Ford Maverick - Un nouveau cowboy en ville

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Au début des années 1970, Ford a lancé une voiture compacte, abordable et économe en essence qui contrastait radicalement avec les grosses berlines et les muscle cars de l’époque. Son nom? Maverick. Un demi-siècle plus tard, le constructeur à l’ovale bleu refait le coup… avec une camionnette, naturellement!

Si les F-150 et Super Duty demeurent toujours aussi populaires et que le Ranger se débrouille bien dans le créneau des intermédiaires, le fait est que les camionnettes, de nos jours, sont de plus en plus grosses et dispendieuses. Au lieu de laisser bon nombre de consommateurs se tourner vers les modèles d’occasion, Ford a pris la sage décision de créer une nouvelle option plus compacte et économique. Or, le Maverick est beaucoup plus que ça. Doté de caractéristiques surprenantes, c’est un véhicule qui change la donne et qui pourrait faire mal à des compétiteurs de différents horizons, même au sein de sa famille.

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À qui s’adresse le Maverick?

Avec comme seul concurrent direct le Hyundai Santa Cruz (lui aussi nouveau pour 2022), le Ford Maverick s’adresse en bonne partie aux gens qui n’avaient jamais envisagé de conduire un camion auparavant. Bien qu’il ait été testé dans toutes sortes de conditions et qu’il propose un ensemble hors route FX4, le Maverick reste plutôt axé sur la conduite de tous les jours et attirera des propriétaires de VUS comme de berlines. On pense surtout à ces personnes qui doivent souvent rouler et se stationner en ville (le Maverick mesure 28 centimètres de moins qu’un Ranger à boîte courte), mais qui désirent voir du pays ou accomplir toutes sortes de tâches – tant des travailleurs que des amateurs de loisirs, de bricolage et de rénovation.

Comprenez ensuite que le Maverick devient pratiquement le nouveau modèle d’entrée de gamme de Ford, coûtant à peine plus cher que le minuscule EcoSport, avec un prix de départ de seulement 25 900 $. C’est environ 7 000 $ de moins qu’un Escape hybride de base. Pourquoi cette comparaison? Eh bien, parce que le Maverick renferme de série une motorisation hybride! Il consomme moins d’essence en ville qu’une voiture sous-compacte et, avec sa puissance totale de 191 chevaux et un couple de 155 lb-pi, il peut remorquer jusqu’à 2 000 lb. Impressionnant.

Plusieurs clients potentiels au Canada devront toutefois faire un choix déchirant, car on n’offre aucun rouage intégral avec le Maverick hybride. Ceux qui désirent quatre roues motrices doivent obligatoirement opter pour le moteur turbocompressé de 2 litres, moyennant un extra de 2 500 $. Cette motorisation libère 250 chevaux et un couple de 277 lb-pi, comme dans le Bronco Sport Badlands. Il ajoute également l’ensemble de remorquage 4K qui rend le Maverick capable de tirer le double, soit 4 000 lb ou l’équivalent d’une roulotte de 23 pieds. Le changement de moteur s’accompagne également d’un meilleur roulement, car la suspension arrière remplace la poutre de torsion de l’hybride par un système indépendant à bras multiples.

Une caisse flexible

Comme les nombreux VUS à qui il tentera de voler des acheteurs, le Maverick adopte une construction monocoque, mais à la différence de la majorité des camionnettes, on propose un seul format: une cabine SuperCrew à quatre portes avec une caisse de 4,5 pieds. À l’intérieur, l’espace se compare à celui du Ranger et le décor a été pensé pour être fonctionnel et facile à nettoyer. La connectivité n’est pas un problème grâce à l’écran tactile de huit pouces permettant de profiter d’Apple CarPlay et d’Android Auto, du modem FordPass Connect avec point d’accès wi-fi ainsi que du service FordPass, qui contrôle et surveille le véhicule à distance.

Appelée FLEXBED, la caisse du Maverick a de quoi étonner. D’abord, le seuil de chargement d’à peine 30 pouces (une fois le hayon rabattu) facilite l’accès et les parois sont assez basses pour que même une personne dont la taille se trouve dans le cinquième percentile puisse y déposer ou cueillir du matériel, selon Ford. La capacité de charge utile s’élève à 1 500 lb et le plancher de six pieds avec le hayon abaissé permet de loger un VTT standard. C’est assez large également pour transporter jusqu’à 18 feuilles de contreplaqué de 4x8 pieds au-dessus du passage des roues en les reposant sur le hayon en position à moitié ouvert.

Des fentes pour glisser des 2x4 et des 2x6 permettent de compartimenter le chargement ou de créer des supports. N’oublions pas les deux crochets d’arrimage, les quatre anneaux en D et les trous filetés intégrés. Besoin d’inspiration? Vous n’avez qu’à numériser le code QR dans la caisse pour trouver des idées d’aménagement. Par ailleurs, il y a une prise de courant de 110 volts de même qu’une alimentation de 12 volts qui est précâblée derrière un panneau facilement amovible, de chaque côté de la caisse, afin de faciliter des projets électriques. Sortez vos outils!

Feu vert

• Motorisation hybride de série
• Prix très alléchant
• Caisse polyvalente

Feu rouge

• Hybride à traction seulement
• Un seul format