Mercedes-Benz SLC - Le soleil se couche

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2020

Lors de son introduction pour l’année-modèle 1997, la Mercedes-Benz SLK a attiré pas mal d’attention avec son design séduisant, sa peinture jaune en option et, bien sûr, son toit rigide escamotable à commande électrique.

Ce petit cabriolet s’est immédiatement mesuré à une concurrence entièrement allemande avec la BMW Z3 et la Porsche Boxster, alors que l’Audi TT Roadster est arrivée peu après. Si la SLK – renommée SLC pour 2017 – était à cette époque un peu moins dynamique que ses rivales, axée davantage sur le tourisme que les performances pures, on peut dire la même chose aujourd’hui concernant l’édition 2020.

La dernière, il faut le dire, puisque la SLC tirera sa révérence après une carrière de 24 ans. Et pour souligner la fin de ce modèle, on pourra se la procurer avec… une peinture jaune en option.

Le confort d’abord

Largement inchangé au cours des dernières années, l’habitacle de la SLC montre son âge, surtout aux côtés des nouveaux produits de Mercedes-Benz. En revanche, la qualité d’assemblage et le choix des matériaux sont irréprochables. Les sièges peuvent être recouverts de similicuir ARTICO ou de cuir véritable dans la SLC 300, de cuir nappa monochrome ou bicolore dans la SLC 43.

Les reproches s’adressent plutôt au système multimédia qui, malgré son écran de sept pouces et sa molette multifonction logée sur la console centrale, affiche un manque flagrant de convivialité. Parcourir les menus pour des opérations simples nécessite plusieurs étapes et s’avère distrayant en conduite. On préfère utiliser Apple CarPlay ou Android Auto? Cette intégration fait partie de l’Ensemble haut de gamme coûtant plus de 5 000 $. Un peu insultant.

Cet ensemble comprend tout de même le système AIRSCARF qui crache de l’air chaud dans le cou et sur les épaules des passagers, et un toit vitré. Le système MAGIC SKY CONTROL – également en option – permet à ce toit d’être transparent ou opaque au toucher d’un bouton, bloquant les rayons du soleil et gardant l’habitacle au frais.

Le toit rétractable peut être abaissé ou relevé en environ 20 secondes, et ce, même si la voiture roule à une vitesse de moins de 40 km/h. Par contre, l’opération doit être amorcée à l’arrêt complet, ce qui n’est pas le cas avec les Porsche 718 Boxster et BMW Z4, par exemple.

Si l’on bénéficie d’une meilleure insonorisation et d’une meilleure isolation pour les mois d’hiver avec un toit rigide par rapport à rapport à une capote en tissu, on peut assumer que le mécanisme plus complexe coûtera beaucoup plus cher à réparer en cas de bris. De plus, en découvrant la voiture, le volume du coffre passe de 335 à 225 litres, ce qui limite considérablement la taille de nos bagages lors d’une escapade de fin de semaine. Voilà certainement pourquoi presque tous les nouveaux cabriolets sur le marché sont munis d’un toit souple.

Les performances ensuite

La SLC 300 mise sur un quatre cylindres turbo de 2,0 litres produisant 241 chevaux, assorti d’une boîte automatique à neuf rapports et d’un rouage à propulsion. Une motorisation adéquate, énergique, mais qui ne provoquera pas nécessairement des montées d’adrénaline. Avec le mode Sport activé, le système d’échappement devient plus vocal, mais une sonorité de moteur artificielle est aussi projetée au travers les haut-parleurs de l’habitacle.

La version AMG SLC 43, avec son V6 biturbo de 385 chevaux, procure évidemment des sensations plus fortes, un chrono 0-100 km/h de 4,7 secondes et une dynamique de conduite rehaussée. On aime son mode Sport Plus qui fait hurler le moteur davantage – un rugissement véritable cette fois-ci – accompagné de pétarades lors des changements de rapports. Même si, au bout du compte, le comportement de la Benz n’est pas aussi viscéral que celui des 718 Boxster et Z4, et malgré son moteur sublime, la voiture manque un peu de caractère, surtout pour un produit arborant un écusson AMG.

Pour la SLC 300, on recommande d’ajouter l’Ensemble tenue de route dynamique avec amortissement adaptatif, aiguisant l’agilité de la voiture à peu de frais. L’Ensemble conducteur pour l’AMG SLC 43 peut également être considérée si l’on prévoit exploiter pleinement la dynamique de la voiture.

D’un point de vue technologique, la SLC n’est pas disponible avec une conduite semi-autonome, comme c’est le cas avec d’autres produits Mercedes-Benz. Une boîte manuelle n’est pas offerte non plus, contrairement à la Porsche. Au moins, ses prix sont concurrentiels.

Face à une concurrence plus moderne, pris en sandwich entre les cabriolets de Classe C et Classe E franchement plus pratiques, la SLC ne peut plus justifier sa raison d’être. Ce qui ne l’empêche pas d’être un roadster fort agréable, et la dernière de sa race à proposer un toit rigide escamotable.

Feu vert

  • Toit isolé pour les quatre saisons
  • Moteur rugissant (AMG SLC 43)
  • Bel équilibre entre dynamisme et confort

Feu rouge

  • Petit coffre
  • Sonorité de moteur artificielle (SLC 300)
  • Système multimédia désagréable

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