Fiat 500X - Le prochain sur la liste

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Le rapprochement entre FCA (Fiat Chrysler) et PSA (Peugeot-Citroën) a donné naissance à un nouveau groupe tentaculaire : Stellantis. Et comme toujours lorsque des marques se rapprochent, elles s’efforcent de créer des synergies et de répartir intelligemment chaque marque sur un marché donné. Bien que les remaniements en soient encore à leurs balbutiements, on constate déjà que la marque Fiat n’incarne plus l’avenir en Amérique du Nord.

En effet, après l’élimination de la 500, deux autres modèles ont disparu en cours d’année 2021 : l’anonyme 500L ainsi que la 124 Spider, cousine un peu plus latine de la Mazda MX-5. Ce qui signifie qu’au moment d’écrire ces lignes, la gamme Fiat se compose d’un seul modèle : le 500X. Appartenant à la catégorie des VUS sous-compacts, il fait partie d’un segment de marché très prisé des acheteurs québécois. Haut sur pattes, doté d’un design toujours d’actualité et disponible avec la traction intégrale, il pourrait connaître un beau succès…du moins en théorie.

Pourtant, un rapide coup d’œil aux ventes canadiennes et québécoises montre que le 500X se vend extrêmement mal. Pour vous donner une idée, le Hyundai Kona, qui domine la catégorie, s’est vendu à 26 641 exemplaires au Canada, dont 12 296 rien qu’au Québec. À l’autre bout du classement, le petit VUS de Fiat a convaincu 34 acheteurs au pays… et seulement trois dans la Belle Province! Avec des chiffres aussi catastrophiques, vous comprenez aisément que la présence de Fiat reste très théorique dans notre pays. Stellantis n’a toujours pas statué officiellement sur le sort de Fiat au Canada. Et en dépit de nos nombreuses demandes, aucune information n’a filtré. C’est la raison pour laquelle le Fiat 500X demeure présent dans le Guide de l’auto cette année.

À quoi bon?

Avant même d’aborder les capacités dynamiques du Fiat 500X, vous avez compris qu’il s’agit d’un véhicule très peu estimé. Un constat qui va de pair avec une énorme dépréciation qui fait en sorte qu’acheter ce VUS aujourd’hui vous garantit une grande perte financière. Autre problème dans le cas d’un achat à long terme, la fiabilité prévue fait partie des moins bonnes du marché. Certains propriétaires ont connu de nombreux problèmes au volant des modèles Fiat vendus chez nous, d’autres certifient que leur véhicule se comporte très bien. Mais avez-vous vraiment envie de jouer à la loterie au moment de faire votre achat?

D'autant plus que le 500X coûte une véritable fortune! Avec un prix de départ d’un peu plus de 32 000 $, la version de base n’a rien d’une aubaine. Surtout que pour le même prix, vous pouvez déjà vous offrir un Subaru Crosstrek, un Mazda CX-30, un Hyundai Kona ou un Kia Seltos bien équipés et dont la valeur de revente sera largement supérieure. Et que dire du modèle haut de gamme qui peut dépasser les 40 000 $ si vous cochez des ensembles d’options ajoutant des éléments de confort ou de sécurité! Pour remettre les choses dans leur contexte, vous pouvez vous offrir un Toyota RAV4 hybride bien équipé pour le prix d’un Fiat 500X doté de toutes les options!

Du charme, mais des défauts

En matière de design, reconnaissons à Fiat un certain succès, le véhicule vieillissant plutôt bien esthétiquement. Les quelques retouches opérées en 2020 ont également dynamisé le véhicule, dont l’arrivée sur notre marché remonte à la fin de l’année 2015. Différent de ses concurrents taillés à la serpe, le 500X joue la carte des rondeurs avec goût. On constate la même chose dans l’habitacle, où l'on retrouve un design réussi, en dépit de quelques incongruités ergonomiques. Certains plastiques pourraient être de meilleure qualité, surtout au prix affiché, mais on se sent tout de même bien à l’intérieur. Bien qu’il ne s’agisse pas du dernier modèle, l’interface Uconnect du système multimédia demeure intuitive et agréable à utiliser.

Sur la route, le comportement dynamique se montre également à la hauteur. Sans égaler ses rivaux les plus affûtés, le Fiat 500X propose une bonne tenue de route, une stabilité correcte dans les courbes ainsi qu’une direction plutôt précise. Dommage que ces bonnes dispositions soient gâchées par un niveau sonore important, que ce soit à cause du vent ou du moteur. Puisqu’il est question du groupe motopropulseur, sachez qu’il propose des performances adéquates dans l’absolu. Par contre, il est jumelé à une transmission automatique à 9 rapports dont les hésitations lassent le conducteur au quotidien. Il faut aussi anticiper la lenteur de la boîte lorsqu’on souhaite accélérer promptement et qu’on appuie franchement sur l’accélérateur pour dépasser.

Vendu au compte-gouttes par une marque moribonde, moins agréable à conduire que la majorité de ses concurrents, vendu trop cher et affublé d’une valeur de revente épouvantable, vous comprenez aisément pourquoi nous ne vous recommandons pas l’achat de ce véhicule.

Feu vert

  • Ligne qui demeure d’actualité
  • Bonne tenue de route

Feu rouge

  • Transmission hésitante
  • Prix démesuré
  • Valeur de revente très faible
  • Marque sans avenir au Québec

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