Pour contrer la falsification, pourquoi la SAAQ n’enregistre pas une photo de l’odomètre?

J'ai une question concernant la falsification des odomètres.

Pourquoi la SAAQ n’enregistre pas la photo de l’odomètre avec le NIV (numéro d’identification du véhicule) dans leur registre?

Bonjour Daniel,

Les solutions à ce problème sont effectivement assez simples. Il ne suffirait par exemple d’exiger annuellement ou juste avant la vente d’un véhicule, une preuve visuelle de l’odomètre avec numéro de série, afin de minimiser les risques de falsification. Une photo acheminée électroniquement à la SAAQ, correspondant à l’identification du véhicule, par le propriétaire ou le locateur du véhicule. Ça ne serait pas infaillible, mais au moins, ça calmerait les ardeurs des gros malfaiteurs qui abaissent souvent les odomètres de plus de 100 000 km.

Il faudrait également qu’un registre global canadien soit mis en place afin d’éliminer les risques de trafic d’odomètre des véhicules non enregistrés puisqu’ils sont achetés hors province. Cela semble simple à mettre en place, et pourrait régler en grande partie le problème. Toutefois, encore faut-il que les autorités souhaitent le faire. Or, puisque les différents corps policiers refusent d’appliquer la loi qui elle-même, est inutilement complexe, une première barrière se crée.

Maintenant, le plus gros problème demeure l’inaction des gouvernements pour une simple et bonne raison. Grâce au trafic d’odomètre, on collecte plus de taxes. Parce qu’une voiture à plus faible kilométrage est généralement vendue plus cher et que par conséquent, les taxes réclamées sont elles aussi plus élevées. Revenu Québec ne souhaite donc pas mettre des énergies pour contrer un fléau, ce qui aurait pour effet de diminuer les revenus de ses coffres. Voilà donc pourquoi rien ne se fait. Et bien que la population soit de plus en plus aux faits de ce genre de pratique, les autorités jouent la sourde oreille.

En vidéo : comment renconnaître un odomètre trafiqué?

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