BMW Série 3 - La M3 en approche

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

Au pays, la BMW Série 3 se décline en quatre variantes animées par des moteurs à quatre ou six cylindres en ligne dotés de la suralimentation par turbocompresseur. Malheureusement, la boîte manuelle qui ajoutait au charme de la Série 3 n’est plus disponible depuis l’arrivée de la septième génération du modèle emblématique de BMW.

Modèle de base de la gamme, la 330i poursuit sa route avec une recette maintenant devenue classique, soit celle de jumeler un moteur quatre cylindres turbocompressé à une boîte automatique à huit rapports et un rouage intégral, lequel fait maintenant aussi partie de la dotation de série de la 330e à motorisation hybride rechargeable.

La variante 330e

La version antérieure de la Série 3 à motorisation hybride rechargeable n’était livrable qu’en propulsion, mais l’ajout du rouage intégral change la donne pour cette déclinaison qui est la plus efficiente de la gamme. Son moteur électrique est maintenant alimenté par une batterie de 12 kWh, plutôt que les 9,2 kWh du modèle précédent, ce qui permet d’augmenter le kilométrage parcouru en mode électrique à une cinquantaine de kilomètres, selon le protocole d’évaluation européen. La puissance combinée du quatre cylindres turbocompressé et du moteur électrique est de 252 chevaux, mais la fonction XtraBoost permet d’ajouter 40 chevaux de plus pendant une période de dix secondes.

Lors d’un essai en Allemagne, la dynamique demeurait satisfaisante malgré la présence du moteur électrique et de la batterie qui ajoute 250 kilos à la voiture. Ce surpoids modifie la répartition de la masse, laquelle est moins optimale que sur les 330i et 340i, avec un ratio de 48% sur le train avant et de 52% sur l’arrière. Aussi, comme la batterie est placée sous les sièges arrière, le réservoir de carburant a été relocalisé, rognant ainsi 110 litres au volume du coffre. On qualifie le système hybride de la 330e « d’intelligent » parce que la voiture choisit elle-même son mode de fonctionnement lorsqu’un trajet est planifié avec le système de navigation. Ainsi, le mode électrique est sélectionné en zone urbaine, alors que le moteur thermique se met en marche sur autoroute. S’il faut composer avec un bouchon sur l’autoroute, la voiture se remet à rouler en mode électrique pour revenir à la motorisation à essence lorsque le flot de la circulation augmente.

La 330e se distingue des autres déclinaisons de la gamme par sa prise pour la recharge sur l’aile avant gauche, et par l’écusson 330e qui orne le couvercle du coffre. Son habitacle s’avère en tous points conforme à celui d’une Série 3 conventionnelle, sauf pour l'affichage spécifique relayant les informations relatives à l’énergie consommée et à la réserve de la batterie.

Plus sportive sans être trop radicale, la M340i donne accès au fabuleux moteur six cylindres en ligne, avec bloc et culasse réalisés en aluminium, développé par la division M de BMW. Il s’agit d’un modèle de linéarité, de souplesse et de vigueur avec ses 382 chevaux. Au volant de le M340i, on remarque que le rouage intégral est calibré afin de prioriser la livrée du couple aux roues arrière, le comportement routier étant plus typé propulsion que traction intégrale. Cela permet d’apprécier une dynamique de premier plan calibrée par les ingénieurs de la division M, lesquels ont choisi d’abaisser le châssis de la voiture afin de bonifier sa réactivité. Le résultat : la M340i est une sacrée machine, avec laquelle le plaisir de conduire est au rendez-vous. De toutes les variantes proposées, c’est à mon avis la plus intéressante et la plus polyvalente au quotidien. Pour ceux qui en veulent encore plus, il y a toujours la M3…

La M3

S’il existe un modèle qui soulève les passions chez les amateurs de BMW, c’est bien la M3 qui se pointe, en 2021, avec un tout nouveau moteur répondant au nom de code S58, inauguré sur les variantes Competition des X3 M et X4 M, mais remanié pour la berline sport de BMW. Ce moteur reprend même configuration (6 cylindres turbo), mais sa conception diffère en raison d’une course réduite des pistons, d’une augmentation de l’alésage et de l’adoption d’un vilebrequin forgé.

Deux déclinaisons seront offertes, une propulsion avec une boîte manuelle livrable, et une seconde à rouage intégral associé à une boîte automatique. Côté look, la M3 reprend les codes de style exprimant sportivité et dynamique, affichant une gueule d’enfer qui évoque les performances dont elle est capable, quoique sa calandre soit moins grande que celle de la M4. La M3 sera suivie par la M3 CS, rendue plus légère par l’adoption d’un toit et d’un capot réalisés en plastique renforcé de fibre de carbone. La M3 CS fera l’objet d’une production en série limitée, tout comme le modèle antérieur. Enfin, BMW a aussi présenté une version familiale de sa sportive, la M3 Touring, qui ne sera pas vendue chez nous. Dommage...

Feu vert

  • Efficience de la 330e
  • Équilibre et performances de la 340i
  • Rouage intégral performant

Feu rouge

  • Absence de boîte manuelle (sauf M3)
  • Prix élevés
  • Tarif des options
  • Confort relatif sur routes dégradées

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