Infiniti QX60 - Une refonte cruciale
Lorsque l’Infiniti QX60 a été introduit sur le marché canadien, s’appelant en fait le JX35 lors de sa première année de commercialisation, il est rapidement devenu le modèle le plus vendu de la marque, et de loin. Neuf ans plus tard, on a enfin droit à une nouvelle génération. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.
Redessiné presque de A à Z pour le millésime 2022, le QX60 est évidemment un modèle crucial pour la marque de luxe japonaise, alors qu’elle amorcera sous peu sa transition vers une gamme électrifiée. Ce VUS intermédiaire à trois rangées de sièges partage plateforme et composantes mécaniques avec le Nissan Pathfinder, maximisant les profits avec des coûts de développement amortis sur la vente de deux modèles au lieu d’un seul. Cette récente mouture du QX60 apporte son lot d’améliorations et de nouveautés technologiques, mais ne change pas la recette de base qui a fait le succès de la première génération.
Élégance et raffinement
Le tout dernier QX60 affiche des dimensions très similaires à celles du modèle sortant, reposant sur un empattement identique, alors que la longueur hors tout, la largeur et la hauteur n’ont augmenté que de quelques centimètres. Toutefois, le design a pris un sérieux coup de modernité et de raffinement, maintenant plus élégant et mieux proportionné. En option, le QX60 peut arborer un toit peint en noir, rehaussant davantage l’élégance du véhicule. La marque est très fière de la nouvelle couleur de carrosserie Bleu hermosa qui, selon ses dires, « reproduit les bleus et les violets profonds qui couvrent le ciel d’été au crépuscule ».
Même son de cloche dans l’habitacle, où la présentation a sérieusement rajeuni. On se distance un peu plus du design retrouvé dans le Pathfinder, avec une mince bande horizontale dissimulant les bouches d’aération, une planche de bord garnie de cuir à texture gaufrée ainsi que des sièges recouverts de cuir semi-aniline (dans la nouvelle édition Autograph au sommet de la gamme), et des boiseries à pores ouvertes. Côté techno, le QX60 est livrable avec une instrumentation numérique, un affichage tête haute et une version améliorée de la conduite semi-autonome ProPILOT Assist.
De nouveaux sièges adoptant la technologie « zéro gravité » de Nissan/Infiniti à l’avant promettent un confort accru pour les longs voyages sur la route, ajoutant une fonction de massage en option. Ceux de la deuxième rangée profitent d’un coussin plus élevé, alors les adultes qui y prendront place n’auront plus le sentiment d’avoir les genoux dans le front. Les acheteurs peuvent maintenant choisir entre une banquette ou des sièges capitaine. L’accès à la troisième rangée est rendu plus facile pour les enfants, la deuxième rangée s’escamotant à l’aide d’un bouton au lieu d’une poignée.
Un toit vitré panoramique figure désormais de série, apportant une plus grande luminosité dans l’habitacle, même dans les déclinaisons plus abordables. On a également amélioré le système de climatisation afin de conférer une meilleure aération aux rangées arrière, corrigeant une lacune de l’ancien modèle, et jusqu’à sept ports USB sont répartis dans l’habitacle pour garder les appareils de toute la famille chargés à bloc.
Quant au volume de chargement, il est légèrement en baisse lorsque tous les sièges arrière sont occupés ou rabattus, et à peine en hausse derrière la deuxième rangée. Le QX60 se trouve donc toujours dans la moyenne du segment des utilitaires de luxe à trois rangées de sièges, surpassé notamment par l’Acura MDX et le Land Rover Discovery.
Du familier sous le capot
Dans l’Infiniti QX60 2022 redessiné, le V6 atmosphérique de 3,5 litres reprend du service, produisant toujours 295 chevaux. Cependant, on a laissé tomber la boîte à variation continue, qui a connu des ratés en matière de fiabilité durant les premières années de l’ancienne génération, au profit d’une automatique conventionnelle à neuf rapports. On profite donc encore d’un moteur énergique et mélodieux, avec une consommation presque similaire à celle du QX60 sortant, soit l’une des moins élevées de son segment à moins de 11 L/100 km en conduite mixte ville/route.
Le rouage intégral, de série au Canada, a été retravaillé pour procurer une meilleure performance sur les chaussées glissantes. Et en prime, la capacité de remorquage passe de 5 000 à 6 000 lb, coiffant celles de ses rivaux directs comme le MDX et le Cadillac XT6, mais demeurant toujours derrière celles du Discovery, du Lincoln Aviator et des utilitaires allemands chez BMW, Audi et Mercedes-Benz.
Le tout récent Infiniti QX60 devrait apporter un souffle nouveau chez les concessionnaires, et continuera de proposer l’un des meilleurs rapports prix-équipement dans sa catégorie – le principal ingrédient de la recette gagnante ayant été conservée.
Feu vert
- Design raffiné et séduisant
- Rapport prix-équipement intéressant
- Consommation d’essence appréciable
Feu rouge
- Pas plus spacieux qu’avant
- Pas de version électrifiée ou sportive
- Image de la marque à redorer
