Toyota Venza 2021: le parfait entre-deux

Points forts
  • Intérieur spacieux et bien insonorisé
  • Accès à bord facile
  • Motorisation souple et roulement doux
  • Coffre volumineux et polyvalent
Points faibles
  • Commandes tactiles très (trop?) nombreuses
  • Visibilité arrière réduite
  • Taux de financement élevé
Évaluation complète

Il y a dix ans, lorsque l’on achetait un produit Toyota hybride, on conduisait un véhicule particulier aux yeux de notre entourage. Avec l’utilitaire Venza 2021, Toyota montre qu’aujourd’hui ce type de motorisation mixte est devenu la norme.

Si cette façon de voir vous paraît nouvelle, au contraire le nom Venza devrait vous paraître familier. Issu de la contraction de « Venture » et de « Monza », ce néologisme a désigné un autre produit Toyota vendu de 2009 à 2016; un modèle qui, à l’instar du nouveau, avait une vocation « d’entre-deux ».

Le Venza d’alors servait à faire le pont entre la berline Camry et l’utilitaire Highlander. Une frilosité des consommateurs à son égard a cependant convaincu Toyota de le retirer du marché après quelques années. À l’époque, un utilitaire de cette taille se devait, croyait-on, d’avoir trois rangées de sièges. Le Highlander suffisait donc à la tâche.

À mesure que les utilitaires ont envahi le marché, les consommateurs ont développé de nouveaux goûts. Du moins, c’est ce que suggère la multiplication actuelle des sous-catégories de VUS. Car désormais, il existe bel et bien un créneau d’utilitaires de taille moyenne qui n’ont que cinq places, pas plus. Alors que l’ancienne Venza n’avait que le Ford Edge et le Nissan Murano en guise de rivaux, le nouveau modèle s’oppose à un plus grand éventail de concurrents. Je pense, par exemple, au Chevrolet Blazer, au Volkswagen Atlas Cross Sport, au Honda Passport et même à la Subaru Outback. À tout le moins, le Toyota a de quoi se distinguer avec sa motorisation hybride de série; un système hybride ordinaire, et non branchable comme celui du nouveau RAV4 Prime, précisons-le.

Photo: Toyota

Encore très nouveau

La Venza 2021 est encore nouvelle sur notre marché. Fabriquée au Japon, elle a fait ses débuts au Canada en septembre dernier. Au sein de la gamme Toyota, elle fait désormais le pont entre le RAV4 et le Highlander, deux modèles avec lesquels elle partage sa plate-forme. Par son apparence, sa dotation étoffée et sa finition soignée, elle peut cependant se substituer également à certains modèles de luxe, à commencer par le Lexus NX. De taille comparable et légèrement plus coûteux, ce dernier est fabriqué par Toyota sur une plate-forme distincte.

La gamme du NX propose, entre autres, une version hybride, le NX 300h, qui utilise une motorisation semblable à celle de la Venza. Tous deux ont un moteur thermique à 4 cylindres de 2,5 L. Dans chaque cas, ce moteur à cycle Atkinson est jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue, de même qu’à trois moteurs électriques : un moteur qui recharge la batterie, un autre qui contribue à entraîner les roues avant et un troisième qui s’occupe des roues arrière. Car la Venza 2021 a quatre roues motrices (un système du type réactif ou « sur demande », si vous préférez).

Photo: Guillaume Rivard

Dans le cas de la Venza, les moteurs électriques sont alimentés par un nouveau modèle de batterie au lithium-ion  (Li-ion) de 0,9 kWh réputé performant et compact. Le NX hybride a une batterie au nickel métal-hydrure (NiMH) de 1,6 kWh un peu plus volumineuse. Comparativement au NX ordinaire, son coffre a d’ailleurs un volume utile inférieur de 2 à 5 %, selon l’usage que l’on en fait.

Une batterie d’aussi petite capacité ne permet pas à la Venza de parcourir de grandes distances en mode électrique, comme peut le faire un RAV4 Prime. Tout au plus peut-elle parcourir un kilomètre sans intervention du moteur thermique, et encore, lorsque les conditions sont très favorables. Mais le but d’une motorisation hybride ordinaire est tout autre.

Elle vise essentiellement à réduire de manière substantielle la consommation de carburant comparativement à un modèle équivalent animé seulement par un moteur thermique. Par exemple, alors que le Lexus NX 300 équipé du 4 cylindres turbo de 2,0 L a une consommation moyenne de 9,7 L/100 km, selon ÉnerGuide, le nouvelle Venza affiche une moyenne beaucoup plus basse, soit 6,1 L/100 km (en conduite hivernale, nous avons obtenu 7,0 L). Pas besoin, non plus, d’installer une borne électrique pour recharger la batterie de ce véhicule, puisque cette opération s’effectue en roulant, sans intervention du conducteur.

Gamme en trois temps

Au Canada, Toyota offre trois niveaux de dotation pour cet utilitaire. Le modèle d’entrée de gamme LE s’avère bien équipé avec, entre autres, des sièges avant chauffants, un système d’infodivertissement compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, et un système de recharge sans fil pour cellulaires. Le modèle intermédiaire XLE procure un équipement plus riche comme le suggèrent sa chaîne hi-fi JBL de 1 200 watts à 9 haut-parleurs avec écran tactile de 12,3 po (le LE a un écran de 8 po), de même que les roues en alliage de 19 po qui remplacent celles de 18 po du LE.

Le modèle haut de gamme Limited offre, pour sa part, des équipements exclusifs qui l’assimile aux produits Lexus comme son affichage tête haute de 10 po (vraiment très efficace), un rétroviseur intérieur à affichage numérique, des plaques de seuil éclairées à l’avant, des essuie-glace activés par la pluie et un système de visionnement en plongée avec lave-caméra de recul. Sa dotation comprend aussi un toit en verre panoramique fixe appelé Star Gaze, qui est doté d’un système électrochromique permettant de contrôler son opacité instantanément. Son fonctionnement est impressionnant!

L’intérieur est spacieux, particulièrement pour les occupants de la banquette arrière, et les sièges baquets sont moulants et confortables. La finition est impeccable et l’insonorisation efficace. Quant aux commandes rassemblées dans la partie centrale du tableau de bord, comme pour l’écran, elles sont toutes tactiles. Cette conception, qui requiert plus d’attention de la part du conducteur, nécessite aussi une bonne période d’acclimatation.

La Venza plaît également à cause de son volumineux coffre transformable, qui cache un espace de rangement pratique sous la partie arrière de son plancher. Par contre, les habitués de l’ancienne Venza regretteront peut-être d’apprendre que ce nouveau modèle n’est pas conçu pour tirer une remorque. Le constructeur le précise clairement dans le manuel du propriétaire. L’ancienne Venza avait une capacité de remorquage pouvant atteindre 1 585 kg (3 500 lb) lorsqu’elle était munie du V6 de 3,5 L. Aujourd’hui, l’acheteur qui en veut autant pourra se tourner vers le Highlander hybride.

En vidéo : ce qu'il faut savoir à propos du Toyota Venza 2021

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