L'offre des voitures électriques ne suit pas la demande
Au micro de l’émission de Richard Martineau sur QUB radio, le journaliste du Guide de l’auto Frédéric Mercier a dressé un portrait du marché des véhicules électriques au Québec.
« Il y a de l’intérêt de la part des consommateurs, la mauvaise nouvelle, c’est que nous ne sommes pas capables [actuellement] de fournir à la demande », remarque Frédéric. Avec la hausse du prix de l’essence, de nombreux Québécois veulent faire le passage aux véhicules électriques, mais faute de disponibilité, ils se tournent vers des modèles à essence, poursuit-il.
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« Pour ce qui est des délais d’attente, ça varie d’un modèle à un autre ». En effet, les délais pour certains modèles ne sont que de deux à trois mois, alors que d’autres montent à plus d’un an et même deux ans.
Ceci peut être un problème, puisque le secteur de l’automobile évolue rapidement et les technologies retrouvées à bord de ces voitures peuvent devenir désuètes entre le moment de la résevation et celui de la livraison.
Pourquoi de si longs délais?
Deux raisons principales expliquent les délais déraisonnables. D’abord, il y a une forte demande de la part des automobilistes — touchant à la fois le marché neuf et d’occasion — et l’industrie connaît une pénurie de semi-conducteurs, détaille Frédéric Mercier.
La deuxième cause est plutôt d’ordre politique. « Il y a différents pays ou régions dans le monde qui forcent les constructeurs automobiles à atteindre certains quotas de vente de véhicules électriques », mentionne le journaliste. Il précise que les fabricants vont conséquemment prioriser ces régions et pays.
Au Québec, nous possédons également une norme zéro émission. En revanche, le faible poids démographique de la province à l'échelle nord-américaine n’encourage guère les manufacturiers à changer leurs stratégies en fonction du Québec. Cela dit, une nouvelle réglementation instaurée par le gouernement du Canada pourrait peut-être venir améliorer la situation. Rappelons que les gouvernements du Canada et du Québec visent à éliminer complètement la vente de voitures neuves à essence d’ici 2035.
