Chevrolet Equinox/GMC Terrain - Mieux vaut tard que jamais

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

La pandémie de COVID-19 a affecté l’industrie automobile de multiples façons. Elle a, entre autres, causé le report du lancement de certaines nouveautés, comme l’Equinox et le Terrain 2022. Initialement, ces utilitaires remodelés devaient porter le millésime 2021 et faire leurs débuts plus tôt. Le lancement de l’Equinox, par exemple, était prévu pour l’automne 2020 !

Comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais. Ces nouveautés doivent maintenant donner un second souffle à la troisième génération de l’Equinox et à la deuxième génération du Terrain. Issus d’une conception commune, ces faux jumeaux partagent leur plateforme et divers organes mécaniques sous des carrosseries très différentes qui poussent leurs acheteurs à porter allégeance au modèle choisi, comme s’il était unique.

Ces utilitaires compacts de General Motors ciblent un des créneaux les plus importants au Canada. Un créneau largement dominé par le Toyota RAV4 et le Honda CR-V, des favoris de longue date que talonnent Nissan (Rogue), Mazda (CX-5) et Hyundai (Tucson). Plus loin dans le palmarès des ventes, l’Equinox et le Terrain semblent « traîner de la patte » individuellement. Cependant, en combinant leurs ventes, on découvre que leur constructeur a autant de succès que Hyundai. Ces chiffres nous apprennent aussi que l’Equinox est le plus vendu des deux au pays, mais que le Terrain plaît davantage aux Québécois, qui en ont acheté plus.

Recette inchangée

Ces versions 2022 susciteront-elles autant d’engouement ? Pourquoi pas ? Après tout, la recette n’a guère changé. Du point de vue esthétique, le profil élégant de l’un et l’autre est resté intact. Seules leurs parties avant et arrière ont subi des retouches. Pour l’Equinox, cela s’exprime par une calandre, des pare-chocs, des feux arrière et des blocs optiques avant redessinés. La forme fine et délicate des phares et des feux diurnes à DEL est d’ailleurs le premier détail que remarquent les habitués du modèle. Quant aux autres éléments majeurs de la carrosserie (capot, bas de caisse latéraux, rétroviseurs, tôleries, hayon, brancards de toit, etc.), rien n’a changé.

Le scénario est identique pour le Terrain. Les retouches esthétiques se concentrent dans le bouclier avant avec une calandre et des blocs optiques rafraîchis. Les DEL diurnes en forme de crochet autour des phares, qui démarquaient l’ancien modèle, ont été retenues et adaptées au nouveau faciès.

À l’écoute des consommateurs, GM a ajouté à la gamme de chaque utilitaire une variante à la mode. Pour l’Equinox, c’est la version RS à laquelle le constructeur prête une allure sportive à cause d’une calandre noir lustré, de roues foncées de 19 pouces, de brancards noirs et de sièges à revêtement noir rehaussé de surpiqûres rouges. Bref, ici, tout n’est qu’esthétique. Pour le Terrain, par contre, la nouvelle déclinaison AT4 à saveur hors route bénéficie d’une dotation plus substantielle. En plus d’une garde au sol surélevée, elle dispose d’une plaque protectrice sous l’avant du châssis, de pneus Wrangler au dessin plus agressif et de phares à triple DEL exclusifs.

L’intérieur de ce duo affiche cependant un immobilisme surprenant. Les tableaux de bord, dont la fabrication emploie du plastique de qualité moyenne, n’ont pas changé. De plus, la boîte automatique du Terrain conserve ces minuscules commutateurs logés au bas du centre de son tableau de bord. Ils sont peu ergonomiques, hors de portée et d’allure banale. Un levier classique, comme celui de l’Equinox, se manie mieux, tout comme les commandes rotatives qu’on retrouve, par exemple, dans le Jeep Grand Cherokee.

Beaucoup d’espace

Les systèmes d’infodivertissement et d’aide à la conduite se comparent favorablement à ceux de leurs rivaux. De plus, l’intérieur spacieux de ces deux VUS convient à quatre adultes de taille moyenne, la banquette arrière procurant un dégagement généreux au niveau des jambes et des pieds. Ses dossiers rabattables 60/40 offrent aussi la possibilité d’accroître de manière substantielle le volume de chargement du coffre, autre point fort de ce duo.

La visibilité arrière, par contre, reste limitée. De plus, le montant du pare-brise, plutôt massif, et le rétroviseur du côté passager empêchent le conducteur de voir les piétons sur le coin d’une rue.

On observe aussi un statu quo du côté du moteur. Ces utilitaires partagent de nouveau un 4 cylindres turbo poussif. À tout le moins, ce moteur permet de remorquer une charge atteignant 1 500 lb, quelle que soit la version. C’est autant qu’un Honda CR-V, mais les Toyota RAV4 Trail et hybrides et certains Ford Escape font mieux. Il est amusant de noter, enfin, que la boîte de vitesses automatique à 6 rapports de l’Equinox permet à son moteur de consommer environ 2 % moins de carburant que la boîte à 9 rapports du Terrain. Allez savoir pourquoi…

Feu vert

  • Intérieur spacieux
  • Coffre volumineux
  • Bonne boîte automatique
  • Freinage progressif

Feu rouge

  • Plastique de qualité moyenne à l’intérieur
  • Moteur rauque
  • Commutateurs de la boîte de vitesses ridicules (Terrain)
  • Bruits de caisse

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