Subaru Outback - Un champion discret et raffiné

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

Ce brave Outback a eu droit à une métamorphose complète l’an dernier et ça n’a pas paru, ou presque. Il s’est allongé de 36 mm, mais ses autres dimensions sont identiques et les changements à sa carrosserie, minimes. Sous le métal, par contre, les transformations s’avèrent majeures puisqu’il est construit sur une nouvelle architecture, que son habitacle a été redessiné et qu’on peut l’équiper à nouveau d’un moteur turbo. C’est suffisant pour rester perché au sommet de sa catégorie.

Il faut connaître les différences pour distinguer le nouvel Outback du précédent au premier coup d’œil. Les plus évidentes: des boucliers avant et arrière plus grands, surplombés par des phares et blocs optiques plus minces. Les phares d’appoint ronds ont également été remplacés par des diodes sous la calandre et les moulures des bas de caisse sont plus sculptées, pour faire plus costaud.

Aux modèles Commodité, Tourisme, Limited et Premier dotés du quatre cylindres de 2,5 litres de 182 chevaux s’ajoutent les variantes XT, animées par un quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres et 260 chevaux. Ce moteur équipe aussi le nouveau Outdoor XT qui se distingue par une calandre et des roues noires, un mode tout-terrain X-Mode à deux plages, des sièges de tissu avec surpiqûres vertes et une grande roue de secours.

En élaborant le sixième Outback sur sa « plate-forme mondiale », Subaru a créé une coque autoporteuse dont la structure et la suspension avant sont plus rigides en torsion de 70% et de 100% pour la flexion latérale avant et le sous-châssis arrière. Il est bon de savoir que cette nouvelle coque peut absorber 40% plus d’énergie que la précédente, en cas de collision.

Belle vie à bord

Dans l’habitacle, on découvre un tableau de bord très élégant au centre duquel loge un écran tactile de 11,6 pouces (29,2 cm), sauf pour le modèle Commodité qui se contente d’un écran de sept pouces (17,8 cm). On profite aussi d’excellents leviers de part et d’autre d’un volant tout aussi impeccable, doté d’une touche pour chauffer sa jante, juste à la droite du moyeu. Le système de chauffage est surperformant, mais deux étapes pour régler les sièges chauffants sur le nouvel écran, c’est une de trop.

Les sièges avant sont parfaits, avec des réglages indépendants pour l’angle et la hauteur de l’assise, côté conducteur. Les places arrière extérieures sont accueillantes, avec un coussin seulement un peu haut et incliné. La place centrale est étroite et on ne peut pas faire pivoter les appuie-tête pour dégager la vue dans le rétroviseur central quand on n’en a pas besoin, hélas.

Bien que la soute cargo soit large, elle n’est pas tellement profonde, offrant tout de même des rangements additionnels assez commodes sous son plancher. On peut évidemment l’allonger en repliant les dossiers arrière découpés en proportions 60/40. Sur tous les modèles sauf le Commodité, le hayon électrique s’ouvre si l'on passe la main devant l’écusson ovale installé au milieu. Ça marche, parfois. Le porte-bagages sur le toit est solide et pratique, avec des œillets pour arrimer les charges et des barres transversales escamotables.

Maîtrise et plaisir en toutes saisons

La suspension du Outback est nouvelle aussi, avec des composantes en aluminium plus légères pour les jambes de force avant et les doubles triangles arrière. Et son excellente garde au sol de 220 mm est maintenue. En mouvement, il est tout d’un bloc, affichant un aplomb louable et un bel équilibre, sans aucune dureté et sans mollesse non plus. La direction demeure linéaire et précise, avec un diamètre de braquage très court. La qualité de roulement est irréprochable, comme pour ses frères, les Forester et Crosstrek, qui partagent la même architecture.

Le moteur de 2,5 litres prend une sonorité plus vive à 5 000 tr/min, en accélération. On sent et on entend travailler sa boîte à variation continue nettement plus qu’avec le moteur turbo, en toute logique. Pour tout dire, le 2,5 litres fait un boulot correct, mais on veut le 2,4 litres. Entre autres pour profiter d’une capacité de remorquage qui passe alors de 1 225 à 1 588 kg.

On reconnaît les Subaru pour leurs qualités en conduite hivernale, à juste titre. Le rouage intégral du Outback est très efficace, intuitif et neutre sur la neige. Il permet de le faire pivoter de manière naturelle et prévisible, à l’accélérateur. En hiver, chez nous, c’est du bonbon. À son volant, on ressent une impression d’agilité et de complicité impressionnante pour sa taille. Son système de sécurité EyeSight se désactive toutefois trop facilement avec une petite neige ou bruine, de manière un peu aléatoire.

Cela dit, tout compte fait, les Outback sont équilibrés, complets, raffinés et pratiques. Quoi dire de plus sinon que le Guide de l’auto en a fait à nouveau ses meilleurs choix chez les utilitaires sport intermédiaires. Avec raison.

Feu vert

  • Comportement impeccable toute l’année
  • Excellente qualité de roulement sur toutes les surfaces
  • Moteur 2,4 litres turbo plus souple
  • Habitacle confortable et convivial

Feu rouge

  • Écran de seulement 7 pouces pour la version de base
  • Accélérateur un peu vif en amorce (2,5 L)
  • Moteur 2,5 litres un peu juste
  • Prises USB avant difficiles d’atteinte

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