Nissan Ariya - Du prototype au modèle de série

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Lorsque Nissan a présenté l’Ariya Concept au salon de Tokyo 2019, on nous avait promis un véhicule de série très proche du prototype exposé. En voyant la version définitive du nouveau VUS, il faut reconnaître que Nissan a tenu parole. Que ce soit les phares très minces surmontant la grande calandre en forme de V, la ligne de toit arrondie ou les feux arrière qui courent tout le long du hayon, la ressemblance est frappante. Sans renier le design des modèles qui peuplent la gamme actuelle, il faut admettre que l’Ariya marque une évolution importante.

Plus futuriste, son design extérieur devrait le faire sortir de la masse des véhicules lorsqu’il roulera sur nos routes. À l’intérieur, on retrouve un volant à deux branches, une disposition qui semble revenir à la mode puisque plusieurs véhicules Genesis y ont recours. Le tableau de bord, très épuré, reçoit des boutons à commande haptique. Moins pratiques que des commandes physiques et des boutons rotatifs, il faudra attendre de prendre le volant de l’Ariya avant de vous donner un avis définitif quant à son ergonomie. Mais il se peut que cette disposition soit moins pratique que celle d’un Rogue par exemple.

Dans l’air du temps

Face au conducteur, on a droit à une interface numérique de 12,3 pouces. Dans le prolongement de cette dernière, un second écran, faisant également 12,3 pouces de diagonale, se prolonge jusqu’au centre de la planche de bord. Cette disposition n’est pas sans rappeler le système MBUX qui existe chez Mercedes-Benz.

Du côté de la connectivité, Apple CarPlay et Android Auto (sans fil) font évidemment partie du voyage, tout comme Alexa, l’assistant d’Amazon qui permet d’améliorer la connectivité. La sécurité n’a pas été oubliée avec le bouclier 360 de Nissan. Il intègre des équipements comme le système de prévention des collisions, le freinage d’urgence automatique avec détection des piétons, l’avertisseur de sortie de voie, les feux de route automatiques, l’alerte de circulation transversale ainsi que la visualisation du véhicule à 360 degrés. Le constructeur annonce également l’assistance à la conduite ProPILOT Assist 2.0 permettant au véhicule de se conduire tout seul dans certaines conditions, sous la supervision du conducteur.

100% électrique, le Nissan Ariya rejoint une concurrence féroce. En effet, dans cette catégorie de plus en plus peuplée, on retrouve désormais le Tesla Model Y, le Volswagen ID.4, le Ford Mustang Mach-E et le Volvo XC40 Recharge. Faisant figure de précurseur au début des années 2010, avec la LEAF, Nissan compte bien s’imposer chez les VUS électriques. Sur papier, avouons qu’il ne manque pas d’arguments.

Une bonne autonomie

Selon les versions, l’Ariya peut être doté d’un ou de deux moteurs. Le modèle à propulsion est bon pour 214 chevaux et 221 lb-pi de couple. Les versions à traction intégrale, disposant de deux moteurs, revendiquent pour leur part 389 chevaux et 443 lb-pi de couple. Pour cette dernière, le 0 à 100 km/h est annoncé en 5,1 secondes. C’est moins rapide que certains concurrents, bien qu’amplement suffisant au quotidien.

Du côté des batteries, le véhicule peut être équipé de deux unités différentes, affichant respectivement 63 et 87 kWh utilisables. L’autonomie annoncée par Nissan s’échelonne de 321 à 482 km, des chiffres convaincants dans sa catégorie. Avec la plus grosse batterie, la recharge rapide permettrait de récupérer 375 km en 30 minutes. Nissan n’a pas précisé la puissance requise, mais de toute évidence, une borne BRCC de 50 kW du Circuit électrique ne sera pas capable d’atteindre de tels chiffres.

Comme pour la LEAF, on retrouve le système e-Pedal, qui permet d’accélérer et de freiner avec une seule pédale. Testé à bord d’une LEAF, il faut reconnaître que le système se prête très bien à la conduite d’une voiture électrique. On ne touche pratiquement jamais à la pédale de frein, à moins d’être surpris par une manœuvre devant soi.

Pour les modèles dotés du rouage intégral, Nissan annonce l’arrivée du système e-4ORCE, qui répartirait au mieux la traction entre les essieux pour améliorer la tenue de route. Grâce à une gestion électronique de pointe entre les moteurs avant et arrière, les virages se négocieraient aussi plus efficacement. La gestion de la régénération et du frein moteur seraient également optimisés. Des affirmations que nous ne manquerons pas de vérifier lors de nos essais hivernaux avec le véhicule.

Doté d’un design futuriste, d’une autonomie similaire à celle de ses concurrents et de moteurs suffisamment performants, l’Ariya pourrait rencontrer le succès au Québec si les essais routiers confirment les annonces prometteuses du constructeur. Sans oublier son prix de vente, et sa possible qualification pour les rabais gouvernementaux (pouvant aller jusqu’à 13 000 $), qui aura une forte incidence sur les ventes.

Feu vert

  • Bonne autonomie des batteries
  • Sièges zéro gravité très confortables
  • Design distinctif

Feu rouge

  • Ergonomie des commandes à prouver
  • Tarification encore inconnue
  • Est-il éligible aux rabais?

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