Acura TLX - Deux formules pour atteindre le sommet

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Ça bouge chez Acura. Le renouvellement réussi des modèles de grande diffusion importants (MDX, RDX et TLX), la résurrection de la Type S et le délestage du bois mort (RLX) semble avoir sorti la marque au compas d’un angle mort.

C’est l’impression que l’on retient en conduisant la TLX. Arrivée chez les concessionnaires en septembre 2020, ce modèle de seconde génération a redoré le blason plutôt terne de la version antérieure. Et c’est grâce à sa carrosserie aux dimensions plus généreuses, à son comportement routier apte à rivaliser avec les allemandes populaires et à son dessin finement repensé incorporant l’imposante calandre polygonale ornée d’un écusson surdimensionné et les phares à quadruples DEL « Jewel Eye » propres à la marque.

La carrosserie habille une plateforme plus résistante à la torsion et une répartition de masse améliorée (57/43 plutôt que 60/40), ce qui ne peut que bénéficier au comportement routier. Cette modernisation semble d’ailleurs avoir porté fruit. Dès son arrivée sur le marché canadien, la nouvelle TLX s’est imposée au triumvirat germanique (Classe C, Série 3 et A4), qui domine son créneau depuis des lustres. Au moment d’écrire ces lignes, la possibilité autre qu’allemande, c’était elle!

Le moteur de série qu’il fallait

Le 4 cylindres turbo de 2 litres qui équipe les versions de grande diffusion (TLX, TLX Tech, TLX A-Spec et TLX Platinum Élite) est en grande partie à l’origine de ce succès. Fort de ses 272 chevaux, ce moteur que partage l’utilitaire RDX utilise une boîte de vitesses automatique à 10 rapports particulièrement efficace. Il livre ses 280 lb-pi de couple à bas régime et procure une accélération linéaire qui nous mène à 100 km/h en 7 secondes environ. Les reprises sont vigoureuses et en sélectionnant le mode Sport du système de gestion de la motorisation, le mode manuel de l’automatique procure des rétrogradations significatives, chose rare avec une boîte ayant autant de rapports.

La transmission intégrale SH-AWD de série sera avantageuse sous la pluie comme dans la neige. Elle plaira aussi aux amateurs de conduite sportive puisqu’en conditions normales, elle privilégie les roues arrière en leur transmettant 70 % du couple.

Côté consommation, la moyenne de 9,8 L/100 km est moins reluisante. Elle égale celle du V6 de puissance comparable qu’avait l’ancien modèle. On n’achètera donc pas la TLX pour réaliser des records de consommation, mais plutôt pour sa vivacité inspirante.

Le moteur qu’il manquait

Pour amplifier ce trait de la personnalité et faire saliver les acheteurs du créneau, les stratèges d’Acura ont ressorti le nom Type S des boules à mites. Au début du présent millénaire, il a désigné des versions vitaminées des 3.2 CL (2001-2003), 3.2 TL (2002-2003), RSX (2002-2006), TL (2007-2008) et CSX (2007-2010). Il réapparaît maintenant sur le coffre d’une petite bombe. Il s’agit d’un modèle de diffusion limitée (240 exemplaires pour le Canada en 2021) qui souhaite rivaliser avec les Mercedes-AMG C 43, BMW M340i et Ausi S4.

La Type S se distingue d’abord par son V6 turbo de 355 chevaux et 354 lb-pi qui retranche environ 2 secondes au 0 à 100 km/h. Il est jumelé à une variante plus robuste de la boîte automatique et à une transmission intégrale à vectorisation de couple. Sa suspension raffermie dispose de barres antiroulis de plus gros diamètre et des amortisseurs adaptatifs de la TLX Platinum Élite, la plus luxueuse de la gamme. À cela s’ajoutent des renforts donnant une rigidité supplémentaire au châssis, des disques de freins avant surdimensionnés doublés d’étriers fixes à quatre pistons de Brembo, des roues en alliage de 20 pouces (une première pour la TLX) chaussées de Pirelli P-Zero d’été et un mode Sport+ plus pointu pour le système de gestion de la motorisation.

Des sièges garnis de cuir et d’Ultrasuède avec un emblème Type S sur les appuie-têtes des baquets (très moulants) rehaussent l’intérieur bien équipé. Dans cet environnement somptueux, les mélomanes se délecteront de la chaîne audio ELS Studio 3D à 17 haut-parleurs empruntée aux TLX A-Spec et Platinum Élite. Naturellement, la Type S sera le joujou de quelques chanceux prêts à débourser davantage et à s’accommoder d’un roulement plus ferme. L’attrayante A-Spec sera l’option abordable pour celui qui recherche un tempérament sportif à meilleur compte. À l’instar des autres TLX, son habitacle est feutré, sa direction, précise, sa suspension, bien calibrée, ses freins, puissants, et son moteur de 2 litres, vif à souhait.

L’acheteur d’une TLX doit cependant s’habituer à un pavé tactile trop petit et très sensible pour commander à distance les fonctions du système d’infodivertissement. Il faut aussi s’accommoder de places arrière peu accueillantes pour des adultes, d’une visibilité réduite vers l’arrière et d’un coffre dont l’ouverture est courte et le seuil, élevé. Ce qui prouve que rien n’est parfait en ce bas monde...

Feu vert

  • Conduite emballante
  • Motorisation au point (2 litres)
  • Excellents sièges baquets

Feu rouge

  • Pavé tactile à revoir
  • Visibilité arrière limitée
  • Ouverture du coffre peu pratique
  • Manque d’espace pour les jambes à l’arrière

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