BMW Série 8 - Des GT de 523 à 617 chevaux

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

La gamme des Série 8 est composée de variantes de style coupé, cabriolet et Gran Coupé à quatre portes, toutes animées par des moteurs V8 développant de 523 chevaux, pour les 850i, à 617 chevaux dans le cas des variantes M8 Compétition. Plus pratiques au quotidien, les déclinaisons Gran Coupé à quatre portes comptent à elles seules pour plus de 50% des ventes de cette gamme de modèles aux performances toniques, voire carrément délirantes.

Côté style, toutes les déclinaisons sont identiques, du moins de la partie avant jusqu’à la fin du capot, les variantes Gran Coupé se démarquant par un pare-brise plus incliné ainsi que par une carrosserie spécifique. Comme l’empattement est plus long d’environ 200 millimètres par rapport aux variantes coupé et cabriolet, cela explique pourquoi la Gran Coupé affiche sa différence par le design de ses flancs et de sa partie arrière. De toutes les variantes, les Gran Coupé sont les plus frappantes, surtout dans le cas de la M8 dopée aux stéroïdes.

En raison d’un empattement supérieur, ces déclinaisons offrent aussi un meilleur dégagement aux places arrière que les coupé et cabriolet mais, même si BMW prétend que la configuration d’une Gran Coupé est de 4+1 places, ces moutures demeurent des voitures à quatre places, puisque le prolongement de la console centrale vers l’arrière oblige le passager du centre à positionner ses jambes de part et d’autre de cette console, ce qui est loin d’être confortable. Toutes les variantes sont dotées de la même planche de bord, composée d’un écran remplaçant le traditionnel bloc d’instruments et d’un écran tactile en couleurs lequel sert d’interface avec la plus récente génération du système iDrive, avec menus personnalisables.

Les bêtes M

Pour la Série 8, les variantes M sont doublées puisqu’il existe des M8 « conventionnelles » à moteur V8 biturbo de 600 chevaux dans toutes les configurations, mais aussi des M8 Competition dont le moteur V8 développe 617 chevaux et dont les liaisons au sol sont plus fermes en plus de profiter d’une géométrie de suspension révisée afin de bonifier l’adhérence en virage. Au volant d’une M8 Competition Coupé sur circuit, on s’aperçoit rapidement que la voiture est très performante, le 0-100 km/h étant expédié en 3,2 secondes. La dynamique impressionne également, malgré une masse qui frise les deux tonnes métriques et une répartition des masses qui n’est pas idéale puisqu’elle se chiffre à 55,2% sur le train avant et 44,8% sur l’arrière.

L’as dans la manche de cette M8, c’est qu’elle permet de paramétrer au préalable les réglages du châssis selon deux profils distincts, lesquels sont immédiatement accessibles en appuyant sur l’un des deux boutons rouges M1 et M2 localisés sur le volant. Le conducteur peut également paramétrer la réponse des freins selon les modes Confort ou Sport, une première d’après BMW. Il est aussi possible de paramétrer le rouage intégral en mode Sport, lequel limite la répartition du couple livré aux roues avant, tandis que le mode Track transforme la M8 en authentique propulsion, tout en désactivant les systèmes d’aide à la conduite en plus de couper le son de la chaîne audio et d’éteindre l’écran du système d’infodivertissement afin d’éliminer les distractions.

Bref, les progrès de l’électronique permettent à la M8 d’adopter un comportement qui passe d’un extrême à l’autre, mais elle est toutefois à classer dans le giron des GT et non dans celui des authentiques autos sport. Les variantes Cabriolet des M8 et M8 Compétition affichent un surpoids d’environ 120 kilos par rapport aux Coupés, le toit fixe étant remplacé par une capote souple et son mécanisme automatique d’ouverture, alors que le châssis est rigidifié avec des éléments structuraux pour composer avec l’absence du toit.

Les 850i

En Europe, la Série 8 est disponible avec un six cylindres en ligne turbocompressé, mais le seul moteur disponible pour les modèles nord-américains est le V8 biturbo de 4,4 litres développant 523 chevaux et 553 lb-pi de couple. Ce dernier permet des performances toniques avec un chrono de 3,7 secondes pour le 0-100 km/h (4 secondes pour le cabriolet), grâce à une livrée très linéaire de son couple. En mode Sport Plus, l’échappement se trouve libéré et la sonorité du moteur est très évocatrice en accélération franche, alors que les postcombustions lors du rétrogradage donnent le frisson. Concernant le comportement routier, on doit composer avec des liaisons au sol aux calibrations plutôt fermes, même en mode confort, ce qui peut s’avérer problématique pour la conduite en hiver sur notre réseau routier dégradé, ainsi qu’avec une direction qui manque un peu de ressenti.

Comme toujours dans le cas de ces voitures aussi performantes que luxueuses, le prix demandé est très élevé et les options sont vendues à prix fort, ces deux éléments faisant en sorte que la diffusion demeure limitée.

Feu vert

  • Gamme étendue de modèles
  • Performances étincelantes
  • Dynamique de pointe
  • Style réussi

Feu rouge

  • Poids élevé
  • Prix élevés
  • Tarif des options
  • Absence du moteur six cylindres

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