Cadillac CTS Sportwagon 2010, une Cadillac qui relève le défi

Points forts
  • Bonne motorisation
  • Habitacle luxueux
  • Tenue de route saine
  • Silhouette élégante
  • Bonne capacité de chargement
Points faibles
  • Visibilité 3/4 arrière
  • Certaines options onéreuses
  • Places arrière exigues
  • Un quatre places seulement
Évaluation complète

Les familiales n’ont pas tellement la cote et encore moins les versions de luxe. Malgré le caractère éminemment pratique de ces voitures plusieurs les boudaient par le passé et privilégiaient les VUS plus macho, un peu plus pratiques et drôlement en vogue il y a une couple d’années. Mais les temps ont changé et on espère chez Cadillac que la version familiale de sa berline CTS connaîtra du succès.

Il est d’ailleurs surprenant que la division Cadillac ait persévéré avec ce projet en raison des tribulations financières de General Motors. On semble cependant tenir le cap chez Cadillac car on prévoit une version CTS-V du Sportwagon tandis qu’une CTS Coupé sera commercialisée à l’été 2010.

Allure sportive

Les stylistes ont voulu donner une silhouette sportive à cette Cadillac tout en privilégiant également la capacité de chargement. D’ailleurs, la soute à bagages avec sièges arrière en place possède une capacité de 736 litres (26 pi³) et 1 642 litres (58 pi³) lorsque ces derniers sont rabattus, ce qui est assez exceptionnel.  D’autant plus que la version cinq portes est de la même longueur que la berline. Cette longueur similaire permet d’utiliser un empattement identique tout en permettent d’adopter une silhouette pas trop surchargée. Par contre, ces lignes plus sportives expliquent la portière arrière relativement étroite et des places arrière destinées à des personnes de taille moyenne, tout au plus. 

La carrosserie reprend les angles aigus de la berline et respecte donc le design propre à Cadillac inspiré des avions furtifs de la US Air Force. Les conversions de berline à familiale ne donnent pas toujours des résultats esthétiquement plaisants en général. Mais cette fois, c’est réussi. Du moins c’est mon humble opinion.  Le  pilier C  incliné vers l’avant, le hayon aux accents en forme de  V, les bandes de chromes, les feux arrière verticaux, tout cela contribue à cette présentation élégante.

Et c’est d’autant plus heureux qu’il s’agit de la toute première familiale de Cadillac en Amérique du Nord. Les dirigeants de cette division sont convaincus que les goûts des acheteurs sont en train de changer et que certains d’entre eux vont délaisser  les VUS  pour la familiale traditionnelle qui, en plus d’être pratique, consomme moins qu’un multisegment. D’ailleurs, la cote de consommation moyenne de cette Cadillac est d’environ 12,0 litres aux 100 km, et ce peu importe le moteur choisi.

Si la silhouette est réussie, c’est en grande parie en raison de la proportion des éléments de la caisse. La Sportwagon est essentiellement de la même taille que cette dernière. Mais la bonne nouvelle c’est que la familiale offre une capacité de chargement pratiquement double de celle de la berline. En outre, l'espace arrière comporte un système intégré de gestion du chargement comprenant des rails latéraux et des ancrages mobiles. Le hayon à commande électrique de série est actionné au moyen d'un bouton-poussoir et peut être programmé pour s'ouvrir complètement ou au ¾.

Notre voiture d’essai était passablement équipée mais ne proposait pas le système de navigation par satellite, ni la caméra de recul, deux options appréciées qui font toutefois grimper la facture. Par contre, elle était équipée de sièges en cuir, d’un toit ouvrant surdimensionné, du moteur V6 de 3,6 litres et de la transmission intégrale. Comme pour tous les modèles CTS, qu’il s’agisse de la berline ou de la familiale, l’environnement est digne d’une  voiture de luxe. La  console centrale au fini satiné métallisé, les sièges chauffants et ventilés, le revêtement de la planche de bord en cuir avec surpiqûres   sur la partie supérieure du tableau de bord, les empiècements de portes, les sièges et le levier de vitesses, tous ces éléments nous convainquent d’être dans une voiture de luxe. Et mieux encore, contrairement aux modèles d’hier, cette Caddy propose des matériaux de haute qualité dans l’habitacle et une finition également digne de la catégorie. Il est également possible de porter un jugement similaire pour la carrosserie et la peinture.

Et comme le veut la tendance actuelle, le toit ouvrant est gigantesque. Mais ce dont les ingénieurs de GM sont particulièrement fiers est le système de chargement de toit. Plutôt que d'utiliser des appuis, des fixations et des traverses qui dépassent de la ligne de toit, le système de la familiale s'intègre à celle-ci.

Vive les V6 !

En attendant la version CTS-V de cette familiale avec son moteur V8 de plus de 500 chevaux, l’acheteur du Sportwagon a le choix entre deux moteurs V6 à injection directe. Cette technologie d'injection procure une consommation réduite et diminue les émissions polluantes, tout en augmentant la puissance. Comme l’alimentation en carburant est plus précise, ceci accroît l'efficacité de la combustion. Puisque la consommation de carburant est  moindre, cela créé moins d'émissions polluantes. Soulignons au passage que les émissions au départ à froid de l'ordre de 25 %.

Le moteur V6 de 3,0 L à injection directe est le moteur de série et il produit une puissance de 270 chevaux (201 kW). Il propose également la distribution à calage variable pour optimiser sa puissance et son rendement énergétique, et pour réduire les émissions polluantes. La consommation de carburant estimée sur la grande route est de 7,0 L/100 km.
Notre voiture d’essai était propulsée par le  V6 de 3,6 litres à injection directe disponible en option. Il produit 304 chevaux (227 kW) et est couplé à la boîte automatique à six vitesses Hydra-Matic. Elle était également dotée  de la transmission intégrale est en option. Soulignons au passage que ces deux moteurs  fonctionnent au moyen d'essence ordinaire sans plomb. 

Pratique et sportive

Cet essai suit celui que j’avais effectué dans la région de New York au début de septembre et il confirme mes impressions premières. Ce premier galop de quelques centaines de kilomètres m’avait permis de découvrir une voiture élégante, pratique et dotée d’une bonne tenue de route tout en étant agréable à conduire en dépit d’une direction un peu trop assistée. La stabilité linéaire à grande vitesse est excellente tout comme la position de conduite.  Par contre, la visibilité trois quart arrière est assez faible en raison des larges montants des piliers C.
Notre modèle d’essai était doté de la suspension sport FE2 et je ne l’ai pas trouvée trop ferme, même sur les routes de la Belle Province. Cette suspension est un bon équilibre entre le confort et la tenue de route. Un témoignage  quant à la rigidité de la plate-forme. Il faut ajouter que la suspension est également fort sophistiquée  avec une suspension avant indépendante à bras asymétriques et de  barres stabilisatrices creuses tandis que la  suspension arrière est de type multibras avec un faux cadre entièrement isolé. De plus, une barre anti rapprochement continue à assurer une rigidité de bon aloi à l’avant. 

Cette nouvelle CTS conserve donc toutes les qualités de la berline tout en proposant une plus grande polyvalence et une silhouette passablement stylisée. La présence de la traction intégrale ajoute à sa polyvalence. Il faut également souligner que cette voiture se mesure facilement à ce que les constructeurs allemands et japonais de la catégorie sont capables d’opposer. Une affirmation qu’il aurait été impossible  de faire au début du siècle.

Reste à savoir maintenant si le public va accepter cette familiale de luxe.

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