisément en Chine, la marque profite d’une popularité inédite - le fait que le dernier empereur de Chine ait possédé une Buick contribue à mousser allégrement les ventes auprès des jeunes en quête de reconnaissance sociale. Hélas, chez nous, la marque est toujours perçue comme réservée aux golfeurs retraités, et donc, toujours en quête de rajeunissement et de réinvention.

Pour les initiés, le Buick Encore GX n’est pas une variante de l’Encore. Il a été introduit en 2021 et s’immisce en tant qu’entre-deux entre le plus petit Encore et le Buick Envision, ce dernier étant assemblé en Chine et exporté ici en Amérique du Nord. Sur le plan physique, l’Encore GX est légèrement plus gros que l’Encore.

Deux petits trois cylindres

Le Buick Encore GX s’anime grâce à un duo composé de mécaniques à trois cylindres. La première, d’une cylindrée de 1,2 litre, développe 137 ch et 162 lb-pi de couple. Elle est jumelée à une transmission à variation continue qui entraîne exclusivement les roues avant. La seconde, d’une cylindrée 1,3 litre, engendre 155 ch et 174 lb-pi de couple. Celle-ci a recours à une boîte automatique à neuf rapports pour animer les quatre roues.

Si notre modèle d’essai armé du choix le plus puissant s’est avéré suffisant au chapitre de la puissance en ville et limité dans les grandes accélérations sur l’autoroute, nous pouvons en déduire que la motorisation avec 18 chevaux en moins pourrait être juste si vous planifiez vous aventurer régulièrement sur la grande route.

La boîte automatique à neuf rapports testée offre une prestation exemplaire et gravit les rapports de manière prompte une fois l’accélérateur enfoncé. Les rétrogradations et reprises se font également avec rapidité. En ce qui concerne le rouage intégral, il fait le travail en hiver et contribue à l’adhérence dans les virages sur chaussée sèche. Mais il faut souligner que dans les divers segments où l’Encore GX rivalise se trouvent des ténors munis de systèmes de traction intégrale plus avancés qui font un travail extrêmement minutieux en matière de répartition de la puissance.

Un habitacle bien ficelé

Dans l’antre du Buick Encore GX, les occupants ont droit à un espace ample à l’avant comme à l’arrière, avec 665 litres de volume de chargement. Mais ce qui épate, c’est la qualité générale et l’aspect, à la fois sobre et luxueux, de la finition et de l’assemblage. Les commandes essentielles sont à portée de main, avec un bon mariage entre ergonomie et style. Au milieu de la planche de bord trône l’écran du système d’infodivertissement qui, comme dans la plupart des produits GM récents, fait un travail louable avec un écran à la clarté cristalline, mais également avec rapidité et aisance. La position de conduite est bonne, tout comme la visibilité à l’avant et à l’arrière.

Étant somme toute bien équipé, même dans la variante de base, le Buick GX est livré d’office avec un système d’allumage automatique des pleins phares, IntelliBeam, qui est parfois capricieux, surtout si votre quartier n’est illuminé que par les lumières des maisons. Le système semble parfois interpréter les lumières d’une maison comme étant celles d’une voiture au loin et allume les « hautes », et les éteint, pour ensuite les rallumer, le tout en l’absence de voitures... Ce n’est certes pas un gros irritant, lequel se produit dans une situation spécifique. Et le système peut toujours être désactivé le cas échéant.

L’Encore GX multiplie l’offre de VUS chez Buick, le créneau dans lequel la marque s’accroche pour conserver sa place sur la scène automobile. Bien qu’il réponde aux besoins des acheteurs dans le segment, nous aurions espéré qu’il soit un peu plus différent, en apportant une contribution plus audacieuse et ainsi attirer de nouveaux acheteurs. Il faut également souligner que ce VUS est non seulement un entre-deux dans sa propre famille, mais il l’est aussi dans l’industrie en général. Il n’est pas tout à fait un VUS de luxe – même s’il est fort pratique, il n’a pas le panache pour rivaliser contre les Audi Q3, Volvo XC40 et BMW X1, par exemple. Mais il offre un peu plus de luxe que ses homologues au sein des marques courantes. Donc, avis à l’acheteur potentiel, il est important d’établir ses priorités et choisir un Encore GX au bon prix. En évitant de trop s’évader dans les variantes haut de gamme, là où la facture grimpe rapidement.

Feu vert

  • Finition de qualité et assemblage de l’habitacle impressionnant
  • Espace intérieur plus qu’adéquat
  • Boîte de vitesses à neuf rapports bien calibrée

Feu rouge

  • Moteur 1,2 litre trop juste
  • Manque de caractère

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