Toyota Venza - Exclusivement hybride

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Il s’appelle Venza. Au sein de la gamme Toyota, ce modèle encore nouveau et peu publicisé joue à l’entre-deux. Il sert d’alternative à la Camry, à un utilitaire comme le Highlander, qu’on jugerait trop gros, ou le RAV4, qui serait trop petit ! Sa version haut de gamme se substitue aussi aux versions les moins chères du Lexus NX hybride, sa dotation étant comparable. Mais à jouer à l’ersatz, on ne bâtit pas une grande notoriété. Ses ventes marginales au pays en témoignent.

Curieusement, cette situation n’est pas nouvelle. En janvier 2008, le constructeur nippon dévoilait au Salon de Détroit un utilitaire à cinq places de conception et de taille comparables : le Venza 2009. « Ce n’est ni une familiale, ni une fourgonnette, ni une auto. C’est une berline multisegment », clamait alors le patron du marketing de Toyota USA. Avec ce statut embrouillé, le Venza d’alors n’a pas rencontré le succès escompté. Sa version 2016 a été la dernière.

Le temps a passé et les utilitaires se sont multipliés, y compris les entre-deux de ce genre. Le marché a changé suffisamment, croit-on, pour faire renaître ce modèle. Aujourd’hui, il côtoie, entres autres, le Chevrolet Blazer, le Honda Passport et le Volkswagen Atlas Cross Sport, tous trois encore relativement nouveaux. Mais rappelons-nous que bien avant qu’on entende parler d’eux, Nissan et Ford offraient déjà des équivalents : le Murano, lancé en 2002, et le Edge, qui a suivi en 2006.

Hybride et rien d’autre

Pour distinguer le Venza de la concurrence, Toyota a choisi la voie de l’électrification. En arrivant chez les concessionnaires canadiens, en septembre 2020, il est devenu le premier utilitaire offert uniquement avec une motorisation hybride non branchable, comme celle de la Prius lancée vingt plus tôt.

Fabriqué au Japon, il partage sa motorisation avec NX 300h 2021, qui lui permet de faire miroiter une consommation moyenne de 6,1 L/100 km. Cette motorisation réunit un 4 cylindres de 2,5 L à cycle Atkinson, une boîte de vitesses automatique à variation continue et trois moteurs électriques. Un moteur-générateur, un moteur d’entraînement pour les roues avant et un moteur pour les roues arrière. Le conducteur dispose donc d’une transmission intégrale « sur demande » qui transmet 100 % du couple moteur aux roues avant ou jusqu’à 80 % du couple aux roues arrière si les conditions routières l’exigent. Ces moteurs électriques sont alimentés par une batterie au lithium-ion de 0,9 kWh assez petite pour être logée sous la banquette arrière, ce qui explique pourquoi le volume utile du coffre est si grand.

Intérieur spacieux

L’intérieur spacieux accueille confortablement quatre adultes, cinq au besoin. On y trouve des sièges baquets moulants et une banquette arrière bénéficiant d’un dégagement important au niveau des jambes et des pieds. La finition est impeccable et l’insonorisation efficace.

À moins de choisir la version LE, le conducteur doit s’attendre à avoir un environnement composé à 100 % de commandes tactiles. L’écran de 12,3 pouces et les commandes de la climatisation réunies dans la portion centrale du tableau de bord des versions XLE et Limited sont toutes tactiles. L’apparence est moderne, certes, mais l’utilisation de ces équipements nécessite indéniablement plus d’attention de la part du conducteur. L’écran tactile de 8 pouces de la version d’entrée de gamme LE est entouré de plusieurs commutateurs classiques qui, eux, s’emploient de manière plus intuitive.

D’ailleurs, cette version dispose d’un équipement très convenable (phares à DEL, sièges avant chauffants, chaîne audio compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, système de recharge sans fil, etc.). Cela dit, les mélomanes seront naturellement plus portés vers la version intermédiaire XLE à cause de sa chaîne JBL de 1 200 watts qui a 9 haut-parleurs. Sans compter qu’elle dispose aussi d’un aménagement plus cossu (sièges ventilés, revêtement de SofTex, etc.). La version Limited, enfin, mise sur un équipement plus sophistiqué comprenant un affichage tête haute de 10 po (très efficace), un rétroviseur intérieur numérique, des essuie-glaces activés par la pluie et un système de visionnement en plongée avec lave-caméra de recul. Cette version a aussi un toit panoramique Star Gaze dont l’imposante plaque de verre électrochromique change d’opacité sous l’effet des rayons du soleil.

Le coffre du Venza constitue un de ses points forts, surtout pour l’automobiliste qui fait régulièrement la tournée des antiquaires. Cependant, contrairement à son prédécesseur, ce Venza ne peut tirer une remorque. Cet écueil explique peut-être pourquoi un grand nombre d’acheteurs, qui souhaitent marier cette tâche au coffre polyvalent et à la motorisation hybride, optent pour un RAV4 hybride ou un Highlander hybride plutôt que cet entre-deux.

Feu vert

  • Intérieur spacieux et bien insonorisé
  • Accès à bord facile
  • Motorisation souple et roulement doux
  • Coffre volumineux et polyvalent

Feu rouge

  • Prix élevé
  • Commandes tactiles très nombreuses (XLE/Limited)
  • Visibilité arrière réduite

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