Volvo S40, marginales… mais pas trop !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Ce qui fait qu’une Volvo est une Volvo, ce sont les ailes arrière proéminentes, le sigle Volvo dans la grille avant
traversée par une barre, la sécurité légendaire et un sentiment de conduite particulier. L’acheteur traditionnel de Volvo n’a que faire des voitures américaines, italiennes, japonaises ou allemandes. Tout au plus consentira-t-il à regarder une Saab provenant, curieusement, du même pays, soit la Suède. Ce « volvoiste » voue un culte à la sécurité, au feeling et au confort. Les performances sont secondaires.

celui-ci sera heureux d’apprendre que si la Volvo S40 de première génération n’a pas livré la marchandise, la plus récente génération, lancée en 2005, elle, n’a pas raté la cible. Cette Volvo S40 connaît le succès qu’elle mérite, certes, mais il faut avouer que son nom seul lui assure certainement plusieurs ventes par année. Son look séduisant aussi ! Lors de notre match comparatif des intégrales, en début de Guide, la S40 AWD s’est d’ailleurs distinguée à ce chapitre. La Volvo S40 est construite sur la plate-forme de la Mazda3, ce qui est loin d’être un péché. La motorisation, par contre, est inédite. On retrouve deux cinq cylindres, une configuration dédaignée (pourquoi ?) par plusieurs constructeurs. Le premier de ces moteurs est un 2,4 litres de 168 chevaux et 170 livres-pied de couple. Il est associé à une transmission manuelle à cinq rapports ou à une automatique à cinq rapports. Le deuxième moteur se montre un peu moins chiche de son écurie grâce à la magie du turbo. Il s’agit d’un 2,5 litres de 218 chevaux et 236 livres-pied de couple atteints à bas régime. Les modèles équipés de ce moteur sont facilement identifiables par le sigle T5 apposé sur le coffre et la transmission manuelle à six rapports. En option, l’automatique, à cinq rapports.

À la lecture de la fiche technique, le 2,4 peut sembler le parent pauvre de la famille. Il est vrai que ses performances sont un peu en retrait du 2,5 turbo mais il fait tout de même preuve d’accélérations et de reprises adéquates. Il semble, par contre, mieux s’entendre avec la manuelle qu’avec l’automatique. Bien entendu, le 2,5 turbo s’avère beaucoup plus en verve, surtout lorsqu’arrimé à la manuelle. Pour les amateurs d’accélérations, il est possible d’effectuer le 0-100 sans enclencher le troisième rapport… (quoique l’acheteur typique de Volvo doit aller faire du drag avec sa voiture aussi souvent que Sœur Angèle fait la page centrale du magazine Penthouse…). Malgré la présence du turbo, on ne ressent pratiquement aucun temps de réaction lors d’accélérations. Comme ci-haut mentionné, la Volvo S40 peut aussi recevoir un rouage intégral. Cette traction intégrale ajoute à peu près 70 kilos à la version courante et environ un litre aux cent kilomètres. Même si la S40 AWD a eu de la difficulté à tenir son bout face à des adversaires coriaces (voir notre match comparatif au début de ce Guide), il n’en demeure pas moins que son système se révèle fort efficace sur surfaces enneigées. Mais pour faire du rallye, on repassera… La S40 ne peut prétendre à la sportivité. Ses moteurs ont peut-être le souffle nécessaire, mais la direction se montre peu communicative et les aides électroniques stoppent avec autorité toute tentative de plaisir.

Exécution 10/10

Les Volvo présentent, en général, une carrosserie typique qui les fait ressortir de la masse tout en leur garantissant une certaine exclusivité. La S40 est du même moule. La finition extérieure ne cause habituellement aucun souci. On souhaiterait, par contre, que l’ouverture du coffre soit plus grande. Le coffre a beau être assez grand, on ne peut y insérer une boîte le moindrement grosse... Les portières avant, qui pourraient ouvrir plus grand, donnent sur un habitacle pas nécessairement très vaste mais ô combien douillet. Les sièges avant, toujours reconnus pour leur support et leur confort, font honneur à leur réputation. Même la roulette servant à manipuler le support lombaire se tourne aisément sans qu’on soit obligé de se déboîter l’épaule chaque fois comme sur trop de véhicules. Les places arrière sont moins bien nanties puisque l’espace pour les jambes est restreint. Heureusement, le confort est intact. Malheureusement, les fenêtres ne s’ouvrent qu’aux trois quarts. Mais, bon, de nos jours, avec des climatiseurs efficaces, bien des gens ne songent jamais à baisser ces fenêtres ! Parmi les autres petites bibittes, mentionnons que l’espace de rangement, situé derrière la console flottante (au demeurant d’un chic fou) est difficilement atteignable en conduite et que l’écran numérique de la radio devient illisible si un rayon de soleil pénètre l’habitacle.

Et la V50 ?

Chez Volvo, les modèles portent le préfixe « S » (sedan ou berline), « V » (versatile… comme une familiale !), « C » (cabriolet) ou « XC » (Cross-Country ou VUS). La V50 est donc une familiale, construite sur le châssis de la S40. Puisque les deux voitures possèdent le même équipement et la même motorisation, les impressions de conduite demeurent les mêmes. La V50 justifie ses 1 500 $ supplémentaires par une capacité de chargement drôlement accrue et, surtout, bien étudiée. De plus, même si les lignes de la carrosserie de la berline se montrent fort agréables, plusieurs personnes trouvent que celles de la familiale sont encore plus dynamiques. Nul doute, le duo S40/V50 fait preuve d’un comportement routier équilibré et d’un sérieux de construction évident. Même si les produits Volvo rejoignent désormais un peu plus la masse, ils n’ont pas perdu ce qui faisait leur charme. Et c’est tant mieux !

feu vert

Design moderne
Moteurs bien adaptés
Haut niveau de sécurité
Sièges très confortables
V50 pratique

feu rouge

Sportivité décevante
Fiabilité semble s’étioler
Direction peu bavarde
Visibilité arrière déficiente
Petite ouverture du coffre (S40)

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