Ferrari F430, une évolution encore plus sportive

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Au Salon de l’auto de Francfort, Ferrari a présenté une évolution encore plus performante de sa F430, appelée F430 Scuderia, et dévoilée par nul autre que Michael Schumacher. Le concept retenu pour l’élaboration de ce modèle est le même qui a servi à la mise au point de la 360 Challenge Stradale il y a quelques années, à savoir alléger la voiture et augmenter la puissance développée par le moteur.

C’est sans doute pour parer l’attaque de la plus récente déclinaison de la Lamborghini Gallardo, qui reçoit la désignation Superleggera et qui est elle aussi une version allégée et survitaminée de la Gallardo traditionnelle, que la F430 Scuderia a été mise au point en héritant des développements apportés aux voitures du Challenge Ferrari. Par rapport à la F430, le modèle Scuderia est plus léger de 100 kilos, la voiture étant dépourvue de tapis ainsi que de la radio, et les sièges de série ayant fait place à des baquets de compétition allégés. De plus, le vitrage arrière n’est plus en verre mais en plexiglas.

L’électronique au service de la vitesse

Le moteur de la F430 Scuderia développe 503 chevaux (versus 490 pour la F430 courante), ce qui, de concert avec la réduction de poids, devrait améliorer légèrement le chrono du sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, de même que la vitesse maximale. Ferrari a également choisi d’ajouter deux nouveaux systèmes développés en compétition, soit la boîte F1 Superfast et le système de contrôle électronique de la stabilité F1-Trac. Essentiellement, la boîte F1 Superfast permet le changement des vitesses en 60 millièmes de seconde, ce qui est plus rapide d’un tiers que le délai de changement de la boîte de la Ferrari Enzo. Quant au système F1-Trac, ce nouveau dispositif permet de jumeler le travail du différentiel électronique au système de contrôle de la stabilité. L’aspect le plus intéressant de ce développement étant la possibilité de désactiver la traction asservie et de faire patiner les roues en accélération franche, tout en gardant le contrôle de la stabilité en fonction, donc de s’amuser un peu sans courir de grands risques. Les freins sont en composite de céramique et la surface de contact des pneus est à demi lisse pour un maximum d’adhérence. La carrosserie a également été modifiée, les prises d’air à l’avant étant agrandies, les échappements étant localisés de part et d’autre de la plaque d’immatriculation.

La F430 sur le Circuit Mont-Tremblant

Phénoménale. Voilà le mot pour décrire la F430 sur circuit et, si le coeur vous en dit, je vous invite à visiter le site www.trioomph.com pour visionner un vidéoclip que j’ai réalisé au volant de la F430 sur le Circuit Mont-Tremblant avec caméras à bord. Si vous portez attention à la bande sonore, vous constaterez que l’on entend non seulement le moteur, mais également le crissement des pneus en virage. Le V-8 de 4,3 litres et 490 chevaux entièrement en aluminium est une véritable œuvre d’art, mais plus que toute autre chose, c’est le son qui accroche… À elle seule, la sonorité du moteur de la F430 vaut le prix d’entrée stratosphérique et les longs mois d’attente à la suite de la commande. Réussir la signature vocale de la F430 était d’ailleurs l’une des priorités des ingénieurs responsables du développement du nouveau V8. Le résultat est absolument ahurissant et la seule autre voiture au monde qui peut se targuer d’avoir une sonorité aussi évocatrice est la Ferrari Enzo. Sur le circuit, il est on apprécie au plus haut point l’extrême précision de la direction qui permet de placer la voiture sur la trajectoire idéale au millimètre près, ainsi que l’adhérence phénoménale qui est supérieure à 1 G en virage. Aussi la puissance du freinage est semblable à celle d’une véritable voiture de compétition. J’ai également pu effectuer des comparaisons directes avec la Lamborghini Gallardo, et de constater que la F430 l’emporte sur toute la ligne en étant plus performante en accélération, au freinage ainsi qu’en tenue de route.

Notre Ferrari F430 roule à ce rythme d’enfer depuis trois ans déjà, et sa fiabilité est tout simplement exemplaire. En fait, cette voiture n’a consommé que du carburant, des plaquettes de frein, des pneus et un peu d’huile synthétique. Pas de visite prolongée aux ateliers du concessionnaire et pas de déception subséquente. Elle ne nous a procuré que du pur plaisir avec sa volonté toujours présente de donner le maximum d’elle-même sans jamais broncher.

Il existe aussi une version Spyder de la F430 qui est presque aussi performante que le modèle coupé, malgré le fait que son poids est supérieur de l’ordre de 70 kilos, et le choix du modèle Spyder entraîne un déboursé supplémentaire de quarante mille dollars... Toutes les F430 commandent un prix dépassant le quart de million et comme la diffusion est limitée, l’exclusivité demeure assurée.

Feu vert

Redéfinit le mot {{sport}},
direction d'une précision chirurgicale,
sonorité du V8 jouissive, fiabilité surprenante

Feu rouge

Coût d'achat démentiel,
diffusion limitée,
usage estival seulement

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