Jeep Gladiator - Scrambler 2.0

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

Coup de théâtre, Jeep ramenait l’an dernier une camionnette au sein de sa gamme ! Une décision on ne peut plus logique, considérant que Chrysler avait, à l’époque, abandonné les camionnettes de la marque pour laisser toute la place aux Dodge Ram, Ram 50 et Dakota. Depuis, les choses ont cependant évolué et l’absence d’un modèle plus compact chez FCA se faisait sentir. De fait, et parce que la marque Jeep a depuis grandement progressé, il allait de soi qu’on intègre un tel produit.

Bien que Jeep ait choisi une nomenclature issue des camionnettes des années 60, l’idée d’ainsi transformer le Wrangler a d’abord pris naissance avec le Scrambler, en 1981. Version à empattement allongé du CJ-7 de l’époque, cette camionnette à deux places constitue aujourd’hui une pièce de collection pour les amateurs de la marque. Évidemment, sa renaissance allait devoir se faire en tenant aujourd’hui compte des besoins des acheteurs, ce qui explique pourquoi le Gladiator n’est offert qu’en modèle à quatre portes.

Une tout autre structure

Bien que cette camionnette ait toutes les apparences du Wrangler, elle repose pourtant sur une structure qui lui est propre. Certes, celle-ci dérive de celle du Wrangler, mais se voit à la fois allongée et renforcée, lui permettant d’atteindre 7 650 lb de capacité maximale de remorquage, la plus haute cote face à la concurrence actuellement offerte. Sachez cependant que si le Gladiator est capable de remorquer sans gêne, celui-ci pèche par un freinage qui, à la limite, n’est plus réellement sécuritaire. Il est donc primordial, en ces conditions, d’adapter sa conduite et de s’assurer de l’état des freins lors du remorquage.

Capable de s’aventurer à peu près partout, ce coureur des bois s’équipe de série du très efficace V6 Pentastar de 3,6 litres. Se jumelant à une boîte manuelle ou automatique dans toutes les versions, il constitue certainement une meilleure option que le moteur Ecodiesel, nouvellement offert. Ce dernier, occasionnant une surprime variant de 6 000 $ à 8 000 $, devra d’abord prouver sa fiabilité, la précédente génération de ce moteur ayant connu des ratés. Cela dit, ajoutons que ce moteur engendre des coûts d’entretien presque trois fois plus élevés, pour une consommation réduite d’à peine 2 L/100 km par rapport au V6. Accordons-lui cependant son couple généreux et un bon rendement, ce qui constitue, bien sûr, un avantage en conduite hors route. À ce propos, sachez que la déclinaison Rubicon est à considérer si vous avez la réelle intention d’aller jouer en zone précaire. Une suspension surélevée, des pneus de 33 pouces, des plaques de soubassement et, surtout, un très performant système 4x4 avec différentiels Dana 44 sont offerts de série. On peut même, de façon électronique, désengager la barre stabilisatrice avant, et bénéficier d’une caméra avant conçue pour visualiser les obstacles, à la condition bien sûr que la lentille ne soit pas recouverte de gadoue.

Les multiples avantages de la version Rubicon vous obligeront toutefois à perdre en confort, ce qui n’est déjà pas la qualité première de ce véhicule. D’ailleurs une version S Sport ou Overland peuvent certainement convenir à la majorité, demeurant tout de même de redoutables aventurières. Sur la route, la sensibilité au vent est considérable et la direction demeure aléatoire. Cela fait évidemment partie de la personnalité de ce Jeep, qui n'offre évidemment pas le confort douillet d’un Honda Ridgeline. Maintenant, aucun autre véhicule ne lui arrive à la cheville en matière de plaisir. Pare-brise inclinable, portières amovibles et toit décapotable (souple ou rigide) donnent l’impression d’une vacance au quotidien. D’ailleurs, il s’agit d’un véhicule qui peut même être considéré comme très « cool » par des parents, puisque l’espace arrière est même suffisant pour y installer des sièges d’appoint.

Look d’enfer

On aura beau dire, le charme de cette camionnette est indétrônable. Et Jeep continuera sans doute à faire saliver les amateurs avec des versions aussi originales qu’épatantes pour les yeux, comme cette édition Mojave, lancée en cours d’année 2020. Renflement de capot, peinture exclusive, pneus Falken de 33 pouces et suspension relevée lui permettent d’obtenir la mention « Desert Rated ». Celle-ci s’ajoute donc aux versions S-Sport, Overland et Rubicon, toutes disponibles en une panoplie de teintes.

Identique à celle du Wrangler, la planche de bord est aussi esthétique que fonctionnelle. La qualité d’assemblage est également à souligner, signe d’une construction sérieuse. Plusieurs accessoires sont hélas offerts en option, comme l’incontournable écran de 8,4 pouces du système multimédia Uconnect. Sachez, en terminant, qu’en vous laissant aller à la quasi-totalité des options, votre facture pourrait dépasser les 70 000 $. Qu’à cela ne tienne, cette camionnette conservera une valeur de revente élevée, les gens au budget plus serré souhaitant eux aussi s’amuser !

Feu vert

  • Jouet polyvalent et incomparable
  • Redoutable aventurière
  • Qualité de construction sérieuse
  • Capacités de remorquage

Feu rouge

  • Options interminables
  • Confort spartiate
  • Freinage en situation de remorquage
  • Fiabilité à prouver (Ecodiesel)

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